Ragusa Ibla, il y a plus de 60 ans : Ferragosto, le parfum du bonheur avec la légendaire 750 Giannini

Ragusa Ibla, il y a plus de 60 ans : Ferragosto, le parfum du bonheur avec la légendaire 750 Giannini
Ragusa Ibla, il y a plus de 60 ans : Ferragosto, le parfum du bonheur avec la légendaire 750 Giannini

Raguse – Le premier voyage en voiture a eu lieu le 14 août 1967 avec un départ à 4 heures du matin de Ragusa ibla à destination de Messine pour rendre hommage au Ferragosto. La décennie s’ouvre sur la chanson « Il cielo in una stanza » de Gino Paoli, chantée par Mina, la chanson la plus vendue en 1960 et en tête des charts pendant 27 semaines consécutives, avec près de 2 millions d’exemplaires vendus. Mais combien coûtait le vinyle au temps de la lire ? Il fallait environ 700 lires pour acheter un disque 45 tours, alors que le salaire d’un employé atteignait 60 000 lires. Un ouvrier avait besoin de près de 10 salaires pour acheter une Fiat 500 D, qui coûtait 450 000 lires au prix de lancement. Compte tenu du pouvoir d’achat des Italiens, ils équivaudraient aujourd’hui à un peu moins de 6 000 euros.

Les Italiens et leur première voiture

Une histoire faite de décisions réfléchies, d’émotions soudaines, de cadeaux inattendus mais surtout de sacrifices ! Aujourd’hui, l’achat de la première voiture marque un passage important dans la vie de chaque personne, car l’âge de l’adolescence est définitivement abandonné pour passer à celui de la pleine maturité, mais dans les années 60, l’achat de la première voiture était un événement historique tant dans en termes de coût et de mentalité et ne marquait pas la transition générationnelle mais était un besoin familial.

La voiture arrive à la maison Battaglia…

Trop jeune pour comprendre l’état d’esprit de mes parents pour la décision d’acheter la voiture… un facteur d’une telle importance était, en plus des revenus de mon père, le premier salaire que ma mère recevait à l’hôpital Maria Paternò Arezzo de Ragusa Ibla de 25 mille lires ! Cela a permis à mon père de se rendre chez le concessionnaire “Giannini Automobili SpA” pour l’acheter. Mon père a choisi la 750 Giannini, une version sportive de la légendaire 600 Fiat.

J’ai été tenu dans l’ignorance de cette décision aussi parce que ceux qui sont nés à la fin des années 1950 sont une génération qui, selon une de mes théories, “nous n’avons jamais rien compris…” Quand nous étions petits, ils nous disaient “Tais-toi, tu ne comprends pas”. Je ne comprends rien…” (pour des raisons d’âge), en tant qu’adulte, ma femme bien-aimée me dit de temps en temps… “Tais-toi, tu ne comprends rien…” (pour des raisons de superficialité) puis aussi ma fille… qui de temps en temps me dit… ” Papi, tais-toi, je ne comprends rien… ” (pour des raisons générationnelles). Mais, au-delà de ces élucubrations cérébrales, le 10 juillet 1965, j’ai vu avec beaucoup d’étonnement et d’émerveillement une voiture blanche et éblouissante s’arrêter devant chez moi… C’était notre voiture ! Un événement qui m’a choqué comme l’atterrissage de l’homme sur la lune en 69.

Le départ avec la nouvelle destination automobile Messine

Le départ s’est déroulé dans une ambiance Fantozzi… au réveil à 3h45 le 14 août 1967, mon père avait déjà mis dans la voiture quelques éléments décisifs pour optimiser le “Grand Voyage” : le sac du réfrigérateur, le tourne-disque ( avec une super réserve de piles…) La poubelle de 20 litres pleine d’eau et le sac avec de la nourriture… (escalopes, œufs durs, arancini, boissons et plus…). Le départ a été très ponctuel (4h05) ; Je me suis positionné derrière le cockpit dans une hypothétique couchette avec une couverture attachée et un oreiller encore chaud, résultat d’une nuit presque blanche. Le voyage a été long et non sans arrêts dus non pas à des besoins physiologiques mais à notre voiture… nous avons dû nous arrêter de temps en temps à cause de la surchauffe de l’eau dans le radiateur… nous avons dû attendre que la température baisse puis reconstituer l’eau manquante… et finalement vers 10 heures du matin nous étions déjà à l’embarcadère d’où partait et arrivait le “Ferry Boat”.

Le ferry…. (Ferry)

Combien de fois ai-je traversé le détroit sur le ferry du bonheur… après tout, je suis un Sicilien de Raguse, et je me considère comme le résultat de la rencontre de deux mers, des mirages de Fata Morgana, des mythes redoutés de Scylla et Charybde, de ce Colapesce qui soutient de son amour la Sicile, de la “Lupa”… le brouillard qui enveloppe parfois soudain le détroit… mais, comme le premier amour, la première traversée avec le Ferry de Caronte n’est jamais oublié…

Le matin du 15 août, nous sommes montés sur le “Ferry Boat”, notre voyage longtemps étudié était le suivant: partir de Messine, traverser le détroit et sans céder à l’attrait des terres inconnues, revenir sans descendre du ferry. Nous avons visité partout toutes les zones utilisées par les passagers… Une joie infinie, j’étais sûr qu’à partir de ce moment-là avec notre Super Giannini 750 nous visiterions le continent “Italia”.

Le retour…

En début d’après-midi nous sommes partis vers le chemin du retour, pleins d’émotions et satisfaits de toutes les belles choses que nous avions vues… D’autres souvenirs indélébiles étaient : la dégustation de moules fraîches au citron, l’encadrement et la gestion de ma Mère qui avec son Mangiadischi (Azzurro) a égayé le voyage de retour en nous faisant écouter des chansons comme “Abbronzatissima” d’Edoardo Vianello, “Cuore” de Rita Pavone, “La Nostra Favola” de Jimmy Fontana et d’autres…

Aujourd’hui plus que jamais, je me rends compte que cela a été le prélude à mes nombreux voyages, le début d’une vie intense vécue pour connaître d’autres réalités, lieux et personnes… Tout a commencé grâce aux 750 Giannini. Salvatore Battaglia – Président de l’Académie Prefi

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