Féminicide, peine à perpétuité menacée à Messine. L’amertume des années 40 et le désarroi des centres anti-violences

Féminicide, peine à perpétuité menacée à Messine. L’amertume des années 40 et le désarroi des centres anti-violences
Féminicide, peine à perpétuité menacée à Messine. L’amertume des années 40 et le désarroi des centres anti-violences

Messine – Déception et amertume à Favara après l’arrêt de la Cour de cassation sur la condamnation à perpétuité prononcée contre Antonio De Pace pour le féminicide de Lorena Quaranta, la jeune femme de la région d’Agrigente tuée par son compagnon dans leur maison de Furci Siculo le 31 mars 2020.

« Déception et amertume aussi et surtout pour les parents de Lorena et les autres membres de la famille – dit l’avocat Giuseppe Barbe – ce qui ajoute à leur douleur insurmontable. « C’est une disposition qui doit être explorée et respectée – commente l’avocat – mais qui, après une double confirmation, discrédite le travail de deux cours d’assises ».

Signal inquiétant au sujet du féminicide, de Lorena à Alessandra

Il y a aussi beaucoup d’amertume à Messine, où la tragédie de Lorena a ébranlé le monde universitaire, les nombreux amis et associations qui s’occupent notamment des femmes victimes de violences, ainsi que des membres de leurs familles tout au long du processus judiciaire. Pas de commentaires officiels de la part de presque tous les groupes impliqués comme parties civiles dans le procès et de ceux qui, à divers titres, ont suivi le dossier, au sein duquel s’est cependant ouverte une réflexion, ici aussi voilée par l’amertume face à l’arrêt de la Cour suprême. Pour tout le monde, c’est un mauvais signal en matière de fémicide, surtout s’il est associé à l’événement procédural trouble qui a caractérisé le procès pour l’assassinat de Alessandra Musarra.

Cedav : « Un système judiciaire peu évolué »

avocate Maria Gianquinto

Au lieu de cela, le centre anti-violence des femmes de Messine s’exprime comme partie civile au procès pour féminicide de la jeune spécialiste de Favara. “Malgré le fait qu’on parle de plus en plus de lutte contre les violences de genre, malgré les femmes invitées à dénoncer et à ne pas avoir peur, malgré les campagnes de sensibilisation sur tout le territoire par les centres anti-violences, mais aussi par le gouvernement et les forces de l’ordre. les troubles de l’ordre, les maltraitances, les violences sexuelles et les féminicides continuent de remplir les pages des journaux. Mais finalement, après que tout le système a été bousculé et que des efforts ont été déployés pour éradiquer ces comportements reconnus. en tant que violations des droits de l’homme, nous nous retrouvons, une fois de plus, confrontés à des héritages culturels et à des stéréotypes qui justifient et soutiennent les comportements chauvins et patriarcaux”. commente la présidente Maria Gianquinto.

« La gravité du féminicide n’est pas reconnue »

« Je ne crois pas que les raisons invoquées pour justifier cette annulation avec report pour la réévaluation des circonstances génériques soient justes. C’est encore un signe de plus d’un système judiciaire encore peu évolué et réceptif à toutes les demandes qui émanent non seulement de la société civile, ou des centres anti-violences, mais aussi des directives communautaires et internationales. Tant que nous ne reconnaîtrons pas le sens et la gravité du fémicide, nous nous retrouverons confrontés à des motivations inacceptables et, j’oserais le dire, à des réductions de peine humiliantes. Humiliant pour les femmes, pour les membres de la famille et pour toute la société civile. Nous devons simplement continuer à croire en l’importance de notre présence dans les territoires et insister avec plus de détermination dans notre engagement quotidien aux côtés de toutes les femmes victimes de violence masculine”, conclut avec amertume la représentante du Centre historique de Messine.

L’arrêt de la Cour suprême : facteurs atténuants évaluables

La première section de la Cour suprême de cassation a demandé aux juges de deuxième instance de réexaminer la sentence d’Antonio De Pace, en évaluant la possibilité d’accorder des circonstances atténuantes génériques. L’infirmière de la région de Vibo a été condamnée en première instance à la réclusion à perpétuité, verdict confirmé Juillet dernier. Si cela est accordé, De Pace pourrait éviter la prison à vie. Ce sera désormais la Cour d’assises d’appel dans une composition différente qui traitera à nouveau le procès.

PREV Foggia, gay agressé sur la Piazza Mercato : la manifestation de protestation
NEXT Art et Unités : jeudi 20 juin « Discussion au coucher du soleil » au Château de San Giusto