« Respiro » du sculpteur Petrone : l’exposition sur le verre qui fait circuler les mots à Pérouse

« Respiro » du sculpteur Petrone : l’exposition sur le verre qui fait circuler les mots à Pérouse
« Respiro » du sculpteur Petrone : l’exposition sur le verre qui fait circuler les mots à Pérouse

La galerie d’art Indigo de Pérouse accueillera l’exposition personnelle de Francesco Petrone, « Respiro », organisée par Chiara Guidoni. L’inauguration aura lieu samedi 4 mai à 18h30, à la galerie de via G. Oberdan, 51. La deuxième exposition personnelle de l’artiste de Foggia, qui vit et travaille à Rome, à la galerie (ouverte jusqu’au 6 juillet) est l’occasion de présenter au public sa nouvelle production sur verre, totalement inédite et inspirée d’une réflexion que Petrone a toujours eue et qui concerne viscéralement son travail, celle de raconter et de mettre en valeur les histoires des gens.

L’artiste collecte et sélectionne notamment des mots, des phrases ou des dessins, contenus dans des lettres, des journaux intimes ou des témoignages en général, pour les reproposer et les fixer sur du verre terni, à travers la calligraphie de ceux qui ont laissé ces signes. Ils ont pour dénominateur commun le fait qu’ils n’ont pas réussi, totalement ou partiellement, à atteindre le destinataire pour lequel ils ont été conçus et écrits. Une réflexion sur les frontières de la communication mais aussi de l’émotion, sur le besoin de se raconter et de se révéler, commun à chacun, mais qui, dans certains cas, n’a pas trouvé d’exutoire. D’où la volonté de l’artiste de rendre transparente la barrière de ces mots : le verre est la frontière sur laquelle ils se brisent, mais garantit, en même temps, une lecture des deux côtés, externe et interne, créant effectivement une possibilité de communication.

A travers ces œuvres, l’artiste donne également de l’espace aux rêves et aux cauchemars, désirs et conditions qui caractérisent les histoires personnelles, mais qui deviennent universelles grâce à un geste simple comme laisser une marque sur un verre brumeux, une page blanche et poétique de plusieurs, écrite , dessiné et parfois effacé, qui conserve dans le souffle suivant les signes de ce qu’il a retenu dans le précédent. La matrice de cette recherche se trouve dans l’histoire personnelle de l’artiste : l’observation des derniers instants de la vie de sa mère, capable de respirer à travers un masque CPAP, a généré la réflexion de l’artiste : « jusqu’à ce que le verre s’embue, elle est vivante. ” D’où l’envie de « stopper » ce souffle sur le verre, presque comme une preuve d’immortalité.

Le recueil de témoignages concerne à la fois des histoires du passé et des histoires du présent : un projet relationnel qui interroge et implique des personnes partageant des événements similaires, mais aussi des témoignages manuscrits de ceux qui ont décidé de confier leur intimité au papier, à partir des paroles d’amis. et des artistes. Une collaboration fondamentale, en ce sens, est celle avec les Archives Nationales de l’Agenda de Pieve Santo Stefano (AR) qui est configurée dans ce projet comme un partenaire élu, car elle collecte, préserve et valorise les histoires personnelles de ceux qui ont choisi le forme de journal à raconter et à tenir. Sous forme de journaux intimes, de mémoires, de lettres, des centaines arrivent chaque année à Pieve Santo Stefano, une petite ville de la vallée du Tibre, également connue sous le nom de Ville du Journal. Les Archives nationales de l’agenda, nées en 1984 d’une idée du journaliste et écrivain Saverio Tutino, sont une institution culturelle qui les accueille tous, les catalogue, les numérise et les met à disposition pour des recherches, des études, des scénarios, des articles, des publications. Un mémorial de sauvegarde de la mémoire composé de plus de 10 000 écrits de simples citoyens. Une mine d’histoires, de petites pièces précieuses qui composent ensemble la mosaïque de l’histoire de l’Italie des deux derniers siècles.

Une nouvelle œuvre pour le sculpteur, qui semble s’éloigner partiellement de la précédente mais qui n’abandonne jamais sa forme gestuelle et matérielle : « Entrer en relation avec l’écriture d’autrui est une œuvre sculpturale. Tracer le motif, essayer de comprendre les distances entre les lettres se fait avec les mains », explique l’artiste. La transparence de la matière et l’insaisissable du sujet, le souffle, se manifestent également dans l’utilisation de l’œuvre, visible mais évanescente, qui dans son observation suggère et rappelle la même attention et le même soin qui doivent être portés à toucher l’intimité et l’histoire. de personnes. L’artiste devient alors un messager et un passeur des histoires et des paroles des gens, prenant soin du présent, mais aussi du passé, des esprits « rebelles » qui en un certain sens ont encore besoin d’exister, un hommage laïque pour ceux qui sont restés. Pendant la période d’exposition, est prévue la présentation et la projection du documentaire “Respiro” produit par Progetti Inutili, du réalisateur Roberto Orazi, avec édition par Francesco Lamonaca.

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