Semaine Sainte à Bitonto – Bitonto – il Tacco di Bacco

Semaine Sainte à Bitonto – Bitonto – il Tacco di Bacco
Descriptive text here
Semaine Sainte à Bitonto

La Semaine Sainte de Bitonto est l’une des principales célébrations rituelles traditionnelles de la ville. Durant la semaine précédant Pâques, ont lieu les visites des tombes (re sepùlchere, en dialecte Bitonto) et la traditionnelle procession du Vendredi Saint. Les principaux jours de cérémonie sont le Vendredi de la Passion, le Mercredi Saint, le Jeudi Saint et le Vendredi Saint. Toutes les statues exposées en procession, à l’exception de la crucifixion qui est en papier mâché, sont en bois, et certaines sont considérées comme de véritables chefs-d’œuvre de la sculpture sur bois et datent du XVIIe siècle.
Semaine de la passion

Le soir du Jeudi de la Passion, un concert de marche funèbre organisé par l’orchestre local Tommaso Traetta a lieu sur la Piazza Cattedrale. Le matin du Vendredi de la Passion, la procession Desolata part de la cathédrale. Les défilés Addolorata. Le visage tourné vers le sol et les yeux déchirés, elle est vêtue de dentelle noire et tient un mouchoir dans les mains. La statue de Notre-Dame des Douleurs est ornée de roses rouges à ses pieds et éclairée par 111 bougies placées en double rangées autour de la statue.

A cette occasion, l’Addolorata apparaît avec une épée qui lui transperce le cœur, signifiant la douleur de toutes les mères qui perdent un enfant. L’image est accompagnée d’enfants des écoles primaires de la ville qui, de leurs voix blanches, chantent La Desolata, un hymne à Notre-Dame des Douleurs composé au début du XXe siècle par Cepollaro, sur les vers écrits par Mgr Pasquale Berardi.

Mercredi Saint

Les deux groupes urbains les plus importants (Tommaso Traetta et Davide Delle Cese) parcourent les rues du centre historique. La tradition veut que les deux bandes symbolisent Jésus et Marie. De même que Marie, selon la Bible, ne parvient jamais à retrouver son fils Jésus, de même les deux bandes ne doivent jamais se rencontrer.
Jeudi Saint

Le Jeudi Saint est destiné à la visite des tombeaux : selon la tradition Bitonto (mais existant dans toutes les Pouilles) il est nécessaire d’en visiter au moins sept. Vers 17h30 ont lieu les marches traditionnelles. Une heure plus tard, les marches funèbres ont lieu. Les deux concerts ont eu lieu sur la Piazza Cattedrale et sur la Piazza Cavour, dans le centre historique.

Avec le début des marches funéraires, les églises s’ouvrent à la visite des tombeaux. Une attention particulière doit être portée à la visite des tombeaux de l’église du Purgatoire et aux images, qui à partir d’ici seront portées en procession le lendemain.

Vers minuit, arrive à l’église du Purgatoire le trophée floral contenant le Bois Sacré, deux éclats du Bois Sacré de la Croix, une des trois parties (les deux autres se trouveraient à Rome et à Jérusalem, celle conservée à Santo Toribio de Liebana en Espagne étant la plus grande partie conservée aujourd’hui) dans laquelle avait été divisée la sainte croix que, selon la tradition, l’impératrice Sainte-Hélène, mère de l’empereur Constantin, avait réussi à récupérer à Jérusalem. Ces éclats ont été offerts par l’archevêque de Siponto et Manfredonia en 1711 et sont entourés d’une grande croix en argent et en cristal.

Bon vendredi
Cortège des Mystères

Le Vendredi Saint, comme déjà mentionné, est le jour le plus attendu. Vers 4 heures du matin, la procession des Mystères part de l’église de San Domenico, construite au XVe siècle, organisée par l’archiconfrérie Maria Santissima del Rosario. L’origine de cette procession remonte à 1714, lorsque l’artiste d’Andria Gaetano Frisardi fut chargé de créer les cinq statues représentant les mystères. Ce n’est qu’en 1721 que le Christ mort et l’Addolorata ont été ajoutés, tandis que depuis 2007 la Pietà est également exposée. Il y a donc huit statues portées en procession qui, par ordre d’avancement sont :

Jésus dans le jardin ;
Jésus au pilier ;
Jésus à la canne ;
Jésus avec la croix ;
Crucifixion;
Compassion;
Christ déposé;
Douloureux.

Jusqu’en 1768 la procession des Mystères avait lieu le soir du Jeudi Saint. À partir de 1835, suite à l’arrêté royal de Ferdinand IV, la procession fut déplacée au vendredi matin jusqu’en 1957, date à laquelle elle fut déplacée à l’après-midi du Samedi Saint. Depuis 2007, la procession a lieu dans la nuit du jeudi au vendredi saint.

Les statues se promènent lentement dans les rues principales de la ville et du centre historique. Les confréries du Santissimo Rosario, Sant’Antonio et Santissimo Crocifisso participent à la procession. La procession s’ouvre avec la bannière de l’archiconfrérie de S. Rosario, accompagnée au son des flûtes, tambours et trompettes de l’orchestre musical de la ville, qui propose les marches funèbres des maîtres Pasquale La Rotella, Davide Delle Cese, Michele Carelli et Biagio Abbé, et précédé d’un joueur de fifre qui ouvre la procession.

A 9h30, sur le Corso Vittorio Emanuele, a lieu la caractéristique “méditation sur les Mystères”, avec les images placées devant le Palais de la Ville.
Cortège de gala

La « procession de gala » n’est pas en second lieu après la « Procession des Mystères ». Il part de l’église du Purgatoire, commence au coucher du soleil et ne se termine qu’à l’aube du Samedi Saint. Le cortège de Gala parcourt également le centre historique mais selon un itinéraire différent du cortège précédent.

Trois statues sont proposées pour la procession : le Christ, Notre-Dame des Douleurs et le Bois Saint. Ici aussi, la procession s’ouvre avec le défilé du joueur de fifre et des confréries. Vient ensuite le « berceau » (en dialecte : la nach) du Christ mort, différent de celui utilisé dans la procession des mystères. Celui-ci a été réalisé à Naples en 1880 par Raffaele Vitolo en bois marqueté rouge orné d’angelots et de fleurs dorées soutenant la statue du Christ mort.

C’est ensuite au tour de Notre-Dame des Douleurs. Ses 111 bougies, ainsi que les torches disposées de part et d’autre des rues, constituent les seules sources de lumière tout au long du parcours de la procession : les lumières des rues impliquées dans ce parcours sont en effet spécialement éteintes.

L’Addolorata est suivie de l’une des trois copies du Saint-Suaire réalisées en 1646 (les deux autres se trouvent à Bologne et à Fabriano). Il est suivi du Bois Sacré conservé dans un trophée floral qui change de thème chaque année ; un détail que les Bitontini connaissent bien est la forte odeur d’encens qui précède leur arrivée. La procession solennelle est clôturée par le maire qui, toujours pour respecter la tradition, est le dernier de la longue foule des participants.

PREV Sara Cantagalli, les vœux de la petite fille de Faenza atteinte d’un cancer se réalisent : “Ne donnez plus”
NEXT LE COMPTE À REBOURS POUR LE GRAND DÉPART COMMENCE À TURIN