Travailleurs exploités de Caserta : 16 heures par jour pour 32 euros, menaces et violences

Travailleurs exploités de Caserta : 16 heures par jour pour 32 euros, menaces et violences
Travailleurs exploités de Caserta : 16 heures par jour pour 32 euros, menaces et violences

Caserte. Exploitation, abus et menaces de mort contre des travailleurs contraints de travailler jusqu’à 16 heures par jour pour un salaire de 1,80 à 2 euros de l’heure.

C’est ce qui ressort d’une enquête du parquet de Naples Nord, menée par les carabiniers de protection du travail et les commandements provinciaux de Naples et de Caserte, qui a conduit à l’émission de sept mesures conservatoires.

Exploitation et conditions inhumaines

Les enquêtes, menées entre janvier et juin 2023, ont dressé un tableau effrayant : plus de 60 travailleurs non européens, pour la plupart sans permis de séjour, ont été recrutés et employés dans des conditions d’exploitation extrême.

Ils travaillaient 11 à 16 heures par jour dans des champs sans toilettes et sans dispositifs de sécurité adéquats, soumis à des abus et à des menaces, voire à la mort. Le salaire était négligeable : 1,80 à 2 euros de l’heure, loin des minima prévus par les contrats de secteur.

Arrestations et saisies

Des mesures de précaution ont été prises pour sept personnes : trois en prison, d’autres assignées à résidence et une avec obligation de se présenter à la police judiciaire. Parallèlement, un bien agricole d’une valeur d’environ 200 mille euros a été saisi.

Mode opératoire

L’enquête a également reconstitué le mode opératoire des suspects. L’un d’eux, en collaboration avec les autres, a recruté des ouvriers dans une deuxième ferme grâce à un contrat d’approvisionnement fictif pour la récolte des produits. Les victimes ont été transportées vers leurs lieux de travail dans des conditions précaires, dans des véhicules surchargés et sans sièges adéquats.

Exploitation et gangmastering : un fléau à éradiquer

L’opération confirme l’engagement de la police contre l’exploitation et le gangmastering, un fléau qui frappe plus durement les travailleurs les plus vulnérables. L’objectif est d’éradiquer ces pratiques criminelles et de garantir le respect des droits et de la dignité de tous les travailleurs.

Les propos du parquet d’Aversa

« Les travailleurs ont été soumis à des violations répétées des réglementations relatives aux horaires de travail, aux périodes de repos, à la santé, à l’hygiène et à la sécurité au travail, à endurer des conditions de travail dégradantes, des méthodes de surveillance et des situations de logement, étant menacés, dans certains cas même de mort, des cas d’abus auxquels ils n’auraient pas pu échapper en raison de leur état de nécessité”, lit-on dans une note du parquet d’Aversa.

Le commentaire du syndicat

L’opération a été saluée par les applaudissements des associations de défense des droits des travailleurs. « Une opération importante contre l’exploitation et le gangmastering, qui sont malheureusement encore aujourd’hui des fléaux très répandus dans notre pays », a commenté le secrétaire de la CGIL de Naples, Nicola Cristallo. “Merci à la police pour son engagement constant dans la lutte contre ces réalités criminelles”.


Collaborateur de longue date de Cronache della Campania
Toujours un observateur attentif de la société et des événements.
L’actualité de la criminalité suit. Il a collaboré avec diverses équipes éditoriales.

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