The Crow, on n’en revient pas de l’actualité du remake

Aujourd’hui, le cinéma pour le public est une mode, un événement étudié sur table, un marketing global, nous vivons dans un monde où rien ne se fixe vraiment, tout passe et coule. Barbieneihmer est déjà décédé, c’est déjà un souvenir et c’était il y a seulement quelques mois. La production artistique moderne, notamment celle destinée au grand public des grands labels, ne voit que quelques auteurs jouir d’une liberté de mouvement. Dennis Villeneuve, Christopher Nolan et Ridley Scott en font partie, les autres ne sont que de simples exécutants de projets décidés après un ensemble d’analyses et de mesures dans lesquels l’intelligence artificielle commence également à jouer un rôle de plus en plus important. Tout cela est lié au conflit qui a vu d’un côté les acteurs, les réalisateurs, les scénaristes et désormais même les membres de l’équipe, et de l’autre les grandes sociétés cinématographiques. Nous essayons de réduire (pas seulement au cinéma) le facteur humainà la poursuite d’une automatisation du processus créatif qui, pour les responsables, signifie s’appuyer de plus en plus sur des opérations comme celles de Le corbeauutilisé en toute sécurité, repeint du mieux possible.

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Pas exactement le summum de la créativité mais avantageux sur le plan économique et politique. Le futur proche nous apportera un nouveau cadeau Jus de Beetle, Joker : Folie à Deux, Furiosa : Une saga Mad Max, un autre Monde jurassique puis la sortie prochaine de Dead Pool 3. Certains gagneront beaucoup, d’autres moins, mais le fait est qu’il y a des redémarrages/remakes, des suites et des préquelles qui ont du sens et d’autres qui n’en ont pas. Et donc tous les yeux sont rivés L’histoire sans fin. Michael Ende avait désavoué le film de Petersen, objectivement si emblématique pour beaucoup, mais plein de défauts indéniables et qui sait si nous aurons quelque chose de plus fidèle au livre. Le Dunes de David Lynch reste une tentative courageuse sabotée par la production, mais il ne fait aucun doute que Denis Villeneuve a quand même su créer un bon compromis entre la paternité, le divertissement et ce qu’a écrit Frank Herbert. Mais quelle est la nécessité de recommencer Le corbeau? Le film d’Alex Proyas est un mythe épargné par le tempsni par les changements d’audience, par cette Génération Z.

C’est un public qui méprise tout ce qui a précédé, sans se rendre compte à quel point il lui est simplement présenté à nouveau sous une forme nouvelle. Il ne peut pas pleuvoir éternellement, nous ne pouvons pas continuer longtemps cette dérive insensée. Là HBO (objectivement une garantie) préparer la nouvelle série sur Harry Potter. Bien sûr, tous les films ne sont pas une réussite, mais il s’agit d’un mythe transgénérationnel. Était-ce utile ? Non, mais cela fera sensation. Mais comme on le voit avec Étoile Wars et la saga suite, ce n’est pas toujours une bonne idée. Le désastre que sera le redémarrage de pirates des Caraïbes sans Johnny Depp, c’est difficile à imaginer. Le corbeaude ce point de vue, est un exercice de ruse qui cache le désespoir total de l’industrie audiovisuelle moderne, qui ne rémunère rien ou peu les scénaristes, qui est gérée, comme on l’a souvent fait Georges Lucas, par des gens qui ne connaissent pas le cinéma, ne l’aiment pas, ne le comprennent pas. Ce n’est pas un cas où il a autant souffert. Refaire Le corbeau ce n’est pas seulement de l’arrogance, c’est une ignorance totale de ce qu’est le cinéma.

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