l’ancien président se présente aux élections présidentielles du 28 juin

«Vive le printemps, vive l’Iran!». Avec ces mots, prononcés devant une cinquantaine de journalistes, Mahmoud Ahmadinejad il est revenu sur la scène en promettant de rechercher un « engagement constructif » avec le monde et d’améliorer les relations économiques avec toutes les nations.

L’ancien président iranien ultra-conservateur a présenté dimanche sa candidature aux élections présidentielles du 28 juin à Téhéran, entouré d’une foule de partisans. Les doigts en V en signe de victoire, l’agitation des drapeaux iraniens autour de lui, ils ont fait geler le sang dans mes veines de ceux qui se souviennent lorsqu’en 2005 il avait déclaré qu’Israël était destiné à être « rayé de la carte géographique » et que l’Holocauste n’était qu’un « mythe ».

En tant que maire de Téhéran, entre 2003 et 2005, il a fermé tous les établissements de restauration rapide, contraint les employés municipaux porter une longue barbe. Une fois élu président repris le programme de recherche atomique, suspendu deux ans et demi plus tôt par Khatami. Et en 2007, sa performance devant les étudiants étonnés de l’Université de Columbia lorsqu’il soutenait qu ‘”il n’y a pas d’homosexuels en Iran”.

Président de 2005 à 2013, Ahmadinejad a réussi à contrarier pratiquement tous les secteurs de la société iranienne, depuis le secteur ultra-conservateur auquel il appartient jusqu’au secteur réformateur. Le guide suprême Ali Khamenei le considérait « comme un fils », mais il s’est finalement retourné contre lui, se mettant en porte-à-faux avec le pouvoir des Pasdaran. Après les élections de 2009, il a réprimé dans le sang la révolte de ceux qui l’accusaient d’avoir battu frauduleusement ses opposants Hossein Moussavi et Mehdi Karroubi. Tout le monde dans le monde se souvient duVague vertel’un des mouvements de protestation les plus impressionnants de l’histoire iranienne, les 4 000 arrestations ou plus, les morts, dont au moins une centaine dont Neda Agha-Soltan, l’étudiante iranienne tuée dans la rue et qui deviendra bientôt un symbole du mouvement.

A fini sous enquête par le Parlement pour sa gestion des affaires gouvernementales, Premier à subir une telle honte dans l’histoire du pays, il quitte la scène en 2013 avec l’élection de Hassan Rohani. Puis le retour, les conflits de plus en plus évidents avec la direction, y compris la candidature de 2017 à laquelle Khamenei lui-même s’est opposé, répété sans succès quatre ans plus tard. Enfin, l’année dernière, au plus fort des manifestations suite à la mort de Mahsa Amini, il avait interpellé le régime en expliquant dans une vidéo que « l’argent dépensé pour réprimer le peuple ils devraient plutôt être consacrés à la résolution des problèmes du pays. »

Il faut maintenant voir si le 11 juin le Conseil des Gardiens, le puissant organe de contrôle chargé de sélectionner les candidats finaux permettra à l’ancien président de se présenter aux élections annoncées après la mort d’Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère le 19 mai. Raïssi, 63 ans, était président de l’Iran depuis trois ans, dans un contexte de fortes tensions internationales et de manifestations et de répression internes généralisées, avec l’explosion du Mouvement pour la liberté de la vie des femmes.

je suis au-delà de ça 34 candidats se sont manifestés pour succéder au président Ebrahim Raisi, tué dans le crash d’un hélicoptère le 19 mai. Parmi eux Ali Larijani, ancien président du Parlement, un modéré, l’ultra-conservateur Saeed Jalili, Zohreh Elahian, l’ancien député que le Canada a sanctionné pour avoir soutenu la peine de mort contre les manifestants du mouvement Mahsa Amini. Il y a aussi le ministre de la Culture et de l’Orientation islamique, Mohammadmehdi Esmaili, celui-là même qui a annoncé que les actrices apparaissant en public en enlevant leur hijab ne pouvaient plus travailler.

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