Au siège des Urgences de Venise, l’exposition photographique “Invisibili” de Barbara Zanon

Au siège des Urgences de Venise, l’exposition photographique “Invisibili” de Barbara Zanon
Au siège des Urgences de Venise, l’exposition photographique “Invisibili” de Barbara Zanon

L’exposition sera inaugurée le jeudi 9 mai, à 18h00, au siège des Urgences de Venise Invisible. Reportage des Silos de Trieste par la photographe Barbara Zanon. La capitale frioulane est la porte d’entrée vers l’Italie pour les migrants qui arrivent par la route ardue de la route des Balkans. Ils partent du Bangladesh, d’Afghanistan, du Pakistan, d’Iran, du Népal, d’Irak, de Syrie. Ils franchissent les frontières de différents pays : Iran, Turquie, Grèce ou Bulgarie, Macédoine, Kosovo, Serbie, Bosnie, Croatie, Slovénie, mais sont souvent rejetés, même à plusieurs reprises : un retour en arrière pour repartir. Le jeu on l’appelle, ce pari d’entrer en Europe face au chantage des trafiquants et à la brutalité des refus.

Le Consortium Solidarité, suivant le principe de désinstitutionnalisation prôné par Basaglia, propose 180 appartements répartis dans toute la zone, mais qui ne suffisent pas pour accueillir tout le monde. Il y a ensuite la Communauté de San Martino al Campo avec son Centre de Jour. Présent, efficace mais pas suffisant pour couvrir le besoin. Les autres, aussi bien ceux qui sont en transit vers d’autres pays que ceux qui ont demandé l’asile et qui auraient donc droit à l’accueil, n’ont pas d’autre alternative que de se réfugier dans les Silos, un grand bâtiment dégradé au centre de Trieste. , propriété de COOP Alleanza 3.0.

Le froid, la pluie, la bora, la boue, les souris, pas d’eau ni de bain, comme le documente Barbara Zanon avec ses photographies. À certaines périodes, jusqu’à 400 personnes vivent entre les Silos et ce qu’on appelle la Place du Monde. Et c’est précisément ici que les migrants trouvent le soutien de Linea d’Ombra, qui a su impliquer de nombreux bénévoles qui se relaient pour offrir soins, nourriture et vêtements, mais surtout réconfort.

«Maintenant, l’administration municipale a annoncé l’expulsion des silos. Est-ce parce que nous avons réalisé que des personnes si éprouvées par un long voyage, semées de difficultés et de dangers, par les blessures, la douleur, la faim, le froid, la soif, méritent attention, respect, soins ? Esperons-le. Espérons qu’il ne s’agit pas simplement d’ouvrir les portes et de les repousser, de les rendre encore plus invisibles, ou de les transférer dans l’un de ce qu’ils appellent des centres d’accueil mais qui sont souvent de véritables prisons – déclarent les organisateurs de l’exposition -. À travers le reportage photographique de Barbara Zanon et les documentaires PIF mis à disposition par la Direction Teche RAI, nous voulons mettre en lumière la souffrance de ceux qui, non par choix, fuient les guerres, les catastrophes naturelles et la pauvreté. De la même manière, nous voulons valoriser le travail des bénévoles qui mettent en œuvre les principes d’égalité, de justice et de responsabilité.

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