Plantes officinales, le catholique « redécouvre » la sagesse des moines

Plantes officinales, le catholique « redécouvre » la sagesse des moines
Plantes officinales, le catholique « redécouvre » la sagesse des moines

Il est possible de se soigner avec les fruits de la création, comme le rappelle un projet inauguré il y a quelques jours. Le 13 juin 2024, à Rome, grâce à la Faculté de Médecine de l’Université Catholique, les étudiants du cours de Pharmacie Botanique ont planté des plantes médicinales dans le « Jardin des Semplici ». Le jardin des plantes médicinales est situé dans l’espace vert près des urgences de la polyclinique Gemelli.

Ce projet, appelé « Simplex for Health », réalisé en collaboration avec l’Institut Giuseppe Toniolo, a mis à disposition un espace de treize hectares au sein de la zone protégée du parc régional urbain de Pineto, et vise à être une proposition capable d’allier innovation et tradition dans le domaine de la botanique pharmaceutique. Après les salutations institutionnelles, Mgr Claudio Giuliodori, assistant ecclésiastique général de l’Université catholique, a béni le nouveau domaine, marquant le début d’un nouveau chapitre pour l’enseignement botanique et pharmaceutique des étudiants.

Lors de l’inauguration, dans le jardin phytothérapeutiqueles premières plantes médicinales ont été plantées – Rosmarinus officinalis, Calendula officinalis Et Lavandula angustifolia – de ce qu’est un jardin médical destiné à s’épanouir et à se développer au fil des années au service du progrès scientifique. Le professeur Andrea Urbani, l’un des commissaires du projet, explique : « Le Giardino dei Semplici est né d’un besoin éducatif primaire : doter le cursus de la structure essentielle pour l’étude de la botanique pharmaceutique et de la chimie pharmaceutique des produits naturels, organisé en “parterres thématiques” de plantes médicinales regroupées par mécanisme d’action”.

L’Église, depuis ses origines, s’est toujours montrée très attentive au soin de l’âme et du corps. C’est pour cette raison qu’au Moyen Âge, de précieux jardins de plantes médicinales sont apparus dans les jardins des couvents et des monastères qui, de par leur beauté, offrent également rafraîchissement et tranquillité d’esprit. Les moines avaient en effet une connaissance approfondie de la médecine et des herbes.

Jésus Christ, comme le témoignent les Évangiles, a consacré une partie importante de son ministère au soin des malades : la fille de Jaïrus, la femme hémorragique, l’aveugle-né ne sont que quelques exemples des personnes guéries par le Christ, et il a lui-même donné à ses aux apôtres la capacité d’imposer les mains et de guérir les gens. C’est pour cette raison que l’Église a toujours fait de son mieux pour prendre soin des malades et des souffrants. Saint Basile le Grand (329-379), Père et Docteur de l’Église, fonda l’un des premiers hôpitaux de l’histoire, la Citadelle de la Charité, également appelée Basiliade, à Césarée en Cappadoce.

L’école mBâtiment de Salerne (IXe-XIIIe siècle), au Moyen Âge, a attiré des étudiants et des érudits du monde entier ; elle est probablement née grâce à Adelmo, un bénédictin de Montecassino, qui fonda en 820 un hospice pour les malades à Salerne. Un rôle important dans le développement de cette école fut donné par l’abbaye de Montecassino, dans laquelle se trouvait déjà depuis deux siècles une infirmerie qui, dans son activité, suivait la règle de saint Benoît (480-547). À l’école de médecine de Salerne, où les progrès médicaux s’enrichissent de la sensibilité spirituelle, on étudie les textes d’Hippocrate et de Galien, ainsi que les travaux de médecins arabes comme Avicenne, sans toutefois jamais perdre l’orientation chrétienne. En effet, au sein de cette institution, le Collège Médical d’Almo s’est développé et ici les diplômes, avec un sceau de cire représentant saint Matthieu en train d’écrire l’Évangile, étaient délivrés dans l’église de San Pietro a Corte, ou à San Matteo ou dans le Chapelle de Santa Caterina.

L’Église était, dans le domaine scientifique, une autorité et avait pour fonction de protéger le monde médical des interférences négatives des médecins, des magiciens et des canailles qui prétendaient guérir les gens avec d’étranges potions.

À la faculté de médecine de Salerne une grande attention a été accordée à la santé et à la prévention ; en fait, l’importance du régime alimentaire, de l’hygiène et du mode de vie pour rester en bonne santé a été soulignée.

Avec le développement des universités à la RenaissanceLe médecins hortis ils sont devenus partie intégrante des jardins botaniques universitaires. Aujourd’hui encore, ces connaissances doivent être valorisées, pour que le monde ne succombe pas sous le poids d’un marché pharmaceutique de plus en plus axé sur le profit plutôt que sur la santé.

Le Jardin Botanique de Padoue, par exemple, a été fondé en 1545, et est l’un des jardins botaniques universitaires les plus anciens au monde et comprend une section dédiée aux plantes médicinales. Il existe également à Florence un Jardin des Semplici, fondé en 1545. Comme l’enseignait sainte Hildegarde de Bingen, les soins personnels doivent être dispensés en harmonie avec la nature : Dieu, en effet, a mis la création à notre service et en elle nous retrouvez de nombreux soins nécessaires au bien-être du corps.

PREV La Commission européenne rejette la loi sur l’autonomie : « Risques pour la cohésion et les finances »
NEXT «C’est ainsi qu’ils s’entraînent avant la salle d’opération»