Jumelage Rotary L’Aquila et Rotary Vercelli : passage au nord-ouest


Jumelage Rotary L’Aquila et Rotary Vercelli : Le Piémont a sa mer particulière, on l’appelle “la mer aux damiers”. C’est le panorama singulier et évocateur produit par l’inondation des rizières. Cela se fait ainsi depuis l’époque médiévale, c’est la répétition de techniques agricoles judicieuses au fil des années, car l’eau crée l’habitat idéal pour les graines et les plants de riz, assurant leur protection contre les changements brusques de température. Ces savoir-faire et les caractéristiques argileuses du territoire ont fait de Vercelli la capitale aristocratique européenne du riz et ont projeté la ville vers les objectifs actuels de la marque DOP et du présidium du slow food. La délégation de L’Aquila, en visite dans la région de Vercelli pour les premières rencontres et une séance de travail préparatoire aux fins du jumelage entre les deux Rotary clubs, reste fascinée par le spectacle de cette “mer”.

Le scénario urbain et naturaliste se dédouble, se reflétant dans un miroir, dans une magie de formes et de couleurs, sur ces grandes étendues d’eau, peuplées de hérons. Barbara Conteduca et Benedetta Delleani, Rotariennes de leurs clubs respectifs, femmes engagées dans des activités sociales et unies par une véritable amitié, sont les animatrices enthousiastes de ce jumelage, pont reliant deux réalités différentes, mais avec de nombreux points de contact. La soirée nous retrouve dans le cadre splendide de la Principauté de Lucedio. Lieu de travail et de prière des moines cisterciens pendant des années, il a aujourd’hui été ramené à un état laïc et célèbre les 900 ans de sa fondation, renouvelant ainsi l’histoire du riz au fil du temps.

“Il y a un trait d’union entre L’Aquila et Vercelli”, dit le Dr Rossella Perse, Président du Rotary Club de L’Aquila. « Elle est sanctionnée par l’union heureuse entre le riz, l’or blanc de Vercelli et le safran, l’or rouge du plateau de Navelli ». Le Président du Rotary club de Vercelli, Dr. Giorgio Rognoni au lieu de cela, il se concentre sur le caractère fermé et introverti des Vercelliens qui cache cependant un grand cœur. C’est une timidité qui limite la campagne de promotion touristique elle-même, c’est pourquoi la beauté du lieu et des gens doit être progressivement découverte en se promenant. C’est aussi un trait commun aux habitants de L’Aquila qui ont toujours justifié la confidentialité de leur caractère par le fait d’être des « montagnards ». Entre des moments sereins de convivialité, sont semées les graines d’une amitié qu’il faut nourrir et soigner comme on prend soin des plants de riz. Durant notre séjour de trois jours à Vercelli, nous déambulons dans les ruelles et les places. Écoutons l’histoire racontée par les briques en terre cuite qui caractérisent de nombreux édifices urbains, car « les briques parlent », comme le dit l’architecte Aldo Ferrari, notre guide exceptionnel. Les différentes formes et couleurs, les empreintes du temps révèlent son âge et témoignent d’une expérience très lointaine. Tout parle d’histoire, à nous de l’écouter, parmi les salles du palais Avogadro, où l’avocat nous accompagne. Carlo Sarasso et où Napoléon séjournait ou était captivé par les notes mélodiques d’un « Stradivari », joué par le violoniste Guido Rimonda, de la fondation GB Viotti. Dans un an, les travaux pour perfectionner le jumelage se déplaceront à L’Aquila, la « magnifique citade » de Frédéric II, qui ajoute chaque jour « une brique » à sa reconstruction et se prépare à assumer le rôle de capitale de culture en 2026 Le jumelage entre deux clubs est un moment important de croissance spirituelle et culturelle. C’est l’occasion de renforcer le lien entre les membres du club et d’acquérir des connaissances sur les autres réalités du club, des échanges et une compréhension. De ce fait, les programmes partagés gagnent également en force. Dans leur travail, les Rotariens doivent avant tout être des bâtisseurs de paix et nous en avons un besoin urgent dans un monde déchiré par les guerres. A l’occasion de la chute du mur de Berlin, le pape Wojtyla a exhorté les gens à ne pas avoir peur, à ne pas craindre les autres. Il est important d’abattre les murs et de construire des ponts, car ce sont ces derniers qui rapprochent les gens, qui les unissent. Tous les murs doivent tomber, même les plus invisibles, mais plus dangereux parce qu’ils ont été érigés par l’ignorance, les préjugés et les briques grises de l’hostilité. Le monde serait certainement plus beau sans frontières physiques et mentales.


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