son corps retrouvé dans une malle. La piste du trafic d’organes et ces numéros sur le corps

son corps retrouvé dans une malle. La piste du trafic d’organes et ces numéros sur le corps
son corps retrouvé dans une malle. La piste du trafic d’organes et ces numéros sur le corps

PARIS – Sur le profil Facebook le message de la maman est toujours là avec la photo, Lola elle sourit, ses cheveux blonds relevés en catogan, “aidez-nous à la retrouver, elle a disparu depuis 3h20”. Ils l’ont retrouvée huit heures plus tard : elle aurait dû être chez elle juste après l’école, le collège du Collège Brassens, à deux pas de chez elle. Un peu avant onze heures et demie, vendredi soir, c’est un sans-abri qui a remarqué la boîte transparente, placée entre deux valises : le corps de Lola était à l’intérieur, enveloppé dans un tissu à moitié sanglant, la gorge tranchée, du scotch sur la tête, des chiffres posé (non dessiné) sur le corps, un 1 et un 0, mains et pieds liés. Ils l’ont trouvée là, dans une cour intérieure de la résidence Manin : de grands immeubles les uns dans les autres, à quelques mètres de chez elle, de ses parents Johan et Delphine Daviet, de son frère un peu aîné, de la conciergerie où travaille son père. Le quartier du 119 rue Manin, dans le 19e arrondissement de Paris, à proximité du parc des Buttes Chaumont, quartier animé, plein de familles, de rues bordées d’arbres, d’immeubles cossus jouxtant de grands quartiers plus populaires. Johan tout le monde le connaît. Et Lola aussi.

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LA DISPARITION
Au début, ses parents pensaient qu’elle s’était arrêtée au centre polyvalent d’en face, où plusieurs de ses amis vont passer l’après-midi. Mais rien. Delphine a couru au commissariat : ce n’était pas normal, Lola sait que le vendredi tu rentres directement chez toi, car tu vas à Béthune, le village familial, à trois heures de route au nord de Paris. C’est Johan qui a eu l’idée de vérifier les caméras de surveillance de la résidence. C’est le gardien, il sait comment faire. Et c’est alors qu’il la vit vivante pour la dernière fois, sa fille de douze ans, avec son jean jusqu’aux genoux, son anorak sans manches, entrant dans le proton de verre avec une inconnue. Il s’est tout de suite rendu compte que quelque chose n’allait pas, que Lola avait l’air effrayée, avec cette fille qui lui faisait brutalement signe de la suivre, et lui aussi a couru à la police et les recherches ont commencé. Hier soir, il y avait 8 personnes en garde à vue dans les locaux de la Brigade criminelle, dont la jeune fille de la vidéo, alors que l’autopsie du corps de Lola était toujours en cours.

FIXE
Selon les premières informations, elle est morte asphyxiée. Peut-être qu’ils ont essayé de la kidnapper. Des traces ont été retrouvées sur le parking de la zone, au troisième étage en sous-sol : du scotch, un cutter. Tout un quartier a plongé dans un cauchemar, des gens branchés à la maison, de l’incrédulité surtout : la famille Daviet, c’est la famille classique sans histoires comme disent les Français : la photo ensemble dans une semaine blanche, on sort tous les quatre pour une pizza , les garçons éveillés, spirituels. Johan Daviet est sorti hier soir dans la rue en tee-shirt, accablé de chagrin, criant toute sa colère et son impuissance contre les journalistes qui se pressaient à l’entrée de ce quartier qu’il lui appartient de surveiller chaque jour. Delphine est sortie avec des cheveux très blonds, comme ceux de Lola, pour les reprendre, sans dire un mot, et les a ramenés dans la maison.

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La chasse à la femme a commencé immédiatement, vendredi après-midi. Un voisin dit qu’il l’a dépassée. Il avait une lourde caisse, il lui demandait de l’aider à la porter jusqu’à sa voiture, une Dacia Lodgy. Il lui aurait promis de l’argent “lié au trafic d’organes”. Il a eu peur, il a cru voir des vêtements ensanglantés. La police a identifié la voiture et a retrouvé la femme hier à l’aube : chez elle à Bois-Colombes, dans la banlieue nord de Paris. Il a 24 ans. Avant l’interrogatoire, elle a subi un examen médical. Pour les voisins, les amis, la famille, il est impossible d’établir un motif. Il ne pouvait y avoir aucun motif pour tuer Lola. “Même les parents ne savent rien, a dit un voisin hier, un ami proche de la famille est tout simplement atroce.” “J’ai vu Johan ce matin, dit un autre en gardant les mains dans les poches, on a bu notre café ensemble au bar, Johan est un gars sympa, toujours prêt à rendre service, tout le quartier le connaît”.

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