«Une procession historique entre terre et ciel, pour rendre Saint Nicolas au peuple» – BitontoLive.it

Quelques jours, avec deux ponts entre les deux, pour construire l’un des événements populaires les plus impressionnants, le procession historique de Saint Nicolas, une tradition incontournable pour les habitants de Bari et pour des milliers de fidèles de la sainte de Myra. La direction artistique confiée à Raffaello Fusaro, réalisateur et auteur talentueux de Bitonto, est un défi qui l’occupe 24 heures sur 24. Entre tests, inspections, rencontres et entretiens, il se réserve une demi-heure à une table de bar surplombant la mer de Bari pour nous raconter « son » cortège. «Pas le mien mais le nôtre – précise-t-il immédiatement – parce que Saint Nicolas est l’héritage du peuple, l’étymologie même de son nom le dit, « victoire du peuple », et parce que je ne suis pas seul dans cette grande aventure. Avec moi, il y a les esprits et les travailleurs réunis par l’association d’affaires temporaire Services Doc, Pooya et mot de passe. Là ce sont des dizaines et des dizaines de personnes qui travaillent sur ce défilé : maquillage, costumes, sécurité, gestion des groupes individuels, partie technique, lumières, micros…”.

C’est un compte à rebours. Il ne reste que quelques heures avant le défilé prévu demain soir, le 7 mai. Il partira à 20h30 de la Piazza Federico di Svevia pour arriver deux heures plus tard sur la Piazza San Nicola. Trois tableaux (les garçons crétois, le miracle des trois filles, le tableau de la paix) accompagnés de spectacles de danse aérienne, qui culmineront avec un grand spectacle final dans le cimetière de la basilique. «Ce sera un voyage artistique entre ciel et terre, tradition et contemporanéité, axé sur la représentation de la notion de hauteur», anticipe Fusaro. La dimension terrestre incarnée par la reconstitution historique dialoguera avec les chorégraphies suspendues dans les airs par les danseurs de la compagnie. ResExtensadirigé par Elisa Barucchieri.

L’idée est celle d’un “chef-d’œuvre populaire” qui implique toute la ville, d’où l’événement collatéral qui, du 2 au 4 mai, s’est arrêté dans les mairies en apportant une copie bénie du tableau de Saint Nicolas, accompagnée d’expositions et de performances pour les enfants et les familles.

Le casting pour choisir les participants au cortège (plus de 500) a été exigeant. «Dans les visages des participants, j’ai vu et compris le véritable esprit nicolaïen : Nicola est le saint des hommes de la mer, des magasins, des rues de la Méditerranée. J’ai lu la foi mais aussi l’affection pour sa ville et ses traditions à préserver, j’ai vu l’émotion des mères qui amenaient leurs enfants au casting pour perpétuer une tradition de dévouement familial, quelqu’un parlait avec sincérité de cœur d’avoir reçu un la grâce. Une coupe transversale de Bari qui change, dans la diversité des peuples et des peuples, un Bari du présent, multiculturel et inclusif. Je voyais Saint Nicolas partout et j’essayais de le rendre à son peuple, le regard tourné vers le haut.”

En cela, la rencontre créative avec Elisa Barrucchieri a été fondamentale. «Nous avons déjà collaboré dans le passé – dit le directeur de Bitonto – et j’étais fasciné par elle, Elisa fait partie de ces personnes qui, lorsqu’elles entrent dans une pièce, changent l’atmosphère. Fougueux, volcanique, empathique. Nous avons partagé l’idée de mettre ensemble tradition et merveille.”

Regard dirigé vers le haut, souligne Raffaello Fusaro, «pour le sortir des écrans sur lesquels nous sommes penchés, pour dépasser les querelles, les déceptions de la politique, la méfiance à l’égard de l’actualité et de la scène internationale. Élan et folie de tendre vers quelque chose de plus élevé : c’est ce qu’a enseigné Saint Nicolas avec sa vie et ses œuvres. C’est le sens de sa dimension spirituelle et universelle. Saint Nicolas était un homme énergique, au-delà des miracles et des légendes, sa générosité d’enfant et ses actions en tant qu’évêque sont des faits. Avec cette procession, nous voulons célébrer l’espoir et l’enthousiasme, allant au-delà de la reconstitution historique et de la représentation matérielle. »

Et continue : « L’esprit peut s’entraîner à s’améliorer, tout comme le corps. Mon ami frère Antonio Belpiede (procureur général de l’ordre des frères mineurs capucins et délégué spécial pour les groupes de prière non européens de saint Pie, éd.), homme d’une grande intelligence, il me dit exactement ceci : l’âme s’entraîne, on peut changer son cœur en évitant ce qui nous salit. Ici, j’ai demandé ceci à Saint Nicolas : me laisser un regard net et m’aider à réaliser un court métrage joyeux, qui fait lever les yeux vers le ciel, offrant aux habitants de Bari et aux pèlerins un regard sans précédent, tourné vers le sublime. . Je crois aux hommes qui ont laissé leur empreinte par leur énergie comme Saint Nicolas, et je crois que rien n’arrive par hasard. Cette rencontre avec Nicola est aussi un signe. Peu de temps avant que tout cela ne se concrétise, mon regard est tombé sur une vitrine et sur un livre « Saint Nicolas dans le folklore slave oriental » de Marco Caratozzolo. Je l’ai lu avec curiosité et il m’a ouvert une nouvelle dimension du saint du peuple, à travers les fables et légendes du folklore russe, biélorusse et ukrainien. La figure de Saint Nicolas apparaît comme un personnage « vivant », icône et esprit, « ugodnik » (ami de Dieu) qui nous pousse à élever notre regard plus haut. »

lundi 6 mai 2024

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