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Demi de mêlée de 27 ans pour Toulouse et capitaine de l’équipe de France de rugby, Antoine Dupont il s’est ouvertement prononcé contre l’homophobie dans le sport.
“Désormais, si un joueur fait des propos homophobes sur le terrain, j’arrêterai le match car il faut que les choses changent.», a précisé la star transalpine, capitaine de l’équipe de France vainqueur du mythique Six Nations en 2022. Antoine a été interviewé par le magazine LGBTQ+ Tétu. Dupont a rappelé à quel point le rugby est un sport historiquement accueillant et inclusif, soulignant cependant que même si ce n’est pas avant tout, les joueurs doivent s’exprimer davantage, en soutenant ouvertement les personnes queer.
Dans toute la France un seul rugbyman professionnel, Jérémie Clamy-Edroux, est ouvertement gay. Evidemment Dupont ne croit pas que «il n’y a qu’un seul joueur de rugby gay», mais toutes les équipes doivent montrer leur proximité avec la communauté, pour donner aux autres rugbymen la force de sortir.
“Le but est que tous les joueurs se sentent bien dans leur sexualité et soient acceptés par les autres. Même si le rugby peut être considéré comme un sport machiste, nous sommes très ouverts d’esprit et aujourd’hui je pense que nous sommes tous capables d’accepter les orientations sexuelles des autres.».
Une étude de 2020 a révélé que près de la moitié des joueurs de rugby britanniques ont utilisé des insultes homophobes, tandis que les deux tiers ont entendu leurs coéquipiers utiliser un langage similaire.
“Il est surprenant de constater un décalage quasi total entre le langage homophobe tenu par les joueurs de rugby et leur attitude à l’égard des gays.“, il a dit Érik Denisonl’un des chercheurs. « La plupart des joueurs de rugby disent qu’ils utilisent un langage homophobe pour faire rire les autres ou pour s’intégrer à leur équipe, et ils ne semblent pas se rendre compte à quel point cela est préjudiciable aux homosexuels ou à la culture d’équipe en général.».
Dupont concluait : «S’il y a une personne gay dans notre équipe et qu’elle entend ces blagues, cela ne l’aidera pas à s’exprimer et à sortir du lot. On assimile quand même le rugby, qui est un sport de force, de combat, à ce côté un peu machiste où il faut être un homme, un vrai. Mais aujourd’hui je pense qu’on a surmonté toutes ces contraintes».
Le mois dernier, la Bingham Cup 2024, le tournoi de rugby inclusif le plus important au monde, s’est tenue à Rome.
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