1er mai sous la pluie. Un vortex de dépression s’élevant de la Sardaigne vers la mer Ligure provoquera une aggravation rapide d’abord sur l’île puis sur les régions tyrrhéniennes et le nord-ouest, apportant des précipitations intenses notamment sur les secteurs alpins occidentaux, exposés à l’effet “stau”. Phénomène qui se produit lorsque les masses d’air s’élèvent le long des chaînes de montagnes et subissent des processus de refroidissement et donc de condensation qui conduisent à d’intenses précipitations. La présence de courants siroccal, qui permettent généralement des précipitations abondantes dans le nord de l’Italie, rendra possible des accumulations de plus de 200 millimètres dans les Alpes piémontaises. «Cela pourrait également entraîner des criticités hydrogéologiques locales mais aussi probablement hydrauliques – explique le météorologue Andrea Vuolo -. Certains cours d’eau du réseau hydrographique secondaire pourraient atteindre des crues locales, et il pourrait y avoir des criticités hydrogéologiques dues à des glissements de terrain et des coulées de boue. Le sol est déjà assez saturé et il faut aussi tenir compte de la fonte des neiges qui va gonfler les cours d’eau, notamment en raison de l’enneigement relativement élevé.”
Demain après-midi, le temps se dégradera également dans l’ouest et le nord de la Lombardie, la haute Vénétie et l’ouest de l’Émilie. Précipitations faibles ou absentes dans l’est de l’Émilie, en Romagne, sur les côtes du Molise, des Abruzzes, de la Calabre ionienne et de la Sicile. Puis jeudi, une autre perturbation apportera de la pluie sur les mêmes zones. «Cette perturbation encore une fois intense survient après une période plutôt pluvieuse – continue Vuolo –. Non seulement en avril, mais nous avons eu une première partie de printemps très pluvieuse et très enneigée et une fin d’hiver en haute altitude.”
Alerte à la sécheresse dans l’extrême sud
Alors qu’au nord nous devrons garder nos parapluies ouverts, à l’extrême sud une phase sèche se poursuit, particulièrement aiguë en Sicile. «C’est parce que nous avons un flux atlantique très vigoureux et donc les zones du nord de l’Italie et du côté tyrrhénien moyen-haut sont par conséquent plus récompensées – commente Vuolo -. Il y a eu peu d’incursions continentales en provenance des Balkans qui, dans ce cas, entraîneraient des pluies répétées vers le sud. » Certains espèrent pour la semaine prochaine : une perturbation pourrait toucher le versant Adriatique et l’extrême sud.
La tendance du week-end
À partir du week-end, l’anticyclone pourrait se renforcer, “même s’il ne sera pas aussi vigoureux que dans les jours compris entre la première et la deuxième décade d’avril”. Rien d’exceptionnel, mais nous aurons une période plus douce, avec des températures typiques de la fin du printemps. «Mais la variabilité diurne pourrait persister dans les Alpes et les Apennins, avec une certaine couverture nuageuse et quelques orages isolés», conclut Vuolo.
