Dans l’Italie des grands, la chevauchée de Coppi résonne dans le Piémont

Dans l’Italie des grands, la chevauchée de Coppi résonne dans le Piémont
Dans l’Italie des grands, la chevauchée de Coppi résonne dans le Piémont

Ah, les Italiens. C’est à eux que le Tour de France vient rendre hommage 111 ans après leur naissance. Il salue les champions italiens qui ont marqué son histoire et les remercie. C’est en 1903 que le journaliste Henri Desgranges, mécène absolu jusqu’en 1939, invente la course par étapes la plus célèbre et la plus impitoyable, lançant le vélo comme sport. La Grande Boucle, la Big Curl comme l’appellent les Français, est partie pour la première fois d’Italie. Hier, il a quitté Florence et est arrivé à Rimini. Aujourd’hui, il traverse la Romagne et l’Émilie. Demain, il s’installe dans le Piémont : il arrive à Turin et mardi il part de Pinerolo, remonte le Val Chisone, traverse le Val de Suse et traverse la colline pour entrer en France en passant par Montgenèvre. L’objectif final, après trois semaines de course, est Nice, Côte d’Azur. Cela aussi, une première fois, depuis que Paris est occupée par les JO.

Il y a de bonnes raisons pour que l’Italie soit le terrain de départ du Tour 2024 et ces raisons s’appellent Bartali, Pantani, Coppi et Bottecchia, nos mousquetaires. Gino Bartali, un Toscan de Ponte a Ema, pratiquement Florence, est le généreux Porthos : deux Tours au palmarès (1938-1948). Marco Pantani, le Romagne de Cesenatico, dernier champion à avoir remporté le Giro et le Tour la même année (1998), est le tourmenté Athos, l’incomparable Pirate. Fausto Coppi, champion de Castellania, fondateur du cyclisme moderne, l’élégant Aramis, est le premier à avoir réalisé le doublé Giro-Tour (1949, 1952). Et Ottavio Bottecchia est D’Artagnan, originaire de Vénétie, né en 1894, premier Italien à remporter le Tour en 1924 (maillot jaune du premier au dernier jour), puis il le remporta à nouveau en 1925 et mourut en 1927 après avoir été battu. par une escouade fasciste.

Les trois premiers, le Tour va les accueillir chez eux. Elle traverse leurs terres : Florence et la Toscane pour Bartali ; Cesenatico et Romagne pour Pantani ; beaucoup de Piémont pour Coppi, Tortona et Alessandria, Alba et les Langhe, Turin et Sestrières, bien sûr Pinerolo, d’où part la quatrième étape, qui aborde l’une des ascensions légendaires du Tour, le Galibier. Dans le monde du cyclisme, Pinerolo signifie Fausto Coppi : il rappelle sa course triomphale dans le Cuneo-Pinerolo, dix-septième étape du Giro d’Italia 1949.

Pour Bottecchia, cependant, l’hommage est au centenaire de la première victoire sur le Tour, 1924 en fait. Cette année-là, de retour en Italie, à la gare de Turin, il ne put descendre du train en raison de la grande foule qui se pressait sur le quai. Lorsqu’il ouvre enfin la porte du wagon, il ne touche même pas le sol et est porté en triomphe par les supporters qui le déchargent directement dans le train pour Milan, sa prochaine destination.

Peut-être que ce niveau d’enthousiasme ne sera pas atteint pour le passage du Tour dans le Piémont, mais c’est une opportunité unique pour les fans des coureurs (seulement huit Italiens dans la course, le plus accrédité étant le nouveau champion national Alberto Bettiol), pour les passionnés des amoureux du cyclisme et du sport en général, voyant passer un pays voyageur comme le Tour devant chez eux, dans leurs rues. Une expérience extraordinaire qui dure des heures. Mieux vaut se positionner là où il y a une rampe, même si elle est petite. Et attendez le vent qui pédale. Lundi, ils pourront en profiter à Nizza Monferrato et Canelli, à Castagnole Lanze et Alba, à Piobesi et Carmagnola, à Carignano et Stupinigi, et ensuite tout au long du Corso UnioneSoviet avec un probable sprint final à côté du Stadio Olimpico Grande Torino. Heure d’arrivée estimée, peu après 17h. De Pinerolo, le lendemain, nous repartons à 13h et affrontons les premières ascensions difficiles, Sestrières, Montgenèvre, Galibier. Et le Tour rentre chez lui.

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