F1, l’analyse de lundi à Monaco : Red Bull est-il le début de la fin ? – Commentaire

F1, l’analyse de lundi à Monaco : Red Bull est-il le début de la fin ? – Commentaire
F1, l’analyse de lundi à Monaco : Red Bull est-il le début de la fin ? – Commentaire

Tiré de Caffé#96 de Pino Allievi – Chaîne YouTube FormulaPassion

Pour une fois, je bois du champagne et non un banal expresso. La victoire de Charles Leclerc avec Ferrari à Monte-Carlo mérite bien une exception. On l’attendait, je l’attendais avec l’anxiété de ceux qui craignent qu’à la fin il y ait toujours un élément insignifiant qui enlève le rêve. Mais cette fois, cela ne s’est pas produit et, il est peut-être trivial de le dire, le meilleur a gagné. C’est-à-dire le pilote le plus rapide avec la voiture la mieux adaptée à une piste étouffantefait d’accélérations, de freinages, d’acrobaties sur les vibreurs, de prudence dans l’obscurité du tunnel, de redémarrages après des virages serrés où l’habileté de conduite ne sert à rien si l’on ne dispose pas d’une excellente traction mécanique.

Leclerc avait tout ça parce que Ferrari a mis entre ses mains une voiture parfaite, déjà très bien préparée à Maranello, à tel point que lorsqu’elle a pris la piste vendredi, en Principauté, elle n’a plus eu besoin de réglages précis de la part des ingénieurs. Il semblait que nous revivions les moments d’or de la Ferrari de Schumacher, où les victoires se succédaient à plusieurs reprises, apparemment sans effort, même si le travail incroyable était réalisé par un staff technique sans égal dans les autres équipes.

Ferrari d’aujourd’hui n’est pas celle du grand Michael mais c’est une équipe sortie des ténèbres et elle redevient compétitive partout. C’était sur les terribles hauts et bas d’Imola, un circuit qui ne pardonne pas les voitures médiocres. Cela s’est répété à Monte Carlo, un circuit unique en termes de difficulté, bien que dans un contexte très différent des circuits permanents dans lesquels Ferrari devra donner la confirmation définitive de la fin des souffrances.

Cette fois, Leclerc n’a pas gagné dimanche mais samedi. La veille de Monaco a été décisive pour réaffirmer les mêmes valeurs que les qualifications, sans l’émotion d’un dépassement impossible dans un contexte qui serait profondément discutable, alors que Liberty Media choisit des pistes à regarder avec respect comme Imola elle-même dont je parlais à propos d’avant ou de Monza.

Charles Leclerc n’avait aucun rival lors des qualifications. Et il a conservé le petit avantage qu’il avait pris en Q3 sur Piastri, Sainz et Norris du premier au dernier mètre. En véritable Monégasque non acquis, il savait que le résultat des tests pouvait être reproduit en course et ce fut le cas. De sa propre initiative, il a ajouté contrôle fondamental de la tension émotionnelle, calme dans le contrôle des rivaux, capacité à ne pas commettre la moindre erreur, physique permettant de gérer 77 tours sans interruption d’un arrêt au stand, comme cela ne s’est pas produit depuis des siècles. Lucid Leclerc, lucide Sainz pour conquérir une troisième place certes étroite pour lui, mais fidèle pour reconnaître les mérites de Charles sur sa piste nationale.

Ferrari à part, Monaco mis en avant La première débâcle de Red Bull de l’année. Face à une voiture qui ne roulait pas, Verstappen n’a pas pu faire de miracle et s’est sagement contenté d’une modeste sixième place. Est-ce le début de la fin de l’équipe la plus titrée de ces dernières années ? Certainement pas, mais compte tenu du climat électrique qui règne dans l’équipe, certaines fissures commencent à apparaître, étant entendu que lors de la prochaine course en Espagne, Verstappen envisage de mettre tous ses rivaux derrière lui. Mais maintenant il y a aussi McLaren, qui est devenue compétitive partout, comme il l’a montré à Monte Carlo. Piastri est un champion annoncé, Norris est une certitude, les deux vont s’affronter, mais ils le donneront aussi aux autres. C’est un championnat du monde qui rouvre ou qui en tout cas offre de bons arguments pour garantir des surprises. A condition que des pistes comme celle de la Principauté restent un cas isolé et soient isolées dans le futur de cette F.1 dédiée au divertissement et non aux cortèges anachroniques dans les rues étroites et aux scénarios qu’il faut changer.

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