Tadej Pogacar est-il le meilleur de tous les temps ?

Omnivore comme Merckx, vorace comme Hinault. Mais comparé aux deux seuls champions modernes auxquels il peut être comparé pour son immense talent et son palmarès, Tadej Pogacar s’assoit à la table du grand cyclisme de manière plus posée.

Fils d’époques différentes, considérez vos partisans comme des amis et des collègues, et non comme des soldats obéissantset s’abstient de brutaliser ses adversaires comme il le faisait il y a 50 ans : son soft power avec le sourire suscite toujours une crainte résignée. Le défi avec Merckx et Hinault est un sujet délicat et pas seulement parce que les comparaisons à distance sont difficiles et que le Slovène n’en est qu’à la moitié de sa carrière.

La comparaison avec Indurain et Pantani, héros du cyclisme des années 90, ce n’est pas durable : l’Espagnol ne pensait qu’aux Tours qu’il dominait avec des contre-la-montre interminables, le Pirate (dont le charisme universel ne fait aucun doute) volait en montée mais contre la montre il était coincé et n’a jamais gagné la ligne.

En général, Pogi lutte aujourd’hui contre des phénomènes énormément mieux entraînés et plus spécialisés des prédécesseurs dans les différents types de compétition : défi Vingaard en montée, il tient les roues de Pidcock en descente, il n’est pas loin de Ganna dans le contre-la-montre et bat Van Der Poel sur les murs flamands.

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