Championnats d’Europe 2024, cyclone souverainiste en France et en Allemagne. Mais dans l’UE, la « majorité Ursula » peut gouverner avec plus de 400 sièges – Les données

Les bureaux de vote pour les élections européennes de 2024 sont clôturés et la situation politique continentale se précise lundi matin. La droite souverainiste progresse, franchissant les seuils historiques dans certains des plus grands pays européens – l’Italie, la France et l’Allemagne, mais aussi l’Autriche, les Pays-Bas et la Hongrie « habituelle ». Parallèlement, dans de nombreux autres pays de l’UE, les forces traditionnelles tiennent ou gagnent un consensus : celles qui se réfèrent au PPE – de l’Espagne à la Pologne, de la Grèce à la Croatie, de la Bulgarie à la Finlande, sans oublier l’Allemagne elle-même – ou au PSE. – Espagne, Portugal, Suède, Hollande et Danemark (dans ces deux derniers succès notables également des Verts). Cependant, le retrait des forces libérales dirigées par la famille Renew, qui ne peuvent se targuer de succès qu’avec les partis liés à la République tchèque et à la Slovaquie, est presque homogène sur tout le continent. Résultat : Emmanuel Macron et Olaf Scholz ne peuvent que panser leurs blessures, et voient leur avenir politique comme sombre (le premier a déjà convoqué des élections anticipées au Parlement) ; Giorgia Meloni se renforce encore davantage en tant que chef de gouvernement le plus apte – et donc influent – d’Europe ; mais dans l’ensemble, la majorité de la grande coalition qui a soutenu le travail de la Commission von der Leyen au cours des cinq dernières années dispose de suffisamment de chiffres pour se reconfirmer, avec une marge encore plus large que celle attendue hier soir. Et l’ancien ministre allemand « voit » un deuxième mandat.

Le nouveau Parlement européen

D’abord le tableau d’ensemble, puis les détails des pays. Selon les projections globales fournies par le Parlement européen lui-même, le PPE se confirme comme le premier parti de l’UE avec 184 sièges (8 de plus que la dernière législature), le bloc Socialistes & Démocrates étant le deuxième avec 139 sièges (comme au Parlement sortant). ), tandis que Renew recule de 22 sièges, pour en remporter 80. Au total, les trois partis qui ont garanti une majorité gouvernementale stable dans l’UE au cours des cinq dernières années pourraient compter sur 403 sièges, soit 42 de plus que le minimum nécessaire (361 sièges). . Si les Verts rejoignaient la majorité, ils remporteraient 52 sièges supplémentaires (19 de moins pour le groupe par rapport aux cinq dernières années). Cela confirmerait l’exclusion de la droite nationale-populiste du « moteur » du gouvernement européen – une condition que les libéraux, les socialistes et les Verts ont clairement posée avant le vote pour soutenir une nouvelle majorité de coalition – en soutien à von der Leyen, ou à qui que ce soit. pour elle. Cela ne veut pas dire que les groupes de droite radicale seront plus forts et plus influents : 73 sièges sont attendus pour ECR – la famille à laquelle appartient FdI – (+4), 58 pour Identité et Démocratie (+9). Sans parler de la « croupe » des 98 élus qui ne disposent pas, du moins pour l’instant, d’une famille politique européenne de référence, parmi lesquels les 15 eurodéputés amenés par l’Afd et les 10 du Fidesz de Viktor Orban. La dernière partie du Parlement européen sera l’apanage de la gauche radicale (36 sièges, soit 1 de moins que la dernière législature).

Cyclone d’extrême droite

En France, le Rassemblement National dirigé par Marine Le Pen, mais mené lors de ces élections par Jordan Bardella, 28 ans, humilie Macron : avec 31,5% des préférences, il est crédité de 30 sièges au prochain Parlement européen : si le les données sont confirmées, ce sera la plus grande patrouille de tout le Parlement européen. Renaissance, le parti du chef de l’Elysée, avec ses autres alliés s’arrête à moins de la moitié – à 14,5%. Juste en dessous des progressistes menés par Raphaël Glucksmann : le PS et la Place Publique devraient atteindre 14%, portant 13 représentants au Parlement européen. La gauche radicale de La France Insoumise est autour de 10 %. En Allemagne, les premiers à porter un toast sont les démocrates-chrétiens : la CDU et la CSU dépassent les 30 %, et les 29 sièges qu’elles remportent au Parlement européen sonnent comme un préavis d’expulsion du gouvernement dirigé par Olaf Scholz. L’AfD, d’extrême droite, détient la moitié de ces voix, soit 15,6 %. Mais le résultat est un choc pour un pays qui a fait de la marginalisation de toute nostalgie du nazisme une pierre angulaire de sa démocratie. D’autant plus que le SPD de la chancelière s’arrête en dessous, à la troisième place, avec un maigre 14,1%. Les deux autres forces gouvernementales ne font pas mieux : 12% pour les Verts, seulement 5,3% pour le FDP (libéraux). L’Autriche tremble également, où le FPÖ (extrême droite) occupe la première place, même si ce n’est que légèrement : 25,7% contre 24,7% du Parti populaire et 23,2% des sociaux-démocrates. A quelques mois des élections législatives (en automne), un panorama très délicat. Le Fidesz de Viktor Orban reste largement en tête en Hongrie, avec un solide 44,3%, tandis que les souverainistes s’envolent également en Flandre (Belgique), bien qu’avec des chiffres moins enthousiasmants que ceux attendus par les sondages (environ 14% aussi bien du Vlaams Belang que du N -VIRGINIE).

Les bastions du PPE et du PSE

Si von der Leyen s’est déjà présentée dimanche soir devant les journalistes aux côtés de Manfred Weber pour vanter le succès du PPE aux Championnats d’Europe, c’est avant tout grâce à l’affirmation de “sa” CDU en Allemagne. Mais aussi à l’excellente prestation des autres partis de la famille populaire. En Espagne, le PP déçoit le Premier ministre Pedro Sanchez, mais les deux partis semblent avoir globalement rétabli ce (presque) bipartisme qui, ces derniers temps, avait été remis en question par l’émergence d’autres acteurs : 34,2% pour le Parti populaire, 30 ,2% pour les socialistes. Vox, l’allié d’extrême droite de Meloni, s’arrête à 9,6 %. En Pologne, la Coalition civique dirigée par le Premier ministre de retour Donald Tusk (qui appartient au PPE) confirme le revirement d’octobre et arrive en première position : 37,4% contre 35,7% du Pis (Ecr) – même si en termes de sièges le les deux pôles devraient être ex-æquo à 20. Un résultat « système » par excellence en Roumanie, où les deux grands partis – les sociaux-démocrates et les « nationaux-libéraux » – se sont réunis pour l’occasion dans une liste unique où elle a recueilli 53 %. En Grèce, la Nouvelle Démocratie (populaire du Premier ministre Mitsotakis) occupe facilement la première place du pays avec 28%, tandis qu’au Portugal les socialistes l’emportent de peu face aux conservateurs qui viennent de revenir au gouvernement : 32,1 contre 31,1%. Enfin, résultats positifs pour les sociaux-démocrates également en Suède – 24,9% contre 17,5% pour le Premier ministre Ulf Kristersson – et au Danemark – 15,6%, encore meilleurs pour les Verts qui arrivent en tête avec 17,4%. Les deux derniers pays à consolider la primauté globale du PPE sont la Croatie et la Bulgarie : 34,6 et 23% sont les pourcentages respectifs avec lesquels les partis de centre-droit arrivent en tête du consensus. Désormais la balle passe aux leaders des 27 pour démêler le maxi-écheveau.

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