D’après ce qui a été divulgué, les enquêtes – débutées en 2019 – auraient permis d’acquérir des éléments symptomatiques du conditionnement des élections pour le renouvellement du Conseil Régional de Calabre (en 2020 et 2021) et de la Mairie de Reggio de Calabre (en 2020). En particulier, l’un des suspects, lié par des liens familiaux à un haut représentant du gang Araniti, aurait modifié les opérations de vote avec la complicité de scrutateurs complaisants, dans le but de soutenir les candidats d’intérêt. Le suspect, après les résultats électoraux positifs, a obtenu des nominations d’élus politiques au sein d’organismes publics ou en tant que professionnel externe.
D’où la demande de application de la mesure de précaution avancée par le parquet, qui parle d’échange électoral politico-mafieux. Cependant, le juge d’instruction du tribunal de Reggio de Calabre a rejeté la demande et le parquet proposera un appel. Comme mentionné, le maire de Reggio de Calabre est également mis en examen dans le cadre de la procédure pénale, contre lequel, en tout cas, aucune demande de précaution n’a été formulée, car toutes les conditions de légitimation n’ont pas été pleinement prises en compte pour lui.