VÉNÉTIE – Les cas de coqueluche augmentent : des centaines de cas depuis le début de l’année. Risqué pour les nouveau-nés. Alarme en France

VÉNÉTIE – Les cas de coqueluche augmentent : des centaines de cas depuis le début de l’année. Risqué pour les nouveau-nés. Alarme en France
VÉNÉTIE – Les cas de coqueluche augmentent : des centaines de cas depuis le début de l’année. Risqué pour les nouveau-nés. Alarme en France

Depuis le début de l’année, une augmentation des cas de coqueluche a été observée en Vénétie par rapport aux années précédentes. Cette tendance a été détectée non seulement dans toute l’Italie mais aussi dans d’autres pays européens. Notre Service de Prévention suit attentivement l’évolution de la situation, abordant le problème avec une rigueur scientifique et une attention particulière aux catégories les plus à risque. Manuela Lanzarin, conseillère à la santé, a déclaré cela à propos de la propagation croissante de la coqueluche.

« Il y a eu 643 cas en Vénétie depuis le début de 2024 – explique le Dr Francesca Russo -. La majorité des cas (553) sont survenus dans la tranche d’âge allant jusqu’à 14 ans. Il y a au total 26 cas graves, ayant nécessité une hospitalisation, dont 20 concernent des enfants de moins de 9 mois qui ne sont pas encore complètement vaccinés et 4 sont des enfants plus âgés qui ne sont pas à jour du calendrier vaccinal recommandé. Des données analysées, il ressort que les nouveau-nés atteints de formes graves de la maladie sont nés de mères qui n’ont pas été vaccinées pendant la grossesse. De plus, 16 cas sont survenus chez des personnes de plus de 65 ans. »

La coqueluche est une maladie infectieuse qui alterne des périodes de faible prévalence avec des périodes de pic de cas. Les symptômes peuvent varier de légers ou absents à des tableaux cliniques graves, en particulier chez les jeunes enfants (au cours des 6 à 12 premiers mois de la vie) ou chez les sujets présentant des conditions de risque et de fragilité spécifiques, comme les personnes immunodéprimées, les personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques et les personnes âgées.

En prévention, la vaccination est disponible, qui repose sur trois principales interventions gratuites :

  1. Vaccination des femmes enceintes (de préférence entre la 27ème et la 36ème semaine de chaque grossesse), ce qui permet de doter le nouveau-né des anticorps nécessaires à sa protection dans les deux premiers mois de sa vie.
  2. Vaccination du nouveau-né à partir du deuxième mois de vie, pour le protéger dans les mois suivants.
  3. Boosters périodiques pour adultesnotamment pour les sujets atteints de maladies respiratoires, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées.

Les femmes enceintes peuvent contacter les autorités sanitaires locales pour se faire vacciner. Les parents de nouveau-nés reçoivent chez eux une lettre les invitant à commencer les vaccinations, notamment contre la coqueluche. Il est également important que toutes les autres personnes reçoivent des rappels périodiques. Les adultes doivent planifier eux-mêmes leur vaccination tous les 10 ans.

LA SITUATION EN FRANCE

ans toute la France, les cas de coqueluche sont en augmentation. Depuis début 2024, 5 800 ont été enregistrés, contre moins de 500 en 2023, soit onze fois plus. C’est une situation complètement nouvelle par rapport aux 20 dernières années. Certaines entreprises régionales de santé et l’Institut Pasteur ont tiré la sonnette d’alarme. « C’est assez grave, car les enfants peuvent développer des formes très graves. Actuellement, en France, nous avons des enfants en réanimation dans plusieurs hôpitaux pédiatriques. Cela peut être une maladie mortelle pour les enfants », rappelle Sylvain Brisse, directeur du centre national de référence contre la toux à l’Institut Pasteur.

Pour l’instant, la coqueluche touche principalement les adultes, mais elle peut contaminer les personnes à risque, comme les nouveau-nés, les personnes âgées et les femmes enceintes. La vaccination est obligatoire pour les nouveau-nés, avec des rappels jusqu’à 25 ans, mais nous sommes en retard. «Pendant le Covid, nous n’avons pas suffisamment vacciné. Aujourd’hui, nous en subissons les conséquences», explique le Dr Stéphane Sitbon. En cas de doute, vous pouvez réaliser un test PCR, remboursé par la Sécurité sociale dans les trois semaines suivant l’apparition des symptômes. Si vous êtes infecté, il existe un antibiotique pour éviter de contaminer votre entourage.

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