l’importance des liens profonds avec les villes

Comprendre la ville, percevoir ses ambiances ; entendre et encore plus écouter les voix des personnes qui le vivent, le peuplent, l’animent. Leurs besoins, leurs besoins. Trouver un point de contact, et non de médiation (bien qu’opération légitime, car après tout c’est de la politique), entre ses propres projets de gouvernement et les aspirations des habitants, en partie besoins et en partie désirs, les deux autres écrits cependant sur la chair vivante de personnes. Ce n’est pas facile. Mais cela reste un engagement nécessaire, essentiel. Et nous serons évalués et pesés là-dessus lors du vote. À la lumière des faits, et au-delà des théories du complot, c’est peut-être la clé pour lire les différents résultats qui ont marqué ces dernières heures le dépouillement des votes pour le scrutin. européen mais surtout pour les municipales, beaucoup à Bari pour ce qui est de Lecce.

L’effet Décaro, entre-temps. Une réussite personnelle, avant même politique, capable d’entraîner – avec la force du consensus réuni – le Parti démocrate en première place non seulement à Bari et dans les Pouilles, mais même dans l’ensemble de la circonscription sud-européenne, dépassant le record atteint dans le reste du pays par Frères d’Italie. Un résultat qui peut être attribué à deux facteurs concomitants. La première, la crédibilité personnelle et managériale du maire de Bari, lancée vers Strasbourg après deux mandats consécutifs à la tête de la ville. Une reconnaissance tissée entre bonne administration et contact constant avec les gens (justement), dans la rue, sur les réseaux sociaux, dans les lieux publics, à la télé, au stade. Le deuxième, l’effet d’amplification à son avantage (du Decaro) déclenché par la manœuvre boomerang avec laquelle le centre-droit pensait profiter d’un succès à faible coût en criant au scandale et en appelant à la dissolution du conseil municipal de la capitale régionale pour cause aux soupçons d’infiltration mafieuse, au suivi des enquêtes judiciaires bien connues. Une opération qui, au vu des faits, s’est révélée contre-productive.

Une erreur tactique et stratégique – celle du centre-droit – dans laquelle s’est d’ailleurs également heurté le Mouvement Cinq Étoiles, en atterrissant avec le grand patron. Giuseppe Conté jeter la table dressée pour les primaires dans la course à l’après-Décaro Lecce Et La forge, ici aussi sous le cri de la légalité et de la discontinuité. La quantité de poisons et de soupçons abondamment répandus dans la ville, avec l’inévitable battage médiatique national avant que les arrestations en Ligurie ne rééquilibrent l’attention, a dû être jugée excessive, injuste et infondée par les électeurs, qui ont donné un plébiscite à Decaro : près de 500 000 Dans la circonscription Sud, environ 60 000 voix ont été recueillies dans la seule municipalité (et 200 000 dans toute la zone métropolitaine de Bari). Le premier à en bénéficier fut Leccese lui-même : chef de cabinet de Decaro et destiné – sauf surprise – à lui succéder. Ce sont des chiffres auxquels il faut réfléchir lorsqu’on parle des liens avec les villes et les citoyens et, d’un autre côté, lorsqu’on envisage des stratégies agressives visant à frapper l’adversaire.

La situation est différente pour Lecce. Un centre-droit capable d’apaiser les luttes internes et de rassembler autour du sénateur Adriana Poli Bortoneaprès les années de fractures et de divisions qui ont affecté les campagnes électorales des dernières décennies pour la Commune et la Région, a acculé le maire sortant Carlo Salvemini. Le face-à-face jusqu’à tard, avec la victoire du challenger, a mis en évidence un recul du maire par rapport au consensus obtenu lors des deux premiers mandats (le premier s’est terminé prématurément à cause du canard boiteux). Un résultat qui a dû être influencé par le rapport à la ville, devenu de plus en plus complexe au fil du temps : la gestion des lieux et des espaces (des horaires de vie nocturne aux voiries de la ville redessinées autour des pistes cyclables, par exemple) a suscité discussions et frictions. Il n’est pas facile de gérer les phases de transition, encore moins lorsque la communication souffre de quelques difficultés. Les préférences ont donc chuté. Et ce, malgré une gestion prudente des difficultés budgétaires et d’autres résultats clairs, plus récemment le Drapeau bleu à San Cataldo qui amène Lecce à redécouvrir sa dimension de ville (aussi) au bord de la mer. Cette fois, cela n’a pas suffi pour clôturer le match du premier tour, la confirmation des résultats du conseiller régional Alessandro Delli Noci, autrefois enfant prodige du centre-droit de Lecce avant que des désaccords internes ne le portent de l’autre côté. Avec ses quatre listes, il a réaffirmé ce dont il jouit, un héritage de confiance toujours décisif pour le succès de Salvemini. Du moins jusqu’à présent.

Maintenant, on tourne la page. Si les données sont confirmées (à Lecce le dépouillement a été arrêté pendant la nuit), la phase de scrutin s’ouvrira. On recommence à zéro. Tout le monde chérira ce qui s’est passé jusqu’à présent. Peut-être à partir du rapport à la ville, des besoins des gens. De la capacité d’écouter les gens. Le jeu se joue – aussi, beaucoup – là-dessus.

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