Soirée Crémone – Le théâtre de Crémone. Les choix, les gens, la place

Soirée Crémone – Le théâtre de Crémone. Les choix, les gens, la place
Soirée Crémone – Le théâtre de Crémone. Les choix, les gens, la place

Le petit théâtre de Crémone est une définition qui se prête à une ironie facile, parfois devinée, d’autres fois un peu excessive. Ce qui est important, c’est le message qu’il voudrait offrir aux habitants de Crémone mais pas seulement, c’est un message qui peut contenir certaines valeurs ou en transmettre d’autres que chaque individu interprétera de manière strictement personnelle. La beauté réside précisément dans cela, le fait de pouvoir donner des idées personnelles qui parviennent à donner naissance à de nouvelles idées ou formes de comparaison, à partir de celles-ci nous pouvons véritablement renouveler ce que nous considérons souvent comme une répétition continue d’erreurs historiques.

Nous sommes en 1988 à la XVIIe Triennale de Milan où le thème de l’exposition internationale est “La ville du monde et l’avenir des métropoles”, la ville de Crémone apparaît également dans la série d’œuvres présentes, une ville représentée avec une image historique de la Piazza del Duomo entourée d’une structure semblable à un théâtre de marionnettes, enrichie par quelque chose qui pourrait rappeler une table dressée. L’exposition est organisée par un groupe de personnes qui relèvent du directeur scientifique de l’exposition des architectes. Marco Romanola Triennale a toujours représenté une immense scène dans le monde, une sorte de creuset d’idées reprises presque aux quatre coins du globe.

L’écriture sous le théâtre de Crémone vaut la peine d’être lue, elle est équilibrée et certainement destinée aux citoyens “Parfois, un espace public est imaginé dans son ensemble par la communauté comme un environnement confortable et élégant. ». Près de 40 ans se sont écoulés depuis ce petit théâtre et cette écriture, Piazza del Duomo ressemble encore plus ou moins à l’image proposée ; la ville, peut-être, un peu moins. Le petit théâtre de Crémone est une œuvre qui en dit long sur une ville, il la voit comme une place publique mais qui a pour côté la tranquillité d’une table domestique dressée. Un espace public, souvent inadapté au confort de l’individu, qui devient confortable et élégant comme un petit monde privé, une tranche de vie quotidienne racontée sur une place pleine de monde où chacun fait partie de cette image.

Crémone a changé depuis 1988, comme chaque ville qui évolue a trouvé des routes différentes à parcourir, que ces routes soient cahoteuses et destinées à se perdre ou rationalisées et calmes est une histoire complètement différente, cela dépend beaucoup des choix faits. Dans ce petit théâtre, le véritable protagoniste n’est pas la place, du moins dans ma façon de la voir, mais la communauté, cette communauté qui semble de plus en plus placée en marge des décisions ou des choix par rapport au chemin à parcourir. La place est le conteneur, beau par ses couleurs et son contenu, qui accueille ces citoyens qui ont été, pendant des siècles, le pivot de la vie d’une communauté. S’éloigner des décisions cruciales n’est pas seulement une mesure préjudiciable pour les citoyens, mais cela devient également préjudiciable pour ceux qui devraient choisir la voie à suivre. Il est certain que la politique doit décider, sur la base d’un mandat populaire, quelle direction prendre ; le principe clé de la démocratie réside précisément dans le rôle qui est confié à une personne, mais la réponse concrète aux besoins du peuple semble disparaître au profit de projets de moins en moins orientés vers cette place et ce qui l’entoure, qui ont su collecter et faire vivre une communauté.

Crémone a pas mal changé en 40 ans, si on y réfléchit bien, 40 ans ne sont rien comparés aux 2200 ans d’histoire qu’elle apporte, la ville n’est pas une métropole avec tous ses problèmes, mais elle voit encore les espaces cela en faisait un environnement confortable et élégant. La nécessité de redécouvrir, redécouvrir et revivre ces espaces autour de la Piazza del Duomo jusqu’à la périphérie est le vrai théâtre, le bon, celui fait pour raconter l’histoire derrière un conte de fées, car il rapproche le spectateur d’un monde. cela peut-être qu’il le sait déjà mais qui aimerait essayer de vivre différemment. Au cours de ces 40 années, il semble que ces espaces collectifs soient de moins en moins destinés à la communauté ; après tout, c’est ainsi partout, cela nous est répété presque comme une sorte de justification qui n’a pourtant aucun réconfort dans la vie de tous les jours. C’est peut-être vrai aussi, mais il semble que l’accélération vers la réduction de ces espaces et de cette communauté soit de plus en plus rapide et engloutit avec voracité, ne laissant qu’un avenir incertain, une partie toujours plus grande de Crémone.

Le salon urbain ne peut pas rester une île au milieu d’une étendue d’eau sans limites, car tôt ou tard elle aussi sera érodée par le temps et les choix, c’est la nature même d’une petite île qui la voit vouée à disparaître ; sans idées pour le rendre vivable il disparaîtra comme ces petits atolls paradisiaques mais souffrant selon l’humeur de l’Océan. Le petit théâtre de Crémone raconte une histoire, l’histoire d’une ville qui, comme une table dressée pour les invités, offre ce besoin d’une vie quotidienne confortable qui n’est pas seulement fermée dans ce petit espace, mais qui peut aussi être vécue dans d’autres lieux ; en ce sens, l’étape la plus importante est précisément celle de renforcer la relation entre la communauté et les choix qui devront être faits.

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