SUBMERGÉ – Torturé dans les profondeurs

SUBMERGÉ – Torturé dans les profondeurs
SUBMERGÉ – Torturé dans les profondeurs

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7.5

  • Bandes:
    SUBMERGÉ
  • Durée : 00:21:01
  • Disponible à partir du : 27/05/2024
  • Étiquette:
  • Nouveau standard Élite

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Il y a des racines et des racines. Certains groupes décident de revenir à leurs origines et se consacrent à retravailler un son authentiquement primordial ; d’autres en revanche décident de se tourner vers le passé sans forcément aboutir dans les méandres les plus reculés de la tradition. Un exemple, dans ce dernier cas, est Submerged, un jeune groupe californien – à ne pas confondre avec l’ancien projet de Matti Way et Erik Lindmark – qui, dans ce premier album, s’inspire d’un autre type de “old school”, avec l’intention en rendant hommage à la scène death metal technique et « brutale » de la fin des années 90, en réussissant à insuffler une fraîcheur et une puissance qui, somme toute, les distinguent dans le panorama actuel.
La Californie a toujours été un terrain fertile pour ces sons, à tel point que des labels comme Unique Leader ou New Standard Elite lui-même, qui publie ce “Tortured at the Depths”, ont toujours trouvé un large soutien dans ces régions, contribuant à créer un environnement idéal pour le développement de groupes comme Submerged.
Dès les premières notes, force est de constater que les garçons ont bien fait leurs devoirs. Leur musique est imprégnée des influences de groupes comme Brodequin, Disgorge et les premiers Putridity, qui au fil des années ont défini les canons d’un certain death metal avec leur son tordu, rapide et techniquement impeccable. Submerged s’inscrit dans cette tendance particulière avec un son massif et tétragonal, caractéristique de toutes les formations mentionnées ci-dessus et conséquence naturelle d’expériences d’écoute soignées et d’une véritable passion pour cette empreinte stylistique spécifique. En un peu plus de vingt minutes, le groupe compose huit titres agressifs, fiévreux, de courte durée, néanmoins canalisés dans un mécanisme de composition et de jeu bientôt très fluide et éprouvé, où le caractère granitique des sons se conjugue également avec un sentiment vague de groove et une bonne attention aux changements de tempo et à la dynamique. En ce sens, le groupe rappelle souvent les Brodequin précités, qui ont toujours su briser les idées les plus paroxystiques au travers de solutions plus rondes et rythmées.
Malgré l’interprétation classique du son compressé, agrémenté d’une caisse claire très sèche et perçante, les débuts des garçons de San Diego ne cèdent pas à la tentation de se prélasser stérilement dans la lourdeur du son, conservant au contraire une certaine rationalité. en termes de structures et donc s’écoulant de manière très organique à l’écoute. Sans aucun doute, la courte durée globale y contribue aussi, mais même après diverses utilisations, la capacité du quatuor à construire des thèmes très engageants reste empreinte, capable d’allier complexité technique et pure brutalité et donc d’offrir une expérience d’écoute intense et satisfaisante à tous les amateurs de le genre.

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