Action Extinction Rebellion au G7 dans les Pouilles : des militants s’enchaînent devant les portes du Media Center de Bari en raison de la crise écoclimatique

Action Extinction Rebellion au G7 dans les Pouilles : des militants s’enchaînent devant les portes du Media Center de Bari en raison de la crise écoclimatique
Action Extinction Rebellion au G7 dans les Pouilles : des militants s’enchaînent devant les portes du Media Center de Bari en raison de la crise écoclimatique

Bari, le 14 juin. (Adnkronos) – C’est le jour de la rencontre bilatérale avec le président américain Joe Biden, mais tous les projecteurs du monde sont tournés vers Borgo Egnazia : le pape François marque les débuts d’un pontife au G7. Au-delà de l’accord sur le fonds de solidarité de 50 milliards de dollars garanti par les bénéfices des actifs russes, c’est la présence de Bergoglio qui fait la différence dans ce G7 dirigé par l’Italie. Giorgia Meloni en est consciente et obtient un résultat sans précédent. Un résultat qui, à lui seul, est capable d’éliminer le « gaspillage » du conflit avec le président Emmanuel Macron, un conflit de déclarations enflammées qui a fini par « cannibaliser » l’attention des médias et de l’opinion publique dès le premier jour de travail.

Aujourd’hui, nous tournons la page avec l’arrivée du pontife, direction le petit village des Pouilles à bord d’un hélicoptère. Le Premier ministre arrive contre le vent sur les marches de l’avion, “encore vivant”, plaisante-t-il, “nous sommes deux”, répond promptement Meloni après avoir enquêté sur l’état de santé du Saint-Père. Ensemble, ils montent dans la petite voiture de golf qui les emmènera chez les autres dirigeants, Bergoglio se débat, également à cause de son mauvais genou, mais avec Meloni ils la font rire : elle plaisante avec amusement, “un bon rire”, observe Francesco, ” ok mais elle et moi toujours..”, répond le Premier ministre, qui au cours de ces 18 mois a réussi à construire une relation solide avec le pontife, rencontré à plusieurs reprises même loin des projecteurs.

Lorsqu’ils entrent dans la salle où se déroule le panel sur l’intelligence artificielle, l’enthousiasme des dirigeants – non seulement des 7, mais aussi des soi-disant « outreach » à qui Meloni a décidé d’ouvrir le sommet – est incontrôlable : de longs applaudissements accompagne le pontife, qui atteint son poste en fauteuil roulant, Meloni derrière lui. Tous les dirigeants s’approchent pour le saluer, avec une confiance qui distingue un pontificat jugé par tous comme sortant des sentiers battus : Biden se penche sur lui et lui murmure quelque chose à l’oreille, l’Argentin Javier Milei, compatriote de Bergoglio, l’embrasse avec émotion, même le Le Brésilien Luis Inácio Lula de Silva et le Premier ministre indien Narendra Modi l’ont serré dans leurs bras avec émotion. “E’ la prima volta che un pontefice partecipa ad una riunione del G7 – apre la sessione dei lavori la premier – quindi inevitabilmente è un momento davvero storico. Non la ringrazierò mai abbastanza per essere qui insieme a noi”, dice lasciando la parola a Francesco.

Le discours de Bergoglio ne cache pas les doutes et les craintes liés à l’avènement de l’intelligence artificielle, il appelle à une “bonne politique”, à la nécessité pour l’IA d’avoir une “inspiration éthique”. Pour réduire les risques intrinsèques au défi, il appartient au politique de « créer les conditions » d’un usage « possible et fécond », car « face à tant de petites formes de politique visant l’intérêt immédiat, la grandeur politique » se manifeste lorsque, dans les moments difficiles, nous fonctionnons sur la base de grands principes et en pensant au bien commun à long terme. Le pouvoir politique a beaucoup de mal à inscrire ce devoir dans un projet national et plus encore dans un projet commun de développement. l’humanité présente et future”.

Ses paroles sont “une source d’inspiration pour nous tous”, le remercie Meloni. Lequel, peu après l’arrivée du pontife, a été contraint de démentir une nouvelle publiée par Bloomberg qui risque de générer un « remake » du gâchis de l’avortement : un retour en arrière sur les droits LGBTQ dans le projet de conclusions que l’agence américaine lie en présence du Le pape François à Borgo Egnazia. Le démenti du Palazzo Chigi est clair : une nouvelle sans fondement, tonne le Premier ministre.

Dans le document final adopté par les dirigeants, 36 pages au total, la “forte préoccupation” concernant la réduction des droits LGBT est réitérée, avec une condamnation ferme de “toutes les violations et abus des droits de l’homme et des libertés fondamentales”, et a confirmé l’engagement des Majors “pour promouvoir et protéger” les droits de la communauté “arc-en-ciel”. Quant à l’autre dossier « brûlant » sur le front des droits, dans les déclarations finales le mot « avortement » n’est pas mentionné, mais tous les engagements pris par les dirigeants d’Hiroshima sont confirmés. Il y a ensuite un chapitre ad hoc que Meloni pourra présenter comme le fleuron du G7 made in Italy : le paragraphe sur les migrants, dans lequel les 7 s’engagent à lancer « une coalition pour prévenir et combattre le trafic de migrants ».

En utilisant une approche “suivi de l’argent” – les 7 ont mis la plume sur papier, rappelant une stratégie développée par Giovanni Falcone contre la mafia et chère à Meloni – pour identifier, enquêter et combattre efficacement le crime organisé, en abordant les aspects financiers, y compris une plus grande coopération en matière de confiscation d’avoirs”. Le document comprend également le plan Mattei souhaité par le gouvernement italien, salué par les dirigeants.

A la table de travail, Meloni a demandé que le G7 soit le porte-parole au niveau international d’une nouvelle stratégie, qui adopte de nouvelles armes pour lutter contre le trafic qui a fait de la Méditerranée un cimetière à ciel ouvert. Rappelant, parmi les outils possibles, également le mémorandum Rome-Tirana, qui a vu notre pays ouvrir deux hotspots sur le sol albanais, avec toutes les controverses que cela implique.

A la fin des débats, la photo de famille s’est étendue à tous les dirigeants arrivés à Borgo Egnazia, avec le Pape souriant au premier rang pour un cliché destiné à entrer dans l’histoire. Meloni en est conscient et pose avec un air satisfait alors que la deuxième journée du sommet touche à sa fin. (par Ileana Sciarra)

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