« La grande chance » d’Olivia Manning : critique de livre

« La grande chance » d’Olivia Manning : critique de livre
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Let les gens ne se connaissent jamais vraiment. Ce qui, au début, paraît évident, s’efface ensuite avec le temps car de plus en plus de visages sont masqués. Il est donc difficile de les reconnaître sur la base de ce qu’ils se sont révélés initialement. Ils se façonnent en fonction des circonstances, des lieux et des personnes qu’ils fréquentent. Ils peuvent être tout et le contraire de tout. Ils semblent enveloppés de mystère quant à la manière dont ils parviennent à naviguer dans des situations difficiles, extrêmes et dangereuses.

Parfois, le fil de leur nature se perd. Ils sont une surprise constante, de manière négative. De tels sujets pensent attiser le mensonge pour rester à flot sous le regard interrogateur de ceux qui remettent en question leurs propos. Ils deviennent acteurs, comédiens, pour que la vie leur présente une facture moins chère que ce qu’ils pourraient risquer. Ils savent qu’ils n’ont rien et échangent tout contre un morceau d’existence sans trop d’effort. La bienveillance des autres, une aubaine surtout en période de disette, surprend ces gens toujours prêts à recevoir, peut-être, ce qu’ils n’auraient jamais eu. Aiguiser son regard pour mieux voir qui est à côté de soi, c’est un peu comme commencer à lire une nouvelle histoire.

Dans La grande famille De Olivia Manning vous connaissez l’histoire d’un couple nouvellement marié, Guy et Harriet, qui quittent l’Angleterre pour Bucarest. Il enseigne à l’université, elle est au chômage. Nous sommes en 1939. C’est une période difficile, l’avancée nazie devient, jour après jour, de plus en plus concrète. Le quotidien du couple Pringle est incertain. Ils sont différents : Guy est sociable, Harriet est introvertie. Elle fera la connaissance de son mari. Elle l’avait sous-estimé, croyant qu’il était un homme simple. Cependant, il découvre qu’il a une nature complexe et qu’il n’est pas facile de le suivre.

Le roman est particulier. Le récit avance un peu avec lassitude, comme s’il manquait du mordant pour en faire une histoire captivante.

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« La grande fortune » d’Olivia Manning, éditions Fazi. Livre de rêves.

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