Parme, trois nouveaux musées dans la galaxie Pilotta

L’Antica Spezieria di San Giovanni a plus de huit cents ans étant donné que les premières nouvelles relatives à son existence dans le complexe abbatial bénédictin de San Giovanni Evangelista remontent à 1201, mais sa fondation pourrait être plus antérieure puisque l’ancien monastère a déjà été fondé en 980. J.-C. Les merveilleux meubles ornés de mortiers, albarelli, vases, alambics qui le caractérisent encore remontent entre la fin du XVIe siècle et les premières années du suivant : les moines apportèrent d’importantes modifications au lieu en 1766 alors qu’à peine cent ans plus tard, en 1896, c’est l’État qui en devient propriétaire. La pharmacie est ouverte au public comme un musée depuis 1951 et des huit salles d’origine, il en reste aujourd’hui quatre, les salles du Feu, des Mortiers, des Sirènes et du Puits.

Le château de Torrechiara, au sud de la capitale de Parme, dans une zone vallonnée, a été construit entre 1448 et 1460 comme résidence protégée pour Pier Maria Rossi, le comte de San Secondo. Si les extérieurs montrent la structure caractéristique des châteaux Sforza-Visconti, avec manoir, ancien village haut, cour intérieure, quatre tours d’angle et de nombreuses salles souterraines, les intérieurs présentent des salles décorées de fresques, principalement avec des thèmes naturalistes, fantastiques et grotesques, imputable entre autres à César Baglione (1525-1615), Giovan Antonio Paganino (nouvelles 1564-94), Benedetto Bembo (1420/25-93?) ou Gérolamo Bembo (nouvelle 1444 post 1488).

Enfin, le parc Veleia conserve les vestiges du municipium fondé après la conquête romaine du territoire de la tribu ligure des Veleates au IIe siècle avant JC. Le forum romain, encore identifiable, fut pavé au temps d’Auguste par Lucius Licinius Priscus et était entouré sur trois côtés d’un portique sur lequel s’ouvraient des commerces et des espaces publics. A proximité se trouvait également la basilique, avec douze grandes statues en marbre de Luni, représentant des membres de la famille julio-claudienne, aujourd’hui conservées au musée archéologique de Parme. C’est l’un des principaux centres archéologiques du nord de l’Italie, connu depuis 1760 lorsque le duc de Parme Philippe de Bourbon a commencé son exploration. Conclut Stefano L’Occaso qui a suivi le processus « d’agrégation » des sites selon le projet entrepris par l’ancien directeur de Pilotta Simone Vert: «Cette expansion représente une opportunité importante pour valoriser et promouvoir notre patrimoine culturel, en rétablissant également la relation entre la zone archéologique de Veleia et L’Archeologico di Parma, née au XVIIIe siècle grâce aux fouilles menées sur ce site.».

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