Les paroles du président d’Anpi Faenza, Alberto Fuschini, à l’occasion du Jour de la Libération

Les paroles du président d’Anpi Faenza, Alberto Fuschini, à l’occasion du Jour de la Libération
Les paroles du président d’Anpi Faenza, Alberto Fuschini, à l’occasion du Jour de la Libération

Ci-dessous les mots

Bonjour tout le monde,

Le 25 avril 1945 avec la libération de notre pays du fascisme nazi, grâce au sacrifice et à la lutte des femmes et des hommes contre le régime, se terminent les vingt années les plus dévastatrices de notre histoire. Au cours de ces vingt années, des dizaines de milliers d’Italiens ont été persécutés, arrêtés, enfermés, torturés, déportés et tués parce qu’ils s’opposaient au fascisme. C’est également à cause du régime fasciste que des dizaines de milliers de nos compatriotes ont été envoyés envahir des pays comme l’Albanie, la Grèce, l’Éthiopie, l’ex-Yougoslavie, l’ex-Union soviétique, provoquant des guerres et des souffrances indescriptibles à ces populations, perpétrant notamment de véritables génocides. en Libye et en Éthiopie. Nous ne devons jamais oublier tout cela.

La liberté et la démocratie ne nous semblent malheureusement plus aujourd’hui des valeurs garanties : comme nous le constatons chaque jour, la liberté de circulation des migrants en Méditerranée est mise à mal ; comme nous l’avons vu, ce gouvernement veut mettre en œuvre un projet d’autonomie différenciée qui viole notre Constitution ; nous avons tous vu ce qui s’est passé à la RAI ces derniers jours (peut-on prononcer le mot antifasciste à la RAI ?) ; La loi 194 est aujourd’hui remise en question après les difficiles conquêtes des mouvements féministes au siècle dernier.

Face à des personnes ouvertement fascistes dans les institutions, face à la dédicace de monuments aux hiérarques fascistes comme la municipalité d’Affile l’a fait il y a quelques années contre Rodolfo Graziani, auteur de massacres contre des partisans et contre des populations civiles en Libye et en Ethiopie, face à de fréquents chants racistes dans les stades italiens, face aux discriminations de genre, il est important de choisir son camp.

Le 25 avril c’est la célébration de la libération du fascisme, ce n’est pas une célébration générique, c’est la célébration de ceux qui ont choisi un camp, de ceux qui sont devenus partisans, de ceux qui se sont battus pour la liberté et la démocratie dont nous jouissons aujourd’hui.

Le 25 avril c’est un jour de mémoire vivante, de conscience que la rédemption de notre pays a commencé avec le sacrifice des partisans. Aujourd’hui plus que jamais, se souvenir des témoignages de ceux qui ont combattu dans la résistance est un besoin démocratique fondamental pour les nouvelles générations.

Nous devons apprendre par le dialogue et la discussion à nous équiper, étudier et approfondir pour pouvoir démasquer la culture de la haine ; rejetons le cynisme et l’indifférence de ceux qui présentent la guerre comme quelque chose de normal.

Je voudrais conclure mon discours en citant une partie de l’art. 11 de notre Constitution :

« L’Italie rejette la guerre comme instrument d’attaque contre la liberté des autres peuples et comme moyen de résoudre les différends internationaux ».

Merci à tous d’être ici aujourd’hui. Joyeux 25 avril ! Vive la Résistance !

Alberto Fuschini, Président de la section ANPI Faenza

PREV Romandini, adieu au conseil: «Cela a été cinq bonnes années» – Teramo
NEXT Vandalisme à Agrigente: dégâts à l’institut “Anna Frank” et au jardin d’enfants près du Quadrivio Spinasanta