La Chine et l’Union européenne entameront des négociations sur les tarifs douaniers sur les voitures électriques chinoises

La Chine et l’Union européenne entameront des négociations sur les tarifs douaniers sur les voitures électriques chinoises
La Chine et l’Union européenne entameront des négociations sur les tarifs douaniers sur les voitures électriques chinoises

Le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, et le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, ont convenu de tenir des réunions pour négocier les augmentations tarifaires annoncées par l’Union européenne et la Chine. En juin, la Commission européenne a annoncé son intention d’introduire de nouvelles taxes sur l’importation de voitures électriques en provenance de Chine, qui pourraient atteindre 48,1 % de la valeur du produit. La Chine a répondu en ouvrant une enquête sur des pratiques commerciales déloyales présumées dans les importations de porc en provenance de l’Union européenne.

La Chine a déclaré qu’elle souhaitait éviter d’augmenter les droits de douane sur ses produits et qu’elle était ouverte à négocier avec l’Union européenne. Selon une enquête de la Commission européenne, dont les résultats définitifs arriveront en novembre, le gouvernement chinois finance illégalement l’industrie de la voiture électrique, donnant aux entreprises chinoises un avantage injuste sur les entreprises européennes.

La Chine est le pays le plus impliqué dans le développement des véhicules électriques : elle est au centre de la croissance et de l’innovation du secteur et dispose d’un net avantage dans la production en série de ce type de véhicule. Cette position dominante se voit à la fois dans le nombre élevé d’usines, d’entreprises et de startups présentes sur son territoire, et dans la formation approfondie d’ingénieurs et de techniciens pour le secteur, et dans l’extraction des terres dites rares, nécessaires à la production. de moteurs électriques, et dans la production de batteries, dont dépend pratiquement tout le secteur au niveau mondial.

Au sein de l’Union européenne, les positions diffèrent en matière de droits de douane : des pays comme l’Espagne et la France ont des entreprises très exposées à la concurrence et auraient donc préféré des mesures encore plus sévères pour entraver les entreprises chinoises sur le marché européen. Au contraire, l’Allemagne, dont l’industrie automobile entretient des liens étroits avec celle de la Chine, aurait beaucoup à perdre d’éventuelles représailles du gouvernement chinois, qui pourrait décider de répondre aux droits de douane par d’autres mesures. Le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, a rencontré Wentao samedi lors d’une visite en Chine.

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