les armes, la trêve, les migrants

WASHINGTON Joe Biden arrive aujourd’hui en France pour le 80e anniversaire du Débarquement en Normandie. Dans un discours sur la démocratie et la liberté vendredi, il évoquera le leadership américain et l’importance des alliances, une vision dominante depuis la Seconde Guerre mondiale qui continue aujourd’hui d’avoir une grande résonance pour le président de 81 ans, face aux conflits. en Ukraine et au Moyen-Orient et le défi posé par la Chine.

Mais en même temps, le New York Times note comment ils se dessinent pour la Maison Blanche. les difficultés à gérer “deux des alliés les plus difficiles de l’Amérique”, l’Ukrainien Zelensky qui “vise la victoire totale” et l’Israélien Netanyahou qui parle de “la destruction totale du Hamas”, dans deux conflits très différents mais qui se situent tous deux à des moments cruciaux, “dans lesquels ressortent combien les intérêts nationaux sont divergents, sans parler des intérêts politiques de trois dirigeants clairement soucieux de rester au pouvoir”, écrit David Sanger. Pendant ce temps, Biden regarde vers les élections de novembre contre Trump et, avant de s’envoler pour la France, annonce des mesures sévères en matière d’immigration.

Ces derniers jours, la Maison Blanche a exprimé un sentiment d’urgence sur plusieurs fronts : jeudi, il a été révélé qu’après 27 mois à insister sur le fait que les armes américaines ne pouvaient pas être utilisées par Kiev sur le territoire russe par crainte d’une escalade, Biden avait accepté « une exception”” pour certaines zones frontalières tout en réitérant qu’elle “n’a pas changé de politique” ; Le président américain a illustré vendredi “le plan de paix d’Israël” (dont Netanyahu n’a pas révélé les détails et qui n’aime pas les ministres d’extrême droite dont il a besoin pour rester au pouvoir) en déclarant qu'”il est temps que cette guerre prenne fin”. . Dans une interview au « Time », à la question de savoir si le Premier ministre israélien « prolonge la guerre pour des raisons politiques », le président américain a répondu : “Il y a toutes les raisons pour lesquelles les gens pourraient tirer cette conclusion.” Mais hier, Biden a apporté une précision : il ne croit pas que Netanyahu utilise la guerre à des fins politiques mais qu’il « essaie de résoudre certains de ses graves problèmes ». Ce commentaire a été une surprise : Biden s’est arrêté et a répondu à la question d’un journaliste à la fin d’un discours sur l’immigration, démontrant ainsi les dossiers qui se chevauchent. En fait, le président a annoncé hier un décret qui prévoit fermer temporairement la frontière aux demandeurs d’asile qui entrent illégalement lorsque le nombre d’entrées dépasse 2 500 par jour : une démarche inédite pour lui qu’il justifie en accusant les Républicains, à l’instigation de Trump, de rejeter la réforme de l’immigration. Une décision critiquée par certains alliés progressistes et leUnion américaine des libertés civiles: «Nous avons fait une promesse solennelle aux réfugiés après la Seconde Guerre mondiale». Le sentiment d’urgence montre que le temps presse pour Biden, note le Times. Le porte-parole Kirby explique : « Il s’agit d’une combinaison d’essais d’anticipation et de réponse aux défis en temps réel. »

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