Cinq pavillons (plus un) à ne pas manquer à la Biennale Arte

AGI – Plus de 330 artistes et collectifs vivant dans 80 pays, dont Hong Kong, la Palestine et Porto Rico. Quatre-vingt-sept participations nationales aux Pavillons historiques des Jardins, de l’Arsenale et du centre historique de Venise. Quatre pays sont présents pour la première fois à la Biennale Arte : la République du Bénin, l’Ethiopie, la République Démocratique du Timor Leste et la République Unie de Tanzanie. La République du Panama et le Sénégal participent pour la première fois avec leur propre pavillon.

Trente événements collatéraux approuvés par le conservateur et promus par des organisations et institutions publiques et privées à but non lucratif.

Voici les cinq (plus un) pavillons à ne pas manquer

1. Japon – Jardins

Biennale Arte 2024

Une sorte d’énorme distillateur en fonctionnement, des électrodes qui dépassent des fruits pourris, des odeurs de moisissure et de pourriture et puis la découverte : l’électricité nécessaire à l’alimentation d’une série d’ampoules basse tension est entièrement produite par des fruits pourris. Une œuvre de Yuko Mohri (Kanagawa, 1980), qui nous fait réfléchir sur le sens et les ressources de la nature. Curieux, stimulant, engageant (même simplement grâce à l’émanation d’un parfum humide de fleurs qui ajoute l’odorat aux autres sens impliqués dans l’expérience).

2. Pologne – Jardins

Le travail du collectif artistique ukrainien Open Group est décidément touchant. L’exposition, intitulée “Répéter après moi II”, présente deux vidéos montrant des réfugiés de la guerre en Ukraine répétant les sons des balles, des tirs de canon, des sirènes et des explosions, accompagnées d’un texte décrivant une arme mortelle. Des sons, familiers aux membres du collectif et soulignés de manière inquiétante par l’utilisation de microphones, évoquant presque la possibilité d’un karaoké, indiquant presque « la bande sonore d’une guerre ».

3. Italie – Arsenale

Cinq pavillons (plus un) à ne pas manquer à la Biennale Arte

Surchargée de stimuli, l’arrivée au Pavillon Italien est une sorte d’oasis de paix. Celui né de la collaboration entre l’artiste Massimo Bartolini (Cecina, 1962) et le commissaire Luca Cerizza est en fait un pavillon minimal, presque zen (un mot très approprié étant donné qu’une minuscule figurine du penseur Bodhisattva apparaît au centre d’un salle immense). Parallèlement, l’installation Due qui/To Hear, un hymne à l’importance de l’écoute et de la pause. Ici, dans une forêt d’échafaudages, quelques orgues mécaniques produisent des mélodies continues autour d’un bassin circulaire où se répète harmonieusement une vague.

4. Corderie-Arsenale

Cinq pavillons (plus un) à ne pas manquer à la Biennale Arte

Cartes, cultures, voyages, errances, migrations. Le thème de la 60ème édition a été porté au nième degré sous tous ses aspects et sous toutes les perspectives. Au centre des espaces incroyables de l’Arsenal de Venise (qui valent à eux seuls une visite) se trouve une intéressante installation dans laquelle sur une dizaine d’écrans géants des mains tracent les cartes de leur migration, décrivant les étapes et les raisons.

5. États-Unis – Jardins

Cinq pavillons (plus un) à ne pas manquer à la Biennale Arte

Pour la première fois, un artiste autochtone et queer, Jeffrey Gibson, fait son apparition historique au Pavillon des États-Unis avec « The space in which to place me ». Accompagné des conservatrices Abigail Winograd et Kathleen Ash-Milby, membres de la nation Navajo et experts en art amérindien au Portland Art Museum, Gibson transforme le pavillon en un vibrant hommage aux cultures marginalisées et opprimées de leurs terres ancestrales. À travers des peintures, des poèmes visuels et des sculptures en perles ornées de motifs typiques des tribus indiennes, le travail de Gibson offre un reflet puissant des luttes et des expériences des communautés autochtones.

5+1. Vatican – Prison pour femmes de Venise

Prison pour femmes Venise - Biennale Arte 2024
Mirco Toniolo – Prison pour femmes Venise – Biennale Arte 2024

Le Pavillon du Saint-Siège intitulé « Avec mes yeux » (Bruno Racine et Chiara Parisi) est installé dans un lieu résolument différent de ceux habituellement utilisés pour la Biennale d’Art : la prison pour femmes de la Giudecca. C’est un parcours unique et inédit : les œuvres sont le résultat de la rencontre entre les artistes et les quatre-vingts détenus et la visite elle-même est une rencontre entre le public et les invités de l’établissement pénitentiaire.

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