«Nous continuerons jusqu’au 1er juin»

Les étudiants des occupations universitaires, arrivés au onzième jour de mobilisation pour stopper l’invasion de Gaza, feuilletent le calendrier. «Nous souhaitons avancer le plus possible. Au moins jusqu’au 1er juin, date à laquelle est prévue à Rome la première procession nationale de l’Intifada universitaire”, expliquent les dirigeants de Changer de cap l’après-midi, assemblée à l’École Polytechnique, où tous les représentants du campade dispersés dans toute la ville. Il est question de prolonger pour dix jours supplémentaires une protestation qui a surtout mis en crise l’Université de Turin, obligée de faire face à des piquets à l’entrée du Palazzo Nuovo.

Le bloc de cours est le gros problème à résoudre ces dernières heures.
La demande de reprise des cours en présentiel au siège de via Sant’Ottavio a été présentée hier à deux reprises à l’assemblée qui rassemble tous les collectifs impliqués dans l’Intifada universitaire. Dans la matinée, une délégation des dirigeants de Regno s’est présentée au rectorat, également occupé, avec un message signé par le recteur lui-même. Stefano Geuna.

La délégation des représentants du Sénat Académique, conduite par le professeur Christophe Cepernich, délégué à la Communication, a demandé de laisser entrer les enseignants et les étudiants pour permettre les derniers cours et examens de la session d’été. Sur la table, la promesse de convoquer le Sénat académique et le Conseil d’administration dans les plus brefs délais a été proposée, reportée cette semaine. Même en présence, comme le demandent les étudiants, mais avec une ferme opposition à la demande d’organiser une assemblée ouverte aux étudiants.

“La réglementation ne le permet pas”, explique-t-on depuis l’Université. «La réunion, qui fait suite à d’autres déjà organisées, n’a pas produit le résultat escompté en raison de l’indisponibilité des manifestants pour une négociation raisonnable. Même face à des demandes humanitaires compréhensibles, nous sommes désolés de devoir signaler une fois de plus une attitude qui n’est pas du tout constructive”, lit-on dans la note publiée par Unito. Où d’ailleurs ils lèvent également la main : «En réitérant que l’Université est toujours prête au dialogue, l’Université reconnaît l’impossibilité d’une solution commune rapide».

Le Étudiants de « Palestine libre » ils sont déterminés à mener une protestation qui a des revendications spécifiques : annuler les contrats avec les universités israéliennes et les entreprises du secteur de la défense. Ils l’ont également répété hier après-midi, lors de l’assemblée convoquée au Bureau du Recteur pour tenter de construire un pont avec les professeurs. Les manifestants ne vont pas passer pour ceux qui ne veulent pas de dialogue. «C’est le recteur, personnellement, qui continue de nier. Pas nous.”

L’e-mail d’invitation envoyé à tous les enseignants a en réalité eu de mauvais résultats. Il y en avait une vingtaine en tout, la majorité issue du département de sciences humaines. La plupart des intervenants se sont déclarés disponibles pour organiser des moments d’enseignement alternatifs. «Mais il vaudrait mieux rouvrir le Palazzo Nuovo, pour éviter les cours en streaming. L’activité d’enseignement en direct a également un pouvoir perturbateur en ouvrant un débat sur les questions d’emploi”, a expliqué le professeur Giuseppe Gatti.

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