TERNI – Les maires de l’Ombrie en révolte contre l’Arera, l’organisme qui détermine le calcul de la taxe sur les déchets. Les premiers citoyens de la moitié de la région contestent la méthode tarifaire d’Arera, qui entraînera une augmentation des tarifs « en grande partie à cause de l’augmentation des coûts des deux années précédentes, qui dans certains cas seront même supérieures à 10% par an. Une augmentation qui touchera toutes les communes du territoire. »
Un véritable soulèvement, car les maires vont désormais se retrouver contraints d’augmenter les tarifs en fonction du système de calcul de la collectivité. Arera calcule et les maires, sur la base des coûts de service fixés par l’autorité, sont obligés de mettre la main dans les poches des citoyens, la partie la plus haineuse de la chaîne.
Des maires réduits à de simples collecteurs d’impôts, au détriment de leur popularité et de leur consensus avec leurs villes. «Avant la réforme – écrivent les premiers citoyens – le coût du service était fixé à l’avance sur la base d’une négociation entre la Commune et le gestionnaire, comme le prévoit le contrat. Les autorités locales ont donc pu influencer les tarifs et les contrôler. Aujourd’hui, le coût est déterminé dans le bilan final, sur la base des coûts supportés par le gestionnaire, selon les paramètres fixés par l’Autorité de Régulation de l’Énergie et des Déchets (Arera)».
Les municipalités ont donc les mains liées, elles sont obligées d’approuver les plans financiers pour payer les factures et ne pas créer de trous dans les budgets. La lettre était signée par une cinquantaine d’administrateurs, mais pas par le maire de Terni. Stefano Bandecchi, au lieu de se joindre au chœur des protestations de ses collègues, a préféré convoquer un conseil municipal ouvert pour le jeudi 20 juin. Une séance fluviale qui s’annonce spectaculaire et qui verra le feu d’artifice “habituel” du maire Bandecchi, qui sera de toute façon contraint d’augmenter le Taric de Terni.
