Rome est une ville plus propre

Rome est une ville plus propre
Rome est une ville plus propre

Rome sera aussi propre qu’un village du Trentin, avait promis le maire Gualtieri il y a deux ans, quelques jours après l’incendie du tombeau Ama de Malagrotta. Et pourtant, un an plus tard, à l’été 2023, la capitale était plongée dans une énième crise de la collecte des déchets. Il est peut-être tôt et les faits nous donneront tort dans les semaines à venir, mais cet été, Rome semble plus propre. Et en tout cas, pour les Romains, les priorités à résoudre semblent désormais différentes.

Ce n’est peut-être pas aussi brillant qu’un petit village alpin, mais quelque chose semble s’être amélioré, du moins dans la perception des citoyens. A tel point que les critiques adressées au maire suite à l’annonce des nouvelles poubelles « Cestò » semblent se concentrer sur d’autres problèmes de la ville. “Pour l’amour de Dieu, les poubelles sont utiles, mais Rome est une ville bloquée et invivable et est-ce qu’on s’inquiète pour les poubelles ? D’accord, mais un peu de cohérence et de sérieux… Il faudrait des tonnes de transports en commun, des pistes cyclables, pas devoir attendre 20 minutes entre un métro et l’autre… Soyons sérieux…”, a par exemple commenté un de nos lecteurs.

Manque de transports en commun, circulation folle en raison des nombreux chantiers, dégradation dans certains quartiers, notamment centraux, de la capitale. Mais les plaintes concernant les poubelles débordantes et les rues envahies par les détritus ont disparu, ou du moins sont passées au second plan du débat public. Les problèmes de la ville, semblent affirmer les citoyens, sont désormais très différents.

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Gualtieri n’a pas résolu le problème des déchets dans la capitale et une autre crise est toujours imminente en cas d’événements imprévus. Les déchets de Rome continuent d’être envoyés vers d’autres régions et à l’étranger en raison du manque d’installations. Un problème de « fermeture du cycle des déchets » sur le territoire de la ville que, comme on le sait, le maire veut résoudre avec la construction d’une maxi usine de valorisation énergétique dans l’extrême banlieue sud, à Santa Palomba.

Il ne sera prêt qu’après la conclusion du Jubilé. Et en effet, pour l’administration du Capitole et pour la conseillère à l’Environnement, Sabrina Alfonsi, l’Année Sainte sera un test : le ramassage des ordures tiendra-t-il le coup pendant les douze mois où Rome sera envahie par les touristes et les visiteurs ?

Par ailleurs, il n’existe pas de données actualisées sur la collecte sélective des déchets, qui reste loin des objectifs visés. Nous le répétons cependant : Rome semble être plus propre, ou du moins c’est la perception, par rapport aux années précédentes. Mais une autre interprétation est possible : les problèmes concernant la circulation, la bienséance et les transports publics se sont tellement accrus qu’ils éclipsent l’aspect lié aux poubelles et au nettoyage des rues.

Je suis journaliste professionnel depuis 2015 et je couvre l’actualité de Rome sur Fanpage.it. J’ai fait des stages chez Repubblica.it, Radio Radicale, j’ai fondé et dirigé la webradio « Radio Libera Tutti » et je suis devenu journaliste indépendant en 2010, en collaborant avec l’hebdomadaire local « Velletri Oggi ». J’ai fréquenté l’École de journalisme Walter Tobagi/Ifg de l’Université d’État de Milan, j’ai reçu une bourse financée par Google pour l’excellence en journalisme et j’ai gagné le concours « Une histoire à raconter : Peppino Impastato », organisé par le Festival international du journalisme. .

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