Après cinq longues années, la Banque centrale européenne a de nouveau réduit ses taux d’intérêt. Tout s’est déroulé conformément aux attentes des analystes : avec une baisse de 25 points de base, le taux des dépôts est tombé à 3,75 %. Mais après ce changement, comment évolueront les mensualités des prêts hypothécaires à taux fixe et à taux variable ? Que se passera-t-il à l’automne si l’on considère que la BCE a déjà intensifié ses efforts en déclarant qu’il n’y avait pas de « voie prédéfinie » ? Allons-y dans l’ordre.
Les effets sur les familles
La conséquence directe de la baisse des taux décidée par la BCE pour les familles italiennes sera une baisse du coût des emprunts mais aussi une baisse des bénéfices pour ceux qui épargnent. C’est ce qu’a rappelé l’Association des droits des usagers et des consommateurs (Aduc), appréciant “le bien-fondé d’une baisse substantiellement limitée” car “elle évite le déclenchement de demandes de crédits et une légère baisse de l’épargne”.
Bonne nouvelle donc pour ceux qui ont contracté un crédit immobilier mais aussi pour ceux qui s’apprêtent à demander un prêt ou un financement pour l’achat d’une maison, moins pour ceux qui laissent l’argent sur le compte courant sans l’investir. Les changements de taux seront effectifs à partir du 12 juin, mais l’Euribor utilisé comme référence pour les crédits immobiliers à taux variable actualise déjà depuis un mois les attentes du marché, passant de 3,85% le 6 mai à 3,68% selon la dernière enquête du 5 juin. Cela se traduit par des mensualités inférieures de 15 à 20 euros par mois sur un prêt à taux variable de 140 mille euros sur 25 ans. En revanche, sur un prêt hypothécaire de 250 000 euros sur 30 ans, l’économie est d’environ 37 euros.
Pour ceux qui envisagent aujourd’hui d’acheter une maison, les taux hypothécaires fixes restent inférieurs aux taux variables. Cela signifie que ceux qui signent un contrat à taux fixe au moins au début paieront moins que le contrat à taux variable. En effet, les subrogations du variable au fixe se poursuivent, représentant plus de 30 % des demandes.
Simulations sur les versements hypothécaires
Avec la nouvelle baisse des taux décidée par la BCE, un célibataire de 32 ans qui demande un prêt hypothécaire de 100 mille euros sur 20 ans se retrouvera à payer une échéance de 619 euros contre une de 632 euros. Si vous choisissez plutôt le forfait, la mensualité s’élèvera à 537 euros avec l’offre verte destinée aux jeunes (550 euros dans le cas d’une offre non verte), soit 69 euros de moins (-11%) par rapport à la nouvelle tranche variable.
Hypothèques moins chères et mensualités réduites : combien de temps cela va-t-il durer ?
Selon un autre scénario émis par MutuiOnline.it, une famille de 45 ans avec un prêt hypothécaire de 250 000 euros sur 30 ans paiera une mensualité de 1 228 euros au lieu de 1 265 euros avec le taux variable. En choisissant le forfait vous disposerez plutôt d’un acompte de 998 euros (-19%).
À quoi s’attendre en automne
Le revirement du coût de l’argent s’est produit après neuf mois de taux d’intérêt inchangés. Cela signifie-t-il que la tendance à la baisse va se poursuivre dans les mois à venir ? “Je ne peux pas confirmer que c’est le début d’une baisse linéaire des taux”, a déclaré la présidente de la BCE, Christine Lagarde, réitérant que tout dépendra des données d’inflation. La situation est encore incertaine, “le chemin est semé d’embûches et la situation est difficile”. les prochains mois seront pareils.”
La BCE a clairement déclaré qu’elle ne voulait pas être liée à une trajectoire de taux particulière, qu’elle déciderait de réunion en réunion et que tout dépendrait des données qui lui parviendraient. L’accent est donc mis sur la croissance économique et l’inflation, surtout sur la “dynamique des composantes énergétiques (notamment le gaz) au cours de l’été, correspondant à la phase de reconstitution des stocks de gaz”, a commenté Antonio Cesarano, stratège mondial en chef d’Intermonte.
Les analystes sont optimistes : ils prévoient une nouvelle baisse du coût de l’argent à l’automne, peut-être dès septembre. Deux autres réductions sont également attendues en 2025. Si tout se passe bien, les familles et les entreprises pourraient à nouveau respirer.
Pourquoi la BCE est si prudente
Le ministre de l’Économie, Giancarlo Giorgetti, a célébré la baisse tant attendue des taux en déclarant qu’il s’agissait d’une « décision appropriée, cohérente avec la situation actuelle et, au vu des excellentes données sur la réduction de l’inflation en Italie, bien en dessous de l’euro. moyenne régionale, également nécessaire maintenant. Nous espérons que ce n’est que le premier pas dans cette direction”.
La BCE abaisse enfin ses taux d’intérêt
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a cependant appelé à des réductions plus importantes, pour un total de 50 points de base, mais selon Lorenzo Bini Smaghi, membre du conseil d’administration d’Eurotower, “attendre plus de données est correct, mais attendre aussi longtemps pourrait conduire à une restriction excessive”. Dans une interview accordée à Repubblica, l’économiste et banquier a expliqué que la BCE fait preuve d’une certaine prudence pour ne pas perdre sa crédibilité. Elle a décidé d’agir lentement pour ne pas être obligée de revenir sur ses pas, ou de relever les taux si l’inflation devait montrer des signes soudains de reprise, comme c’est le cas aux États-Unis.
