«Même six mille euros pour un bateau»

Jusqu’à six mille euros par saison. Un amarrage temporaire coûte cherdans ce réseau de bouées qui jalonnent nos côtes, et qui changent de couleur selon le point de vue : ce sont des amarrages formellement légaux, qui deviennent illégaux du jour au lendemain.

Comment? Travail pour les plongeurs : les connexions illégales s’ajoutent à un accostage légitime, car garanti par une autorisation administrative. Peut-être temporaire, mais toujours abusif. Des appuis et des charges qui alimentent un marché parallèle d’amarrages dans notre golfe, qui n’a pas échappé aux hommes de garde-côtejamais plus vigilant qu’en cette période pour garantir la convivialité, la sécurité et la légalité de l’une des plus belles côtes du monde.

Mais revenons au marché parallèle et illégal. Une activité qui croît de façon exponentielle le week-end, dans un trafic de bateaux qui fait des débarcadères du golfe l’un des plus recherchés en été. Il y a un an, en juin, trois hommes d’amarrage ont été signalés pour occupation de terrains domaniaux, parce qu’ils avaient créé illégalement des plates-formes en béton le long des falaises de la via Caracciolo. Aujourd’hui, le scénario a changé.

Les plateformes de béton ont été abandonnés, mais l’attention s’est déplacée ailleurs, en particulier vers les connexions offshore, qui – malgré la justesse de la majorité des opérateurs – représentent la principale source de prélèvements illégaux. Comment travaillent-ils? Certaines traces sont en cours d’examen par la police. Dans quel sens? Noms et prénoms, numéros de téléphone, profils Facebook. Oui, car les affaires qui comptent dans les eaux napolitaines passent aussi par ici. Une enquête suivie par le procureur adjoint Antonio Ricci, chargé des enquêtes qui impactent l’environnement et le territoire, un magistrat qui a toujours été sensible au respect des règles en matière de protection du paysage.

Les faits

Mais revenons à l’histoire des bouées. Nous parlions des réseaux sociaux. Il existe des chats qui permettent de définir des accords d’amarrage de vos bateaux. Le système d’appel fonctionne. Dans quel sens? Les bateaux sont amarrés et l’argent est payé à l’avance. Tout et immédiatement, avec la certitude d’avoir un bateau à disposition dans le plan d’eau le plus apprécié des Napolitains. Parlons de Mergellina, mais le système fonctionne également dans la zone qui relie Fuorigrotta à Pozzuoli et Bacoli. Mais que se passe-t-il si des contrôles sont déclenchés ? Ils font partie du jeu. Il y a l’appel du client, qui n’a qu’une tâche : admettre autant que possible ce qui est contesté et soutenir qu’il n’est amarré que depuis quelques heures. Pour ensuite payer une amende. Un mécanisme qui a poussé le PC à réfléchir à l’avance, avec une stratégie moins dramatique mais sans doute efficace : des photos d’en haut, des images à vol d’oiseau, qui racontent le changement de profil des baies et des côtes. Il y a un quota de squatters qui doit être clarifié. Et une partie des colonies produit des affaires sur le marché noir. Vérifications en cours, évolutions attendues prochainement. Exactement comme l’a demandé ces derniers jours le préfet de Naples Michele di Bari, les contrôles et les inspections sont à l’ordre du jour, mais le week-end prochain sera un véritable test. UN force d’intervention à plusieurs niveaux stratégiques. La mission est claire. Nous travaillons en mer et dans les mouillages pour rétablir les règles afin de garantir la sécurité de tous. Et depuis hier matin, les premiers résultats du large éventail des forces de l’ordre ont été présentés par les carabiniers, protagonistes d’un blitz à Capri.

Les données

UN intervention que nous décrivons plus en détail dans le rapport présent sur cette page, qui souligne avant tout un fait : environ la moitié des navires bloqués présentaient des problèmes critiques ; donc la moitié des conducteurs conduisent ils ont été dénoncés, parce qu’ils ne respectaient pas les règles de ceux qui montent à bord d’un navire pour la mer dans le golfe. Un scénario qui est définitivement revenu au centre des contrôles administratifs et policiers, également en relation avec ce qui s’est passé il y a sept jours au large de Trentaremi. Dimanche 9 juin le drame de Cristina Frazzica, le chercheur de 31 ans qui a été heurté par un bateau. Enquête en cours, le parquet de Naples vise à déterminer la dynamique et la responsabilité de l’épisode survenu à Posillipo, actuellement un bateau a été saisi.

Il appartient à un avocat pénaliste napolitain, qui a récemment subi un interrogatoire devant le procureur adjoint. Raphaël Falcone. L’homicide involontaire est la principale accusation, la question est de savoir si le bateau saisi est celui qui a effectivement heurté la pirogue dans laquelle Cristina Frazzica voyageait avec l’un de ses compagnons d’aventure. Une affaire, celle de dimanche dernier, qui remet sur le devant de la scène la question des règles. A commencer par les amarres, phénomène déterminant pour l’économie d’une ville balnéaire, mais auquel il faut remédier pour restaurer un système de règles transparentes : celui de la bouée de légalité, protégée des amarres coûteuses gérées illégalement.

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