« Choses jamais vues » de Berengo Gardin à Alexandrie, une exposition pleine d’œuvres inédites du maître de la photographie

« L’œuvre de mon père se caractérise par une extrême polyvalence et une diversité de thèmes. De la série de photographies inédites sélectionnées pour le volume et l’exposition Des choses jamais vues auparavantavec Giovanna Calvenzi nous avons choisi pour Alexandrie un noyau d’images qui pourraient rendre compte de cette particularité. Vient ensuite une section dédiée au reportage sur la reconstitution costumée de la célèbre bataille napoléonienne de Marengo, étroitement liée à l’histoire de ces lieux. Et même dans ce cas, il s’agit d’une œuvre presque entièrement nouvelle. »

Comme Susanna Berengo Gardinfille du maître de la photographie contemporaine Gianni Berengo Gardín (Santa Margherita Ligure, 1930), raconte la genèse de l’exposition Des choses jamais vues auparavant (du 6 juin au 15 septembre à la Sale d’Arte d’Alessandria), dont elle est la commissaire avec Giovanna Calvenzi elle-même.

Le photographe et sa fille ont choisi ensemble pour cette exposition une soixantaine de clichés d’archives, dont la plupart n’ont jamais été exposées ni imprimées auparavant. L’objectif est de raconter une partie de la production illimitée qui est, à toutes fins pratiques, inconnue. On sait beaucoup de choses sur lui et son œuvre, car il représente l’une des voix les plus célèbres du monde de la photographie, mais cet événement nous permet d’en découvrir bien plus.

«Peu importe «comment» vous photographiez, mais ce que vous photographiez» Berengo Gardin aime à le déclarer, une déclaration qui démontre l’humilité avec laquelle il aborde son œuvre et qui suggère qu’il veut être témoin avant d’être auteur. Mais, comme le souligne Giovanna Calvenzi, « quels que soient les désirs de Berengo, ses photographies sont bien plus que le témoignage de ce qu’il a vu : elles témoignent aussi de sa capacité à décrire les personnes et les événements avec respect et empathie, avec sagesse dans le choix des images. des moments et une composition qui ont fait de lui (même contre sa volonté) un véritable maître.”

Le voyage à travers les photos « jamais vues » de ses archives commence de 1954 à 2023traversant la moitié du monde, de Paris au reste de la France jusqu’à Croatie, Hongrie, Espagne, Norvègeen passant par Volerle ChineLe Japon, Londres Et New York. Les protagonistes de ses œuvres émergent des photographies pour faire partie de notre imaginaire.

Cela arrive avec des tirs d’une grande force comme Carnaval de Sciacca (Agrigente, 1994) e Café Florian (Venise, 2012), mais aussi Norvège (1980) où un personnage est filmé en train de parler dans une cabine téléphonique, au milieu de nulle part. Et les téléphones publics (les emblématiques de Londres) sont à nouveau au centre de Grande Bretagne (1977), où ils accueillent les jeux d’un groupe d’enfants. Dans Venise (1960) le protagoniste est, pour une fois, un « non-humain » : un chat blanc qui court près de l’eau.

«En 1994, pour le mensuel AlizésGianni Berengo Gardin est un Marengo photographier « un événement spectaculaire qui rappelle chaque année la bataille la plus célèbre de l’épopée napoléonienne en Italie », comme le dit le magazine mensuel de la Touring Club Italien dans le numéro de novembre. Berengo est déjà un photographe de renommée internationale et collabore depuis des années à la création des livres publiés par le Touring Club italien”, se souvient Giovanna Calvenzi. Aujourd’hui, les clichés de Berengo Gardin racontent cet événement qui, explique le commissaire, « témoignent certes des moments officiels, mais aussi et surtout des petites incohérences entre le passé et le présent. Voici donc les soldats en uniforme du XIXe siècle marchant parmi les civils contemporains, les petites filles admirant ou photographiant les soldats napoléoniens qui tour à tour photographiaient, téléphonaient, faisaient de la gymnastique. Et puis les moments de pause où les soldats en gilet oublient toutes les formalités, les gens qui regardent les défilés depuis les fenêtres… Et enfin un jeune homme d’aujourd’hui qui accompagne un soldat d’hier chez lui à moto.”

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