Sommet Pékin-Tokyo-Séoul : « Dénucléariser la péninsule coréenne »

A l’issue d’un sommet trilatéral à Séoul, la Chine, le Japon et la Corée du Sud ont convenu d'”accélérer” les négociations sur un accord de libre-échange tripartite. C’est ce qui ressort d’une déclaration commune publiée à l’issue de ce même sommet. Le Premier ministre chinois Li Qiang, le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président sud-coréen Yoon Suk-yeol ont en effet souligné qu’ils travailleraient “au renforcement de la chaîne d’approvisionnement”, donnant ainsi suite aux négociations sur le pacte de libre-échange qui sont au point mort. au début de l’année 2020 en raison, surtout, de la pandémie de Covid-19. “Le système de coopération trilatérale doit être renforcé. Nous avons décidé d’organiser régulièrement des sommets trilatéraux”, a précisé Yoon.

Un pacte « libre, juste, global et de qualité »

Dans le détail, les trois dirigeants ont convenu d'”institutionnaliser” la coopération tripartite, en organisant régulièrement des sommets trilatéraux et des réunions ministérielles, avec la poursuite des discussions sur les mérites pour “accélérer les négociations” sur l’accord de libre-échange en vue de un pacte « libre, équitable, mondial, de haute qualité et mutuellement bénéfique ». Les trois pays ont annoncé le début des négociations en novembre 2012, qui ont été interrompues lors du seizième cycle en novembre 2019 : Pékin, notamment, a poussé à leur relance face à une économie incertaine.

La dénucléarisation de la Corée du Nord comme « intérêt commun »

Les trois dirigeants ont ensuite déclaré que la dénucléarisation de la Corée du Nord ainsi que le maintien de la stabilité dans la péninsule coréenne représentaient un « intérêt commun » ainsi qu’une « responsabilité partagée ». Comme le rapporte notamment Kishida, “nous avons confirmé une fois de plus que la dénucléarisation de la Corée du Nord et la stabilité de la péninsule coréenne sont dans l’intérêt commun de nos trois pays”. Yoon Suk Yeol a ajouté que la question était une « responsabilité et un intérêt partagés » pour tout le monde. Les trois pays, en particulier, ont réaffirmé leur engagement à poursuivre la dénucléarisation de la péninsule coréenne quelques heures seulement après que le Nord a annoncé son projet de lancement d’un satellite. “Nous avons réitéré nos positions respectivement sur la paix et la stabilité régionales, la dénucléarisation de la péninsule coréenne et la question des enlèvements. Nous convenons de continuer à déployer des efforts positifs pour une solution politique à la question de la péninsule coréenne”, soulignent les trois pays.

Corée du Nord : « Le sommet sur la dénucléarisation est une violation grave »

La Corée du Nord a, quant à elle, dénoncé la discussion sur la “dénucléarisation de la péninsule coréenne” tenue lors du sommet de Séoul, la qualifiant de “provocation politique grave” et de “violation” de son “statut constitutionnel de pays doté de l’arme nucléaire”. Dans un câble diffusé par l’agence KCNA, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que “discuter aujourd’hui de la dénucléarisation de la péninsule coréenne constitue une grave provocation politique”, en violation flagrante de la charte fondamentale de Pyongyang.

L’appel de la Chine à la « modération » sur la péninsule coréenne

Li Qiang, en marge du sommet, a également exhorté toutes les parties à « faire preuve de retenue » dans la péninsule coréenne. Comme l’a rapporté l’agence d’État d’un satellite dans la fenêtre horaire d’aujourd’hui jusqu’au 3 juin à minuit.

approfondissement

La Corée du Nord a testé avec succès un missile hypersonique

PREV Vous n’imaginerez jamais ce que les archéologues ont découvert dans le sous-sol de la résidence de George Washington
NEXT défier la BCE ou vous « meloniser » ?