Domination sous-marine. Le mystère du navire russe ancré au-dessus des câbles sous-marins au large de la Sicile

Domination sous-marine. Le mystère du navire russe ancré au-dessus des câbles sous-marins au large de la Sicile
Domination sous-marine. Le mystère du navire russe ancré au-dessus des câbles sous-marins au large de la Sicile

Un cargo en apparence inoffensif, mais lourdement escorté par la marine russe, qui jette l’ancre à l’est de Malte, à deux pas des côtes siciliennes, au cœur de la Méditerranée. Il s’agit seulement du dernier navire suspect placé sous étroite surveillance par la marine italienne entre samedi et lundi dernier, ont indiqué des sources militaires au HuffPost. L’alarme a notamment été déclenchée parce que le navire, le Sparta IV, est déjà connu pour être un “navire fantôme”, utilisé par Moscou pour transporter des cargaisons particulièrement délicates, à commencer par des systèmes d’armes et des munitions qui nécessitent une escorte importante. dans leurs déplacements le long du triangle qui unit la patrie à la base russe de Tartous, à la Syrie de l’allié de Bachar al Assad, et aux ports africains aux mains des alliés et mandataires du Kremlin dans la région, à partir du dominus de Cyrénaïque , le maréchal Khalifa Haftar.

Au quartier général naval de Santa Rosa, dans la banlieue de Rome, l’attention portée au Sparta IV a immédiatement doublé lorsque, le week-end dernier, la cargaison russe – plus de huit mille tonnes de tonnage et une longueur importante, 122 mètres – s’est arrêtée près du Sicile. canal, à l’est de la République de Malte, avec la frégate russe Grigorovich. La source de la Défense ne nous a pas donné plus de détails sur les informations recueillies par les renseignements maritimes italiens, le système intégré de navires, sous-marins, drones et satellites militaires qui surveillent de près toutes les eaux qui nous entourent. Mais ce que l’on sait, c’est que c’est précisément dans ces eaux où les Russes se sont arrêtés pendant plus de 48 heures, sans faire connaître leurs intentions à nos autorités, que passe l’une des principales crêtes de câbles sous-marins de la Mare Nostrum. Considérez que le danger aurait été encore plus accentué si les Russes s’étaient arrêtés quelques dizaines de kilomètres plus à l’ouest de ce point, là où passe le Green Stream, le gazoduc de 520 km qui transporte le gaz de la Libye vers notre péninsule et donc vers l’Europe.

On ne sait pas exactement ce qu’ont fait les Russes qui se sont arrêtés en surface à quelques centaines de mètres au-dessus de ces câbles, ou du moins la marine italienne n’a pas voulu le faire savoir. Ce qui est sûr, c’est que le domaine sous-marin est devenu de plus en plus stratégique pour nos armées. Surtout après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Le contre-amiral Massimiliano Lauretti, à la tête du troisième département des plans, opérations et stratégies maritimes du Palazzo Baracchini, rappelle comment les épisodes d'”affirmation de soi” dans ce domaine se sont multipliés au cours des deux dernières années. Trois épisodes surtout : le sabotage du Nord Stream 2, le gazoduc censé approvisionner l’Allemagne en gaz russe, mais aussi la méga ancre chinoise qui a été traînée au fond de la mer Baltique en octobre dernier, endommageant gravement le Baltic Connector, le gazoduc reliant la Finlande et l’Estonie. Enfin, les dégâts causés aux câbles sous-marins à fibres par les Houthis en mer Rouge qui, selon des sources militaires, n’étaient pourtant pas intentionnels, car il s’agit d’actifs chinois : les milices yéménites n’ont aucun intérêt à perturber les communications par fibres de Pékin.

Des épisodes qui racontent comment les responsabilités de nos forces armées se sont soudainement multipliées avec l’aggravation des tensions géopolitiques et avec la dépendance toujours croissante de la vie civile quotidienne, à commencer par la connexion Internet mais aussi par l’approvisionnement en pétrole et en gaz, en moyens sous-marins, qu’il s’agisse de câbles ou de pipelines. Les fonds marins sont un endroit encore inexploré à 80 %. Paradoxalement, ils sont encore plus compliqués à observer que ce qui se passe dans l’espace atmosphérique. En Méditerranée, la situation est encore plus compliquée par l’impossibilité diplomatique, du moins pour le moment, de trouver un accord entre des dizaines d’États côtiers sur la délimitation de leurs zones économiques exclusives respectives, avec le contrôle d’importantes ressources énergétiques (rares). métaux, cuivre, manganèse, lithium, etc.) qui suit. Il suffit de penser par exemple à la Turquie qui, après avoir aidé les forces armées de Tripoli il y a quatre ans, a conclu un accord avec le gouvernement libyen (celui occidental, en Tripolitaine), avec lequel les deux capitales ignoraient pour l’essentiel l’existence du gouvernement grec. l’île de Crète, délimitant quelles eaux (et quels fonds marins) appartiennent à la souveraineté libyenne et lesquelles à celle d’Ankara. Aujourd’hui, c’est précisément dans ces eaux contestées légalement – ​​sinon militairement – ​​par diverses puissances, que les marins de Vladimir Poutine redeviennent dangereux. Surtout parce qu’ils le font dans ce domaine, celui des abysses, où il n’est pas facile de comprendre qui fait quoi et contre qui.

PREV Rovigo, drogues préparées comme des bonbons : un trafiquant de drogue de 48 ans arrêté
NEXT Championnats d’Europe 2024, la Ligue présente la candidature de l’avocat à Andria. Magliano avec le sénateur. Marti – Actualités Telesveva