Pourquoi l’Iran ne veut pas de trêve à Gaza et comment il tente de l’empêcher (des manœuvres aux alliés)

L’L’Iran manœuvrer, agiter, étudier des contre-mesures au cas où une trêve arriverait enfin à Gaza. La crise a joué dans son jeu et lui a permis de jouer le jeu des nombreuses milices chiites de plus en plus armées.

La République islamique a envoyé dans la région le nouveau ministre Ali Bagheri, successeur de Hussein Amir Abdollahian décédé dans le crash de l’hélicoptère avec le président Raïssi. Le chef de la diplomatie a commencé sa tournée à Beyrouth parce que – comme il l’a expliqué – Le Hezbollah est le fer de lance de la résistance contre l’État juif, d’où la rencontre avec le secrétaire Hassan Nasrallah. Une visite précédée d’une multiplication des actions de guérilla avec le recours à une attaque massive de drones contre Israël menée par un « troupeau » de véhicules explosifs. Un coup d’État qui s’inscrit dans le duel avec l’État juif toujours occupé à éliminer les responsables des factions. Le deuxième arrêt à Bagheri était La Syrie, un allié important et une plateforme stratégique. Ici aussi, le contexte est le même : les Israéliens ont éliminé ces dernières heures un « conseiller » pasdaran près de l’aéroport d’Alep.

Les tensions sont évidentes, à travers un large horizon. Le guide suprême Ali Khamenei a salué il y a quelques jours l’assaut palestinien du 7 octobre parce qu’elle a provoqué l’arrêt du dialogue entre Tel-Aviv et les monarchies sunnites du golfe Persique. Un éloge public qui pourrait donner raison à ceux qui pensent que le massacre des kibboutzim a été inspiré par les ayatollahs, déterminé à empêcher le dégel et prêt à faire diversion depuis l’Ukraine. Une analyse que ne partagent pas ceux qui estiment que les Iraniens jouent un rôle important, mais secondaire. Selon cette interprétation, l’Iran n’a fait qu’exploiter l’offensive décidée uniquement par les dirigeants du Hamas.

L’éclat de l’ayatollah n’a pas plu au président palestinien Abou Mazen qui n’a pas hésité à le dénoncer. « Ils utilisent notre sang », a-t-il déclaré polémiquement. Observation pour souligner comment l’Iran se cache derrière son soutien aux composantes les plus extrêmes du étendre son influence, contrer les ennemis régionaux, réaffirmer son rôle. Les possibilités de paix ou de guerre passent également par Téhéran grâce aux relations privilégiées avec les factions amies, dotées de systèmes permettant de moduler les interventions en fonction de besoins et d’agendas particuliers. Au Yémen, les Houthis maintiennent une pression constante sur la route maritime, près de 200 épisodes impliquant l’utilisation de drones et de missiles visant des navires ou en direction du territoire israélien. Ils régulent la « flamme » pour réaliser leurs plans et, en même temps, agissent parallèlement aux Iraniens. Ils décident de manière autonome, mais lorsque cela est nécessaire, ils collaborent avec le régime qui les soutient.

Le Hezbollah est prudent. Ils doivent éviter une confrontation totale avec Israël sans renoncer à démontrer leur force. Et sur le plan tactique, il est intéressant de constater comment ils étendent la portée de leurs équipements tout en améliorant leurs défenses anti-aériennes grâce au réseau géré par les Pasdaran. Le scénario libanais reste toujours en suspens, avec des rumeurs récurrentes d’un incendie majeur au cours des prochaines semaines., à partir de la mi-juin. Bien que périphériques, les « brigades » opérant en Irak sont prêtes, avec l’arsenal qui leur permet de déclencher des provocations. Ils sont le miroir du sponsor iranien, l’instrument parfait d’un conflit par procuration où l’Iran tente d’obtenir le maximum sans prendre de risques.

A Téhéran, ils n’espèrent pas et n’en veulent même pas une guerre directe, c’est pourquoi ils laissent aux militants de l’Axe chiite le soin de se faire brûler.

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