France, le front de gauche signe un “contrat législatif” contre Le Pen : via la réforme des retraites et l’augmentation du Smic

France, le front de gauche signe un “contrat législatif” contre Le Pen : via la réforme des retraites et l’augmentation du Smic
France, le front de gauche signe un “contrat législatif” contre Le Pen : via la réforme des retraites et l’augmentation du Smic

Abrogation de la réforme des retraites Emmanuel Macronaugmenter en salaire minimum et un impôt sur les plus riches au niveau européen. C’est toujours: condamnation des massacres terroristes du Hamas, mais aussi un cessez-le-feu à Gaza en raison du risque de génocide. Puis l’effort pour la paix en Ukraine, tout en garantissant « l’envoi des armes nécessaires » à Kiev. Devant un France dans le chaos et pendant Marine Le Pen part à la recherche de nouveaux soutiens au centre, la gauche trouve l’unité en signant un « contrat législatif ». C’est la première démarche officielle de ce qu’on appelle « Nouveau Front Populaire »: la France Insoumise par Jean-Luc MélenchonLe parti socialiste (dont Raphaël Glucksmann), les communistes Et écologistes ils ont annoncé qu’ils étaient parvenus à un accord sur le programme. Un pacte qui cherche à unir les différences de forces qui, jusqu’à il y a une semaine, menaient des campagnes électorales séparées et n’épargnaient pas les attaques mutuelles. Aucune référence au nom du possible premier ministre: bien sûr Mélenchon est en lice, mais des rumeurs commencent déjà à circuler au sein de la coalition sur la nécessité de trouver un nom moins “encombrant” Et « source de division ». Il est tôt, disent-ils. Il faut d’abord réfléchir aux noms à présenter dans les circonscriptions des territoires et surtout pouvoir mettre quelqu’un en difficulté. Rassemblement national qui n’avait jamais été aussi fort.

Photo de groupe, programme et demain les premières marches de protestation organisés dans toute la France. La gauche tente de réagir face à ces 31,5% des voix qui, aux élections européennes d’il y a sept jours, ont scellé le triomphe de l’extrême droite. Qui ne reste certainement pas là à regarder. Marine Le Pen et son dauphin Jordan Bardella ils travaillent à élargir le front de la droite. LE Républicainsen pleine crise psychodrame, attend l’officialisation de l’éviction du leader Éric Ciotti, coupable de s’être ouvert au Rn. Parallèlement, non seulement les candidatures unitaires sont officialisées au niveau local entre les deux partis, mais même le nouveau président par intérim des néo-gaullistes admet qu’en cas de second tour, « ils soutiendront certainement le candidat au scrutin ». c’est vrai” (donc aussi quelqu’un du RN). Le Pen et ses partisans travaillent précisément à se normaliser et à s’affirmer au centre, grignotant davantage de consensus auprès d’un Macron de plus en plus en difficulté. “Le Rassemblement National a la possibilité de gagner les élections législatives”, a déclaré aujourd’hui Le Pen à l’une des étapes de sa tournée de campagne électorale à Hénin-Beaumont. Et si cela arrive, cela se formera »un gouvernement d’unité nationale« . Et qu’est-ce que cela veut dire? “Nous rassemblerons tous les Français, hommes et femmes de bonne volonté, conscients de la situation catastrophique de notre pays.” Ce sera à Jordan Bardella, candidat à Matignon, “choisit son équipe”, mais aujourd’hui “la question n’est pas de répartir les places”, a-t-il précisé. La leader du Rassemblement national Marine Le Pen a contesté l’accord de la gauche française réunie sous le “front populaire”. Selon elle, « nous sommes confrontés à un très grand danger : une extrême gauche radicale et violente composé de gens qui ont des idées inacceptables. » Et pour Le Pen, le “danger” est “que demain ce soit au tour de Jean Luc Mélenchon d’être Premier ministre”.

Dans cet affrontement entre droite et gauche, Macron il a tenté de s’imposer comme le seul capable de servir de médiateur entre les extrémismes. Mais sa stratégie semble pour le moment très faible. En attendant, l’accord de gauche est encore quelque chose de nouveau, alors que, il y a quelques semaines encore, il semblait impossible que les différentes forces parviennent à trouver un moyen de se parler à la même table. Le risque Bardella a fait le reste. Le contrat législatif est divisé en trois parties : les 15 premiers jours sont définis comme une rupture avec 20 actes qui peut répondre à « l’urgence sociale, au défi climatique et à la réparation des services publics » ; les 100 prochains jours ouvrent « l’été des défis » avec cinq lois sur la situation sociale, la santé, l’éducation, le climat, l’énergie et avec une loi financière qui prévoit «l’abolition des privilèges des milliardaires« . En politique étrangère, on parle de « l’urgence de la paix » et de la nécessité d’une « diplomatie » qui œuvre pour la paix. Mais aussi une diplomatie « féministe » qui œuvre pour les droits des femmes. Concernant la guerre à Gaza, question sur laquelle la gauche est plus divisée ces derniers temps, le programme du Nouveau Front Populaire appelle au « respect de l’ordre de la Cour internationale de Justice qui évoque, sans ambiguïté, un risque de génocide”. Dans le programme commun, ils reconnaissent « l’explosion inquiétante et sans précédent » deactes racistes, antisémites et islamophobes” en France. Un net changement par rapport à la formule contestée du leader LFI, Jean-Luc Mélenchon, qui il y a quelques jours, début juin, continuait de soutenir que l’antisémitisme “reste quelque chose de marginal”. Enfin, sur la guerre en Ukraine, autre point de discorde, la gauche s’engage à « défendre sans relâche la souveraineté et la liberté du peuple ukrainien », garantissant à Kiev les approvisionnements en armes « nécessaires ». Et il propose “d’envoyer des Casques bleus pour sécuriser les centrales nucléaires” en Ukraine. Sur le papier au moins, la gauche a désormais trouvé un accord. Reste maintenant à voir s’il résistera à l’épreuve du vote : le rêve est de répéter le succès des dernières élections présidentielles, mais ils devront composer avec un Rassemblement National encore plus fort.

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