Il est le plus titré des 131 ans d’histoire : l’entraîneur miracle est toujours champion d’Italie

Sur les trois Scudetti remportés par Gênes au niveau du secteur jeunesse, deux sont signés par Gennaro Ruotolo. Lorsqu’il en a pris conscience, ses yeux ont subi un processus rapide et immédiat. Une question de quelques instants. Allumé éteintpresque comme s’il y avait un interrupteur. Le résultat parle de lui même: pupilles dilatées et regard ferme et fixe. Tout en restant de l’ordre du litre, voire quelques larmes en moins. Aujourd’hui trucs rares. Il soulève lui-même la question des décibels : «Tu m’interviewes toujours quand je n’ai pas de voix». Tout d’un coup, comme par magie, la voix revient. Les décibels, lentement et progressivement, montent. C’est toujours une question de moments. «C’est quelque chose d’indescriptible». Arrêt complet. Même trop.

ÉMOTIONS

Après miracle contre l’Inter il a dit que “le foot est beau». Yeux mouillé de larmes, voix à des plus bas historiques. Clairement factuel, voir (lire) croire. ET après le miracle contre la Roma s’abonne : «Je le confirme, ça donne des émotions inimaginables». Une petite pause, la question habituelle de quelques instants. Puis il poursuit, non sans difficulté : «Il est impossible de décrire ce qui se passe». Toujours factuel, reste à voir (lire).

Si la demi-finale aurait mérité une série télévisée, la finale en aurait eu besoin d’un peu plus. Peut-être une œuvre théâtraletoutefois des trucs d’antan. Un peu comme il aime ça. À certains égards, il semble provenir d’une autre époque, transplanté jusqu’à nos jours grâce à DeLorean 88 miles par heure. Voir c’est croire. Déverrouillez simplement votre smartphone et promenez-vous sur le vôtre canaux sociaux, dominé par un photomontage qui vaut plus que toute autre chose. En haut il y a une inscription, Gennaro d’une part et je le roule de l’autre. Deux derniers Scudetti, un d’un côté et un de l’autre. Dans le centre un mélange: un peuEmpereur Commodeun peu’ Gennaro Ruotolo. Le corps de l’un, le visage de l’autre. Iconique.

Directement depuis le profil Instagram de Gennaro Ruotolo

COURS ET APPELS

C’est la fermeture d’un cercle. Une Odyssée de plus de trois ansprécisément 1083 jours. Comme Ulysse avec son Ithaque, Gennaro Ruotolo revient sur le toit de l’Italie. Son endroit heureux. Hier Fossés Et Vassal au stade Orogel à CésèneAujourd’hui Venturino Et romain au stade Del Conero à Ancône. Hier d’abord Inter et puis Romeaujourd’hui… avant Inter et puis Rome. Lorsqu’on l’informe qu’il est prêt, un peu comme son Leonardo Consiglio : «Beaucoup de similitudes, n’est-ce pas. Ils étaient tous les deux beaux…» puis les points de suspension, sachant quelle serait la prochaine question: «Il est difficile d’en choisir un seul, mais je crois que le premier est toujours le premier. Il a quelque chose de spécial».

Rembobinage de la bande, roulement de tambour… le fait. Sur les trois Scudetti remportés par Gênes au niveau du secteur jeunesse, deux ont été signés par Gennaro Ruotolo. Quelques conseils sur le premier. OMS? Luca Chiappino sur le banc, Mattia Périn et Stéphane el Shaarawy Sur le terrain. Qu’est-ce? Le Scudetto de printemps, De toute évidence. Quand? Le 9 juin 2010il y a pratiquement une vie. 11 années après la seconde, 14 ans après le troisième. C’est de l’histoire.

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ITINÉRAIRE

Dit de la balade, ci-dessous avec les secrets. Tout cela en vaut la peineprincipalement “Je pense que l’enthousiasme a fait la différence. Après la demi-finale, il y avait un peu de fatigue, tant physique que mentale, mais les garçons ont très bien réagi.». Ensuite, les différents « emprunts » du Printemps, du romain à Ékhator en passant par Venturinol’un des héros : «Ils nous ont donné un gros coup de main, ils sont venus avec une grande envie de bien faire et ils ont été récompensés.». Les problèmes concernant l’avenir doivent encore être résolus, mais il y aura du temps et des moyens pour cela : «Je vais récupérer maintenant, ça va prendre du tempsblagues Ruotolo -. Ensuite, nous verrons ce que je ferai l’année prochaine».

IMAGES

Entre autres les images resteront, quelques instantanés qui mériteraient de se retrouver dans un manuel scolaire. L’accolade avec Venturino après la victoire contre l’Inter, puis les différentes courses folles qui ont suivi chacun de ces buts 120 minutes folles, fou. Et puis les interviews, inoubliables dans toute leur authenticité. Les larmes, les décibels frôlant zéro. Enfin elle, la coupe. Trois ans après le premier, potentiellement le deuxième d’une longue série. Une autre histoireau moins pour l’instant.

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