Depuis l’Europe des droits allant jusqu’à 38,1% sur trois marques chinoises de voitures électriques, 21% sur les autres

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DE NOTRE CORRESPONDANT, BARI – Après neuf mois d’enquête, la Commission européenne a pris acte d’une concurrence déloyale sur le marché européen de la part des constructeurs chinois de voitures électriques. L’exécutif européen a donc proposé d’imposer des droits allant jusqu’à 38 % sur les véhicules importés dans l’Union européenne. La concurrence déloyale se traduit en réalité par des subventions publiques en faveur de ces producteurs, capables de vendre en Europe en dessous du prix de production.

«La Commission européenne – lit-on dans un communiqué publié aujourd’hui, mercredi 12 juin – a communiqué aux parties intéressées le niveau des droits compensateurs provisoires qu’elle envisage d’imposer sur les importations de voitures électriques en provenance de Chine (…) Les droits individuels que l’Union européenne La Commission entend appliquer aux trois producteurs chinois de l’échantillon 17,4% pour la société BYD, 20% pour la société Geely et 38,1% pour la société SAIC.

“Les autres producteurs chinois de voitures électriques, qui ont collaboré à l’enquête mais n’ont pas été inclus dans l’échantillon, seront soumis au droit moyen pondéré suivant de 21%”, a précisé l’exécutif communautaire. “En parallèle, la Commission européenne a contacté les autorités chinoises pour discuter de ces conclusions et des moyens possibles de résoudre le problème.”

Le compromis : une série de devoirs

Comme mentionné, la décision intervient après une longue enquête menée par la Commission européenne. La mesure, une série de devoirs, est un compromis entre différentes sensibilités européennes. Ces derniers mois, la France a beaucoup insisté pour que l’Union européenne mette en place des tarifs douaniers généreux. L’Allemagne avait un avis différent, craignant de provoquer des tensions avec le gouvernement chinois. Les analystes du secteur s’attendent à des représailles de la part de Pékin.

Le choix européen intervient après que les États-Unis ont également imposé ces dernières semaines des taxes sur les voitures électriques chinoises, allant jusqu’à 100 %. Les constructeurs chinois inondent les marchés occidentaux de voitures bon marché et de bonne qualité, mettant en sérieuse difficulté la tentative européenne et américaine de créer leur propre chaîne d’approvisionnement dans ce secteur afin d’atteindre des objectifs climatiques ambitieux. A partir de 2035, les ventes de voitures essence ou diesel seront arrêtées en Europe.

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