procédure d’infraction pour l’Italie pour déficit excessif, une correction de 10 à 12 milliards est nécessaire

La Commission européenne a évalué l’existence de déséquilibres macroéconomiques pour les 12 États membres et ouvrira la procédure pour déficit excessifcar supérieur à 3%, pour sept pays : Italie, France, Belgique, Hongrie, Malte, Pologne et Slovaquie. La décision sera adoptée lors de la réunion Ecofin du 16 juillet et ce n’est qu’en novembre que seront publiées les recommandations visant à corriger le déficit excessif, car elles tiendront compte des les plans pluriannuels de réduction de la dette que les pays devront présenter d’ici le 20 septembre. Vendredi la Commission communiquera aux pays de l’UE la trajectoire de référence exprimée en dépenses nettes pluriannuelles. L’ampleur des corrections budgétaires nécessaires en 2025 ressortira déjà de la trajectoire des dépenses.

Gentiloni : « Ce n’est pas un retour à l’austérité »

«Le paquet de printemps de cette année arrive à un moment de reprise économique progressive, mais aussi de tensions géopolitiques accrues et de défis économiques et sociaux complexes. Après presque quatre ans de clause dérogatoire générale, nos politiques économiques et fiscales entrent désormais dans un nouveau cycle », a expliqué le Le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni. Cela ne signifie pas « retour à la normale », car nous ne vivons pas à des temps normaux ; et je ne « reviendrai certainement pas à l’austérité parce que ce serait une terrible erreur », a-t-il ajouté. Dans le cas de la France et de l’Italie, a précisé Gentiloni, «les déséquilibres budgétaires et les risques de durabilité doivent être réduits à travers le respect des trajectoires budgétaires définies dans les plans à moyen terme dans le cadre du cadre de gouvernance économique réformé, en cohérence avec la procédure de déficit excessif». .

L’impact pour l’Italie

Qu’est-ce que cela signifie pour l’Italie ? L’Bureau parlementaire du budgetdans le Rapport sur la politique budgétaire, explique qu’avec la procédure de déficit excessif «l‘ajustement requis se conformer au nouveau cadre de règles par l’Italie est estimé en 0,5-0,6 point de pourcentage du PIB par an sur un chemin de ajustement sur sept ans». La rectification des comptes selon la procédure sera environ 10 à 12 milliards par anauquel il faut les ajouter plus de 20 milliards d’euros pour refinancer l’ensemble des mesures lancées en 2023, majorées des dépenses non reportables : la manœuvre brute 2025 serait donc égale à 32 milliards (20 à trouver avec des réductions et/ou des économies ou des déplacements équivalents dans d’autres dépenses et 10 avec une réduction du déficit).

Les autres

Vers Espagne, Estonie, République tchèque, Slovénie Et Finlandequi figurent toujours dans la liste des pays ayant un déficit supérieur à 3%, la procédure ne sera pas ouverte.

La trajectoire

La trajectoire de référence exprimée en termes de dépenses nettes concerne les pays ayant une dette supérieure à 60 % du produit brut ou un déficit supérieur à 3 % du PIB. Sur cette base, les gouvernements prépareront des plans budgétaires structurels à moyen terme pour amener la dette publique sur une trajectoire de réduction « plausible » ou bien qu’il reste à des niveaux « prudents » inférieurs à 60% à moyen terme, que le déficit public attendu soit ramené et maintenu en dessous de 3% du PIB également à moyen terme. Pour les pays très endettés comme l’Italie, l’impact des intérêts de la dette sera pris en compte jusqu’en 2027.comme le prévoit le nouveau Pacte de stabilité.

L’analyse

L’Italie est confrontée à des vulnérabilités liées à une dette publique élevée et à une faible croissance de la productivité, explique la Commission, dans un contexte de fragilité du marché du travail et de certaines faiblesses résiduelles du secteur financier, qui ont une portée transfrontalière. Les retraites et la réduction du coin fiscal sur le travail, explique la Commission, ont été les principaux facteurs de croissance des dépenses courantes primaires de l’Italie financées au niveau national (hors mesures discrétionnaires en matière de recettes). Les dépenses financées par les subventions du PNRR et d’autres fonds de l’UE s’élevaient à 0,8% du PIB en 2023. Selon les estimations de la Commission, une contraction de la politique budgétaire devrait atteindre 3,1 % du PIB en 2024. Selon les prévisions du printemps, les dépenses primaires nettes de l’Italie devraient diminuer de 2,8 % en 2024, une valeur inférieure au taux de croissance maximum recommandé. Toutefois, les dépenses nettes en 2023 ont été plus élevées que prévu au moment de la recommandation (de 2,9 % du PIB). L’analyse de la viabilité de la dette indique des risques élevés à moyen terme. Selon les projections de référence sur 10 ans, le ratio dette publique/PIB augmente régulièrement pour atteindre environ 168 % du PIB en 2034.

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