À l’hôpital Careggi de Florence, on ne prescrit plus de triptoréline, le médicament qui bloque la puberté, aux enfants qui souffrent de dysphorie de genre et qui, dans la plupart des cas, viennent tout juste de commencer la puberté. Careggi est le principal hôpital italien qui administre ce médicament très contesté. Les patients sont âgés d’à peine neuf ou dix ans. L’injection de triptoréline empêche le développement des organes sexuels. Dans le service hospitalier de Careggi qui s’occupe de la dysphorie et de l’incongruité de genre, ce médicament a été administré sans respecter les recommandations AIFA d’utilisation sur les mineurs (qui nécessitent, pour son administration, des soins psychologiques, psychothérapeutiques et psychiatriques et un diagnostic confirmé par une équipe multidisciplinaire où le chiffre du neuropsychiatre pour enfants est central). Maintenant le blocage des prescriptions.
Une mesure qui concerne les nouveaux accès et non les petits patients qui avaient déjà commencé cette pratique avant que les inspecteurs du Ministère de la Santé ne soulignent les graves lacunes du travail du département de Careggi. Aucune psychothérapie n’a été dispensée aux enfants qui se sont présentés devant le psychologue qui leur a plutôt demandé directement d’établir leur identité de genre. Autrement dit, il leur a demandé directement comment ils se percevaient, qu’ils soient hommes ou femmes. Pour ensuite procéder à l’administration du médicament.
Même une évaluation neuropsychiatrique n’a pas été effectuée, mais cela était connu étant donné qu’il n’existe pas de service de neuropsychiatrie infantile à Careggi. Et c’est précisément cette absence qui a poussé l’hôpital à suspendre les prescriptions de Triptoréline. L’absence de la figure du neuropsychiatre pour enfantset c’est en effet celui que les inspecteurs du ministre Orazio Schillaci ont souligné comme prioritaire.
Les inspecteurs du ministère se sont rendus au département de Careggi les 23 et 24 janvier, suite à une question parlementaire de Maurizio Gasparri (Forza Italia). L’inspection a été suivie d’un travail minutieux qui a donné lieu à un rapport substantiel remis à Careggi, qui devra désormais tenter de remédier aux différents problèmes critiques. Entre-temps, le parquet de Florence a ouvert une enquête sur l’hôpital suite à deux plaintes présentées par Annamaria Bernardini de Pace.
