Zhang, le grand et fort Chinois, a brisé les tabous de l’école italienne. Au sommet il trouve le numéro 1…

Zhang, le grand et fort Chinois, a brisé les tabous de l’école italienne. Au sommet il trouve le numéro 1…
Zhang, le grand et fort Chinois, a brisé les tabous de l’école italienne. Au sommet il trouve le numéro 1…

Personne ne joue la cote de 7,50 pour gagner contre Sinner, peut-être même pas les fans chinois les plus passionnés. Le Prophète aux cheveux roux, peut-être aussi fatigué et usé par les surprises du gazon, semble aujourd’hui inaccessible pour Zhang Zhizhen, quels que soient le classement (numéro 1 contre 42) et les résultats (13 titres à zéro, 3-0 cette année, avec le bilan saisonnier exceptionnel de 33/3 contre 14/16, et dans sa carrière de 223/77 contre 44/46), sans compter les prix officiels (22 2056 765 dollars 2 726 049), laissant de côté les sponsors et fortement influencés en faveur de l’italien.

Au début de la demi-finale inédite à Halle, le Shanghaien de 27 ans n’excelle qu’en termes de taille (1,93 contre 1,88) ainsi que dans le nombre monstrueux de supporters de son immense pays, de plus en plus nombreux. intrigué par le tennis. Car s’il est vrai que les femmes chinoises ont ouvert la voie avec les premiers succès historiques de l’héroïne Li Na, puis de ses sœurs, le véritable tabou physique a été brisé justement par ce grand garçon aux jambes de papa (Zhang WeiHua). ancienne star du football de Shanghai et coordination œil-cible de sa mère (ancien tireur de Qin Wei), forgée dans la piscine, puis mise au tennis par le premier manager, Ivan Ljubicic en 2016. Mais, surtout ignorée par les médias. Parce qu’il n’était pas particulièrement bon et qu’il n’était pas particulièrement jeune, il a donc appris petit à petit, en passant également par les Challengers italiens : en 2022, victoire à Cordenons et finale à Trieste.

FUSÉE
A l’époque, il y a encore deux ans, le journaliste Zhang Bendou était pessimiste : “La Chine peut envoyer des missiles dans l’espace parmi tant d’excellentes choses mais nous ne sommes pas capables d’en produire un seul top 100. Nous avons trop attendu.” La réponse n’est pas venue des super sponsorisés Wu Yibing et Shang Juncheng, mais de Zhang, moins tape-à-l’œil, moins beau, moins électrisant, mais plus concret sur l’axe service-coup droit qui, à Halle, a scellé la deuxième demi-finale du circuit ATP, le premier « 500 » après celui de Majorque l’année dernière.

Après une prodigieuse ascension qui, du numéro 305 en avril 2022, l’a fait entrer dans l’histoire du tennis chinois, brisant le tabou du top 100 en octobre pendant deux ans, au lendemain de 4 finales Challenger et d’une fierté incommensurable : « Et » C’est un petit pas, mais ensemble, c’est un grand pas pour le tennis masculin chinois.” Un petit pas qu’il a réalisé à Madrid l’année dernière – premier Chinois en quarts de finale d’un « 1000 » battant le premier top 10, Fritz, et se hissant au 66e rang mondial jusqu’au 42-record d’aujourd’hui. Mieux que son rival Yibing qui a atteint 54 ans en mai et a amené le premier joueur chinois à une demi-finale de l’ATP, au 250 à Dallas.

OBJECTIF DU SLAM
En 2021, Zhang est devenu le premier joueur de tennis de son pays à se qualifier pour Wimbledon, en 2022 il a répété à l’US Open. Les cinq sets du premier tour des Majors étaient un pari dans le pari pour lui et pour les préjugés chinois à l’égard des joueurs de tennis masculins. Ils l’avaient arrêté aux Championnats puis à New York, et donc aussi à l’Open d’Australie et à Wimbledon l’année dernière, mais à mesure qu’il grandissait physiquement, il se racheta en passant les premier et deuxième tours à Flushing Meadows contre Wolf et Ruud (le premier Chinois pour battre un top 5). Même si dans les 4 supertournois il n’a pas encore franchi le seuil du troisième tour.

Autre tabou, le début de saison : « Je dois apprendre la patience et la régularité, deux vertus difficiles. Je commence l’année lentement, je perds souvent, puis je me rattrape en deuxième partie, peut-être que je rentre en crise comme l’année dernière parce que je n’arrive pas à trouver mes sensations sur le terrain.” Cette année aussi, il ne s’est réveillé qu’en mai à Rome, battant Galan, Mannarino, Shelton et Monteiro, puis s’est rendu en quarts de finale face au sauvage Tabilo de l’époque. Après un bon troisième tour à Roland-Garros (ko avec Tsitsipas), il a raté le coche à Stuttgart avec le difficile Koepfer (4-6 7-6 7-6) puis à Halle, toujours en trois sets, il a éliminé Ofner, Medvedev et Eubanks, remportant la nouvelle promotion du classement au numéro 33.

PARRAINER
“Je pense que Zhang deviendra le joueur de tennis chinois le plus titré de tous les temps”, a prédit Novak Djokovic après sa rencontre en janvier à la United Cup. Zhang se relance immédiatement : “Je veux écrire encore plus d’histoire et je veux grimper beaucoup plus loin. au classement, car les supporters chinois ont toujours attendu et j’aimerais leur donner le meilleur.” Bien sûr, on est encore loin des gloires de Li Na, double championne du Grand Chelem (Roland Garros 2011 et Open d’Australie 2014) et numéro 2 mondiale, et de la finale de janvier de Zheng Qinwen à Melbourne, ainsi que des 7 Chinoises du Top 100. Mais Zhang semble être sérieux, il a également remporté son premier titre en double, en février à Marseille, établissant ainsi un nouveau record pour son pays.

Une revanche sur les sceptiques ? Bien sûr : « Nous sommes tous différents les uns des autres et nous suivons notre propre chemin personnel. On ne peut pas se limiter à ceux qui ont obtenu d’excellents résultats à 20-21 ans. Pour moi ça aurait été trop dur, mentalement, je me suis concentré sur moi, ça m’a pris plus de temps car je me suis construit dans les tournois Future et Challenger. Deux-trois ans plus tard, j’ai retrouvé mon niveau et sur cette base je continue de progresser, alors qu’avant je souffrais. Mon ami Jerry Shang est déjà top 100 à 19 ans, j’étais on ne sait où à cet âge. Il faut croire en soi, mais aussi bien s’analyser et aller de l’avant.”
Jusqu’au croisement avec le numéro 1 mondial.

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