Les Avis | Ce que nous disent les chiffres de la pandémie

Les Avis | Ce que nous disent les chiffres de la pandémie
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Les tendances épidémiologiques générales changent le monde, et pas seulement à cause de la récente pandémie. C’est ce que rapportent les données du rapport international le plus important et le plus fiable dont nous disposons, le Global Burden of Disease 2021, qui vient d’être publié dans le Lancet et soutenu par la Fondation Bill et Melinda Gates.. Au cours des années 2020 et 2021, 131 millions de personnes sont mortes dans le monde, dont 15,9 millions à cause de la pandémie de Covid-19, dont 5,89 millions en 2020 et 9,97 millions en 2021 (décès directement dus au virus et décès indirects dus aux conditions socio-économiques). conséquences économiques de la pandémie). L’estimation est très proche de celle formulée par l’OMS qui avait chiffré les décès à 14,9 millions : c’est comme si toute la population de Belgique et d’Irlande avait été engloutie par le tsunami viral..

L’espérance de vie mondiale évaluée à la naissance de 1950 à 2021 a augmenté de 22,7 ans, passant de 49 ans à 71,7 ans, tandis qu’une baisse négative a été enregistrée pour la première fois de 2019 à 2021, toujours due à la pandémie, avec une perte de 1,6 an d’espérance de vie. espérance de vie. Au cours de la période de deux ans 2020-2021, la mortalité toutes causes confondues a augmenté de 21,9 % chez les hommes de plus de 15 ans par rapport à 2019 et de 16,6 % chez les femmes.. Cette différence entre les deux sexes ne peut pas être clairement interprétée et nécessitera des études plus approfondies, surtout si l’on considère que dans la tranche d’âge 15-39 ans, la mortalité des hommes était de 65,9% supérieure à celle des femmes. Le Covid-19 n’a cependant pas eu l’impact négatif redouté sur les enfants : la mortalité infantile (moins de 5 ans) est en effet passée de 5,21 millions en 2019 à 4,66 millions en 2021.

C’est l’Italie ? La mortalité de notre pays pendant les années de pandémie était nettement plus élevée que dans le reste de l’Europe (98 000 décès en 2020 et 62 000 en 2021) et dans nos pays voisins comme la France et l’Allemagne.sans parler des différences épidémiologiques abyssales avec Israël qui ne peuvent s’expliquer uniquement par la précocité de la campagne de vaccination et le plus jeune âge de la population de ce pays.

D’un autre côté, même en Italie, les différences régionales étaient énormes et ne se justifiaient pas uniquement par le moment des vagues pandémiques : il suffit de penser qu’au printemps 2020 à Bergame il y avait une surmortalité de près de 600% (586% pour être exact) alors qu’à Trieste l’augmentation n’était que de 15%, et pourtant même là le Covid était arrivé et s’était largement répandu.
Il y aura une longue discussion sur ce qui s’est passé, quels facteurs ont joué, par exemple quel a été le rôle de la pollution de l’air, qui a été importante en Lombardie, même si les lieux responsables de ce phénomène sont les universités et les centres de recherche, et certainement pas les commissions parlementaires.

Or, l’espérance de vie à la naissance dans notre pays a considérablement augmenté, passant de 68,9 ans en 1950 à 80,3 en 1990, 82,4 en 2000, 84,4 en 2010 et 84,9 en 2021.
La population mondiale a progressivement augmenté de 2,52 milliards en 1950 à 6,1 milliards en 2000 pour atteindre 7,89 milliards en 2021, mais l’Europe centrale et orientale et l’Asie centrale n’ont apporté qu’une contribution partielle à ce résultat, ayant enregistré une augmentation de leur population de 1950 à 1992. puis a connu, avec quelques variations dans le temps, un déclin progressif.
Globalement, la population mondiale a considérablement ralenti sa croissance de 2017 à aujourd’hui, la tendance est certes affectée par la pandémie de Covid-19 mais elle avait commencé auparavant et la tendance pourrait aussi dépendre d’autres facteurs..
Les données de notre pays documentent une stabilisation de sa population avec un vieillissement progressif, pas radicalement différent des autres pays européens similaires, mais qui représente un défi social important.
Ces données épidémiologiques doivent nous faire réfléchir sur les changements qui se produisent dans de nombreuses régions du monde, seulement résumés ici, dont les répercussions économiques et sociales seront très importantes, qui méritent un examen et une analyse attentifs, aussi et surtout de la part du politique.

2 avril 2024

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