photos et vidéos du cortège rouge et blanc

Ancône, le 7 juin 2024 – « Ancône, c’est nous ». Trois mots, criés à pleins poumons. Récupérer la fierté d’une communauté. Et qui décrivent, aujourd’hui plus que jamais, le ressenti de toute une ville. Déçu, oui. Blessé, encore une fois. Mais toujours debout, malgré – peut-être – le coup le plus dur qu’elle ait subi en 119 ans depuis sa fondation. Des centaines de personnes, dès 19h30 aujourd’hui, ils ont commencé à emballer le centre. La garnison s’est rassemblée sur la Piazza Cavour. Puis le paisible cortège commença à se diriger vers le Passetto. Une mission chère à tous : sauvez l’avenir de nous Ancône.

Des centaines de personnes défilent dans le centre pour sauver Ancône

Pas seulement la Curva Nord, le cœur battant des acclamations. Mais surtout familles, enfants et même membres de la crèche, un autre grand patrimoine à protéger. Le long du Corso, les autorités municipales, dirigées par le le maire Daniele Silvetti qui, le matin, avait annoncé sa présence. Ils sont évidemment conscients de l’imminence exclusion de la série C, seule la ratification du Covisoc est attendue le 10 juin. Mais les partisans de Dorica sont impatients de revenir sur ces marches de Del Conero pour soutenir le Chevalier Armé. Foulards, drapeaux, banderoles rouges et blanches flottant dans le ciel. Des chorales et des banderoles accompagnent cette énième soirée, et en quelque sorte historique, de mobilisation commune, qui a vu sur le terrain diverses âmes du tissu social d’Ancône.

La journée et les rencontres

Tout cela au terme d’une journée mouvementée, culminant avec la procession. Ce matin en effet, Silvetti a annoncé qu’il avait demandé le la semaine prochaine, le propriétaire d’Ancône Tony Tiong, directement ou par procuration, de manière formelle. Une décision née de l’issue de la réunion avec la partie résiduelle de l’entreprise, l’actionnaire minoritaire Mauro Canil et la directrice générale Roberta Nocelli. Également à la table, dans un lieu secret de Jesi, se trouvaient les conseillers Giovanni Zinni, Angelo Eliantonio et Daniele Berardinelli. Une réunion utile également pour faire le point sur le bilan du club, en retard sur le paiement des salaires de mars et avril (auxquels s’ajouteront également ceux de mai et juin) et avec certains fournisseurs (dont beaucoup sont d’Ancône). La dette s’élèverait actuellement à deux millions d’euros. Le temps est un adversaire insidieux dans un jeu complexe. Le but est de s’inscrire, du moins, l’équipe de Serie D : « Je communique avec la Fédération pour comprendre quels sont les différents processus et toutes les possibilités qui pourraient se concrétiser – a déclaré Silvetti –. C’est la responsabilité que nous assumons, c’est notre rôle. En ce moment, ce n’est pas seulement l’avenir d’un club de football qui est en jeu, mais aussi l’image d’une ville. » Le maire a ensuite rencontré une délégation de la Curva, cette fois au Palais du Peuple, à Ancône. Une union d’intentions s’est créée entre les parties, à condition qu’il n’y ait pas de fusions. Soit des entreprises à vendre et des marques aux mains de Silvetti, soit d’autres solutions. Avec les ultras qui, visiblement, n’accepteraient pas la présence des dirigeants actuels. Puis, du maire, un nouvel appel aux forces saines de la ville, aux entrepreneurs et aux associations qui pourraient avoir intérêt à éviter un énième krach dans l’histoire d’Ancône.

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