«C’est plus facile de dire oui, d’avoir l’air parfait. Mais il y a une limite, il faut enseigner aux enfants”

«C’est plus facile de dire oui, d’avoir l’air parfait. Mais il y a une limite, il faut enseigner aux enfants”
«C’est plus facile de dire oui, d’avoir l’air parfait. Mais il y a une limite, il faut enseigner aux enfants”

Les dépenses sont nombreuses, les familles sont en difficulté, mais elles font de fausses déclarations pour leurs enfants. Luciana d’Ambrosio Marri, sociologue du travail, comment évaluez-vous ce qui ressort du rapport Legacoop ?

«Je pense au rôle difficile d’un parent, notamment en ce qui concerne la gestion de l’argent. La difficulté est de dissoudre votre sentiment de culpabilité, de vouloir paraître parfait, prêt à donner le meilleur de vous-même. On peut tendre vers une logique de satisfaction, de tout faire à votre place, mais cela devient une échappatoire aux conflits. c’est beaucoup plus facile de dire oui. Le non doit être géré.”

Quel scénario observez-vous dans la société ?

«Il y a des parents tigres, qui adoptent des méthodes dures et autoritaires, leur devise est “nager seul” et des parents hélicoptères. Ils doivent tout savoir, aider à résoudre les problèmes. Les deux sont la ruine des enfants. Selon l’enquête de l’Observatoire Findomestic du groupe BNP Paribas, le coût moyen par famille et par enfant est d’environ 500 euros par mois, dont 113 euros pour l’habillement, 97 pour les frais scolaires et 40 pour la santé”. A-t-elle l’air inquiète ? « Les enfants ont besoin d’être guidés, d’autonomie et de transgression, le tout associé à la toute-puissance d’un côté et à la peur de l’autre. La garde dont le parent est responsable passe par la reconnaissance, la confiance, l’écoute sans évaluations ni jugements. Parler de ses émotions peut pousser un adolescent à parler de lui. Les réseaux sociaux sont la nouvelle façon de gérer les relations humaines, évidemment la pandémie n’a pas tellement favorisé la verbalisation et les relations que les cas d’anxiété et de dépression ont augmenté.”

Promouvoir les mauvais comportements, l’argent comme solution.

« Alors qu’il faut enseigner qu’il y a une limite, qu’il s’agisse de l’argent de poche ou de la carte prépayée. Même en sachant dire : “Je suis désolé, l’argent n’est plus disponible, on en reparlera le mois prochain”. Nous ne sommes pas obligés de tout faire pour nos enfants, de résoudre toutes les difficultés, sinon nous finissons par battre un professeur parce qu’il a écrit une note. Il faut semer du plaisir dans la vie mais le sens des responsabilités si l’on veut que nos enfants deviennent adultes. Et confondre les rôles crée de la confusion. »

Si une famille est en difficulté financière, elle ne doit pas rester silencieuse.

«Il faut qu’il y ait une attention mutuelle, une solidarité interne, voire un job d’été pour y contribuer. Je vous invite à être beaucoup plus attentif à la gestion du temps et à la relation travail-vie personnelle. Nous sommes les bienvenus si les jeunes trouvent un plus grand équilibre en nous observant et en prenant leurs distances par rapport à la frénésie. Il faut dire qu’un enfant coûte cher, l’Italie est le pays le plus cher. D’où le choix de ne pas avoir d’enfants ou d’en avoir un tout au plus.” Comment inverser le cap ? «Il faut comprendre que l’État investit dans la natalité et dans les services. Que le travail d’une femme n’est pas vécu avec un sentiment de culpabilité, car en fait il n’existe pas de services adéquats aux parents et une mère a tendance à quitter le marché du travail. L’enjeu est social et culturel, si les modèles proposés ne sont que des influenceurs très riches avec le dernier modèle de smartphone et le t-shirt cool, vous équipez votre enfant avec des choses très chères mais vous ne l’emmenez pas chez le dentiste, vous non plus. vas-y toi-même.

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

Lire l’article complet sur
Le Messager

PREV Deux accidents avec blessés à Val di Non, collision voiture-tracteur à Denno: l’ambulance aérienne intervient également – Actualités
NEXT Ravenne. Troisième tranche de contributions du fonds communal d’inondation : vous avez jusqu’au 15 juillet pour postuler