Grippe aviaire et contagion humaine, les inquiétudes de l’OMS

La variante A/H5N1 de la grippe aviaire est devenue “une pandémie animale zoonotique mondiale“. Le mois dernier, les vaches et les chèvres ont été ajoutées à la liste des espèces touchées, une évolution jugée surprenante par les experts car elles n’étaient pas considérées comme sensibles à ce type de grippe. Et maintenant le risque que ce virus peut se propager à l’homme “reste une grande préoccupation”. C’est ce qu’a déclaré Jeremy Farrar, scientifique en chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

À ce jour, aucune transmission interhumaine du virus n’a été enregistrée, c’est le postulat, mais Le H5N1 avait un taux de mortalité « extrêmement élevé » parmi les personnes qui ont été infectées à ce jour. Il s’agit “d’une infection grippale qui a commencé principalement chez les volailles et les canards, et qui s’est propagée efficacement au cours des deux dernières années pour devenir une pandémie zoonotique – animale – mondiale. La grande préoccupation, bien sûr, est que ce faisant, et infectant les canards et de la volaille – mais désormais de plus en plus de mammifères – le virus évolue et développe la capacité d’infecter les humains. Et puis, de façon critique, vous développez la capacité de transmettre par transmission interhumaine“, a souligné Farrar. Ses propos ont été repris dans divers médias internationaux.

L’expert a commenté l’épidémie de H5N1 enregistrée parmi les vaches laitières aux États-Unis et a demandé une surveillance et une enquête plus attentives de la part des autorités de santé publique, “car elle pourrait évoluer et se transmettre de différentes manières”. « Nous devons nous assurer que si le virus H5N1 devait atteindre l’homme par transmission interhumaine, nous serons en mesure de réagir immédiatement en offrant un accès équitable aux vaccins, aux traitements et aux diagnostics. »

Dans l’esprit d’une coopération internationale accrue en cas de nouvelle pandémie, l’OMS a également annoncé une mise à jour du langage pour décrire les agents pathogènes aéroportés. L’initiative, a expliqué Farrar, a été déclenchée à l’origine par l’urgence de Covid et la reconnaissance de l’absence de termes communément convenus entre les médecins et les scientifiques pour décrire le mode de transmission du coronavirus, ce qui a accru le défi posé par cette crise.

Pour éviter des situations similaires, l’OMS a mené des consultations avec quatre grandes agences de santé publique d’Afrique, de Chine, d’Europe et des États-Unis, avant d’annoncer un accord sur un ensemble de nouvelles conditions convenues. Par exemple, le terme « particules respiratoires infectieuses », ou Irp, devrait être utilisé à la place de « aérosol » et « gouttelette », pour éviter toute confusion quant à la taille des particules impliquées. Au-delà de la nouvelle terminologie, l’initiative consolide néanmoins l’engagement de la communauté internationale à lutter contre “des épidémies et des pandémies de plus en plus complexes et fréquentes”, a finalement souligné Farrar devant les journalistes à Genève.

Tags:

NEXT Maladie du légionnaire : le danger vient de l’eau