Cinq livres qui viennent de paraître sur les Hautes Terres

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C’est une période de grande effervescence pourédition de montagne. Des volumes d’un intérêt considérable arrivent continuellement dans les rayons des librairies, parfois écrits par des alpinistes mais aussi par des écrivains qui ont rédigé leurs textes dans les hautes terres (nous avons récemment publié une revue de La montagne des illusions. Et les biographies ne manquent pas, souvent consacrées aux protagonistes de la montagne, auxquelles seules très peu de lignes ont été dédiées jusqu’à présent, comme celle consacrée à la figure de Claude Barbier.

Voici une brève sélection de livres que, précisément parce qu’ils sont parus récemment, vous n’avez probablement pas encore lu.

Le sommet de la vie – Matteo Della Bordella (Rizzoli)

«Cerro Torre c’est un éclair à l’envers, un éclair lancé de la terre vers les étoiles”.

Ainsi écrit Matteo Della Bordella, décrivant sa montagne du cœur, un pôle magnétique autour duquel il gravite depuis longtemps, attiré et repoussé à la fois, rempart imprenable, séparé de la civilisation par une mer de neige et de glace. Le livre ne se limite cependant pas aux récits d’alpinisme et d’expéditions en Patagonie.
Pour Della Bordella, c’est un moment de réflexion, car à cause du changement climatique, beaucoup de choses changent même au sommet.

La montagne sacrée – Enrico Camanni (Laterza)

La montagne sacrée par Enrico Camanni
La montagne sacrée par Enrico Camanni

Enrico Camanni se pose (et se pose) de nombreuses questions. Les montagnes existent-elles pour que nous puissions les escalader, marcher dessus, skier dessus ? Est-il judicieux, dans un écosystème aussi fragile, de poursuivre un modèle de développement basé sur la croissance, sur l’augmentation année après année du nombre de touristes et d’équipements ? Pourquoi d’autres cultures, de l’Himalaya aux Andes, ont-elles imaginé l’existence de montagnes sacrées, lieux dont l’homme devrait se tenir à l’écart ? Qu’est-ce que cela nous apprend idée de limite?
Camanni donne comme exemple la proposition de 2022 de déclarer Monveso di Forzo, entre Val Soana et Val di Cogne, “montagne sacrée” et de ne plus piétiner son sommet. Une proposition qui a suscité un grand débat, divisant le monde des écologistes et des alpinistes. Et pas seulement. Mais un sommet non soumis aux caprices de l’homme, à l’instar de ce qui se passe depuis des siècles dans l’Himalaya et les Andes, est-il la bonne manière de retrouver le sens de la limite que nous avons perdu ?

La montagne n’oublie pas – Mayeul Aldebert et Aubin Aldebert (Solferino)

La montagne n'oublie pas
La montagne n’oublie pas

D’un mur à l’autre, de pic en pic, le histoires vraies de grands succès, accidents tragiques, découvertes incroyables et solitude extrême. L’l’alpinisme dans toute sa grandeur.

De la montée à Mont-Aiguille de 1492 lors de la première ascension hivernale en solitaire du Pierres qui roulentsur la face nord du Grandes Jorasses (2022), en passant par le Mont Blanc et Cervinle combat dramatique sur la face nord du‘Eiger, la tragédie de Frêney à laquelle Walter Bonatti et Pierre Mazeaud ont survécu: la conquête des Alpes est un roman d’aventures. La mémoire, on le sait, agit de manière sélective : elle a donné une renommée durable à certains de ses protagonistes – globe-trotters, militaires, grands alpinistes et grimpeurs, tandis que d’autres sont totalement oubliés. En tout cas, tous furent de véritables pionniers des sommets.

Pour eux bat le cœur de ce livre qui, comme la montagne, n’oublie pas. Ce sont les personnages et interprètes d’une longue et captivante épopée, racontée par frères Aldebert avec une passion égale à la connaissance profonde des figures, des paysages, des épisodes.

150 acres – Melinda Moustakis (Atlantide)

150 acres
150 acres

Alaska, 1956. Marie, à la fin de son adolescence, est à Anchorage, sur Cook Inlet, rendant visite à sa sœur aînée, Sheila, qui y vit avec son mari Sly. Lorsque son regard croise celui de Lawrence dans le seul club du coin, le Moose Lodge, le jeune homme s’approche d’elle et lui tend un morceau de papier sur lequel il a écrit seulement deux mots : 150 acres. Elle répond à son tour avec l’adresse de la caravane où réside Sheila. Quelques jours plus tard, Lawrence et Marie, presque sans se connaître, décident de se marier et de rejoindre les 150 acres de nature sauvage pour en faire leur maison commune.

Pour Lawrence, construire une maison et fonder une famille avec Marie, c’est essayer de ne plus se sentir étranger à tout ce qui l’entoure ; pour Marie, cette terre et son mariage avec Lawrence représentent l’évasion d’un avenir vide et le rêve d’une vie meilleure.

Au cours des prochains mois, alors qu’ils travailleront pour faire de ces 150 acres un véritable chez-soi, Lawrence et Marie devront affronter non seulement les animaux sauvages et l’immense solitude qui les entoure, mais aussi et surtout ce que l’autre ils ne connaissent pas ou n’imaginent même pas l’autre.

L’homme et l’ours peuvent-ils coexister ? – Filippo Zibordi (Dedalo)

L'homme et l'ours
L’homme et l’ours

Le puissant ours brun et la petite hermine, l’insaisissable martre et le renard cosmopolite, l’élégant lynx et le blaireau maladroit, puis le loup, le chacal et la loutre.

Neuf espèces alpines appartenant à l’Ordre des Carnivores pour autant de chapitresdont chacun porte sur une recherche de terrain ou une rencontre « particulière » de l’auteur : ils sont le point de départ pour aborder des questions d’une grande actualité dans un monde fragile et en pleine mutation et pour comprendre quels sont les défis à relever, dans l’urgence, pour empêcher notre les montagnes de succomber à l’Anthropocène également.

Une histoire autobiographique d’un zoologiste qui nous emmène avec lui sur le terrain pour réfléchir sur le réchauffement climatique, les invasions biologiques et la pollution, mais surtout sur le type de relation que l’on peut entretenir avec les animaux sauvages qui vivent autour de nous.

Le sommet de la vie – Matteo Della Bordella (Rizzoli)

Le sommet de la vie par Matteo Della Bordella
Le sommet de la vie par Matteo Della Bordella

«Cerro Torre c’est un éclair à l’envers, un éclair lancé de la terre vers les étoiles”.

Ainsi écrit Matteo Della Bordella, décrivant sa montagne du cœur, un pôle magnétique autour duquel il gravite depuis longtemps, attiré et repoussé à la fois, rempart imprenable, séparé de la civilisation par une mer de neige et de glace. Le livre ne se limite cependant pas aux récits d’alpinisme et d’expéditions en Patagonie.
Pour Della Bordella, c’est un moment de réflexion, car à cause du changement climatique, beaucoup de choses changent même au sommet.

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